Le général Cuong commente le nouveau mandat du propriétaire de la Maison Blanche

Hoang Bach DNUM_CAZABZCACB 07:03

(Baonghean.vn) - Aujourd'hui (20 janvier), les États-Unis ont un nouveau président, M. Joe Biden, un homme politique démocrate. Ce transfert de pouvoir est aussi celui d'innombrables difficultés sur les fronts intérieur et extérieur, l'héritage laissé par M. Donald Trump à son successeur. Afin d'approfondir l'un des développements les plus fascinants de la politique mondiale, et de faire des prédictions percutantes, le journal Nghe An a interviewé le professeur associé, le général de division Le Van Cuong, ancien directeur de l'Institut de stratégie du ministère de la Sécurité publique.

PV:Cher Major Général, tout d’abord, pourriez-vous résumer afin que les lecteurs puissent avoir une image plus claire du contexte aux États-Unis ainsi que dans le monde au moment où M. Joe Biden a pris ses fonctions de président ?

Général de division Le Van Cuong :Aujourd'hui (20 janvier), M. Joe Bidenentrer dans la Maison Blanche, est devenu le 46e président des États-Unis, dans une situation difficile et chaotique inégalée depuis la naissance des États-Unis en 1776. Pour la première fois depuis des siècles, la première superpuissance doit faire face à trois crises simultanées. La première est la crise humanitaire de la Covid-19, les États-Unis ayant subi les plus lourdes pertes au monde en termes de nombre de personnes infectées et de décès. C'est la principale raison de l'échec de Donald Trump dans sa course à un second mandat. La deuxième est la crise économique, conséquence de la pandémie de Covid-19, qui engendre inévitablement des problèmes sociaux complexes. La troisième est la crise politique la plus grave de tous les temps, avec un événement rare : la « tache sur la démocratie américaine » : des manifestants ont pris d'assaut le Capitole et ont fait irruption dans le bâtiment du Congrès, forçant les législateurs à évacuer le Congrès le 6 janvier.

Ông Trump rời nhiệm để lại cho nhà lãnh đạo mới Biden nhiều bài toán hóc búa. Ảnh: Getty
Le départ de M. Trump laisse Biden face à de nombreux problèmes. Photo : Getty

Plus généralement, lorsque le dirigeant de 79 ans a pris ses fonctions à Washington, le monde entier était également aux prises avec la Covid-19, une pandémie dont beaucoup prédisaient qu'elle serait progressivement repoussée d'ici la fin de l'année, voire le début de l'année prochaine. Ainsi, les problèmes restent trop complexes. Combien l'humanité devra-t-elle encore endurer ?Catastrophe du Covid-19De plus, l'économie mondiale s'est effondrée, dépassant les niveaux de la Grande Dépression de 1929-1933. De plus, le monde est divisé et profondément chaotique. Face à l'ennemi commun, la Covid-19, les grandes puissances vont à l'encontre de ce principe commun, refusant de se faire confiance et de coopérer. En bref, le contexte américain et mondial est teinté d'une certaine incertitude lorsque M. Biden entre dans le Bureau ovale.

PV:Le général de division peut-il prédire certaines caractéristiques clés de la politique intérieure du nouveau président américain Joe Biden cette année en particulier et du mandat 2021-2024 en général ?

Général de division Le Van Cuong :Biden est confronté à deux défis majeurs au niveau national : faire face au coronavirus et surmonter les divisions politiques dans le pays.

Avant tout, dès son entrée à la Maison Blanche, M. Biden doit se concentrer sur la lutte contre la Covid-19, faute de quoi l'économie s'effondrera davantage et la société sera encore plus divisée et instable. Je pense que c'est là l'objectif de toute l'année 2021. M. Biden peut laisser le reste de côté. Tirant les leçons des erreurs de M. Donald Trump en 2020, il mobilisera certainement cette année toutes les ressources, fera appel aux scientifiques, coopérera avec ses alliés européens et le Japon… afin de disposer du meilleur vaccin pour vacciner le peuple américain.

Tiêm chủng vaccine COVID-19 tại thành phố New York ngày 14/12. Ảnh: Getty Images
Vaccination contre la Covid-19 à New York le 14 décembre. Photo : Getty Images

Deuxièmement, M. Biden devra par tous les moyens surmonter progressivement les divisions politiques sans précédent qui existent aujourd’hui dans la société américaine : divisions entre les partis démocrate et républicain, entre les classes sociales, entre les ethnies, entre les régions… Ce n’est pas quelque chose qui peut être fait du jour au lendemain, mais cela doit être fait.

ÉvénementÉmeutes du CapitoleLa plus grande inconnue qui vient d'être soulevée est la manière dont M. Biden va gérer M. Trump. M. Biden et le Parti démocrate iront-ils jusqu'au bout de cette affaire ? Trump sera-t-il poursuivi ? Si la réponse est « oui », je pense que la société américaine sera encore plus conflictuelle. Par conséquent, je suis enclin à croire que M. Biden n'ira pas jusqu'au bout dans cette affaire.

PV:Concernant le rôle des États-Unis dans les organisations et institutions multilatérales, M. Biden va-t-il « corriger les erreurs » laissées par M. Trump, Major Général ?

Général de division Le Van Cuong :Durant ses quatre années de présidence, Donald Trump a retiré les États-Unis d'accords et d'institutions multilatéraux tels que le Partenariat transpacifique (TPP), l'Accord de Paris sur le climat de 2015 et l'accord P5+1 avec l'Iran. Il a également violé de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies en reconnaissant Jérusalem comme capitale d'Israël… Voilà les erreurs que Trump a « léguées » à Biden. Personnellement, je pense que Biden ramènera très probablement les États-Unis à l'accord sur le changement climatique et à l'accord P5+1 avec l'Iran, mais avec une nouvelle version, éventuellement assortie de restrictions interdisant à la République islamique de rechercher et de produire des missiles balistiques. Quant au Moyen-Orient, Biden ne reviendra pas sur ses décisions, notamment en ne déplaçant pas l'ambassade américaine de Jérusalem à Tel-Aviv, laissant ainsi ouverte la possibilité d'une coopération pacifique entre Israël et le monde arabe. Concernant la question iranienne, M. Biden fera tout son possible pour poursuivre le programme, la position de l'ancien président Barack Obama étant de tenter de concilier les intérêts des États-Unis et d'éviter un conflit militaire. Les autres enjeux dans cette région resteront globalement inchangés, sans changement significatif par rapport à l'ère Trump. Il est également possible, bien que non certain, que sous Biden, les États-Unis reviennent à l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP).

Tên lửa Shalamcheh của Iran trong một cuộc diễn tập quân sự ở vùng Vịnh, gần Eo biển chiến lược Hormuz hồi tháng 9/2020. Ảnh: AFP
Le missile iranien Shalamcheh lors d'un exercice militaire dans le Golfe, près du détroit stratégique d'Ormuz, en septembre 2020. Photo : AFP

PV:Au niveau régional, à quels défis pensez-vous que l’émergence d’un leader démocrate aux États-Unis sera confrontée ?

Général de division Le Van Cuong :Outre la question centrale du Moyen-Orient, l'Iran, comme mentionné ci-dessus, un problème tout aussi difficile pour M. Biden estLe problème de l'AfghanistanLes États-Unis ont investi environ 1 200 milliards de dollars dans ce projet, ont perdu environ 5 000 vies, et pourtant, il semble que les talibans soient désormais en position de supériorité par rapport au gouvernement soutenu par les États-Unis. Deuxièmement, concernant la Corée du Nord, je pense que M. Trump se trompe lorsqu'il pense pouvoir utiliser sa relation personnelle avec M. Kim Jong-un pour résoudre le problème du programme nucléaire de Pyongyang. Peut-être qu'au cours des quatre prochaines années, même s'il est peu probable qu'il rencontre Biden et Kim, le nouveau président américain tentera d'entretenir la flamme du dialogue à tous les niveaux, y compris celui du ministre des Affaires étrangères, afin de maîtriser cette question.

PV:L’alliance des États-Unis avec l’Europe, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie… qui s’est fissurée et effondrée sous les « mains » de M. Trump peut-elle être réparée dans un avenir proche, Major Général ?

Général de division Le Van Cuong :Il s'agit en effet d'une tâche importante pour M. Biden. Il est certain que ce dirigeant restaurera les relations américano-européennes et regagnera une partie de la confiance du « vieux continent » envers le pays des étoiles et des rayures, érodée pendant les quatre années de pouvoir de M. Trump. Cependant, cela sera très difficile et moins simple que beaucoup le pensent, pour deux raisons : restaurer la confiance perdue n'est pas chose aisée ; et le rôle et la position des États-Unis dans le monde ont également été affaiblis, ce qui rend l'autre partie peu désireuse et enthousiaste de rétablir les relations.

En Asie, où la Chine est le principal rival des États-Unis, M. Biden pourrait bien y accorder de nombreuses priorités en matière de politique étrangère, notamment en rétablissant les relations entre les États-Unis et la Corée, le Japon, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, tout en renforçant ses relations avec ses alliés, le Canada et le Moyen-Orient. M. Biden aura tendance à former un nouveau groupe de forces, et non des « gros canons », sous la direction des États-Unis pour faire face à la Chine.

Ông Trump cho rằng có thể dùng quan hệ cá nhân với ông Kim Jong-un để giải quyết chương trình hạt nhân Triều Tiên. Ảnh: AFP
M. Trump estime pouvoir utiliser sa relation personnelle avec M. Kim Jong-un pour résoudre le problème du programme nucléaire nord-coréen. Photo : AFP

PV:Comme l'a souligné le général de division, la question la plus épineuse est peut-être celle des relations entre les États-Unis et la Chine. Quelle sera leur prochaine étape ?

Général de division Le Van Cuong :De 2012 à aujourd'hui, M. Joe Biden, alors vice-président sous Obama, a eu cinq rencontres très amicales et cordiales avec M. Xi Jinping, alors vice-président de la Chine. Certains spéculent donc que M. Biden adoptera une attitude radicalement différente de celle de M. Trump, mais je ne suis pas d'accord. Lors de sa récente campagne électorale, Biden a déclaré publiquement que la Chine était le concurrent de l'Amérique au XXIe siècle. De plus, jusqu'à présent, les partis démocrate et républicain, ainsi que les électeurs américains, ont pris conscience de la menace que représente la Chine, grâce à l'influence de M. Trump. Français Par conséquent, sur cette base, si tant est qu'il y en ait une, M. Biden sera différent de M. Trump dans son approche et son attitude envers la Chine, et ne pourra pas laisser de côté des questions telles que le commerce, la concurrence déloyale, etc. M. Biden aura également une façon différente de gérer les choses, moins bruyant que M. Trump, peut-être plus doux dans son approche, privilégiant la coopération mais certainement toujours très déterminé à lutter contre les violations et les manquements de la Chine, et la capacité de rassembler les forces du 46e propriétaire de la Maison Blanche sera un élément que Pékin ne pourra ignorer. En bref, je pense que dans les quatre prochaines années de l'administration Joe Biden, les relations américano-chinoises resteront sous contrôle, et il est peu probable que le scénario de guerre froide ou de guerre chaude se produise comme beaucoup l'ont spéculé.

PV:Merci beaucoup, Major Général !

Selon (Do)
Copier le lien

Journal Nghe An en vedette

Dernier

x
Le général Cuong commente le nouveau mandat du propriétaire de la Maison Blanche
ALIMENTÉ PARUNCMS- UN PRODUIT DENEKO