L'Ukraine s'engage à ne pas attaquer Turkish Stream.

Selon l'agence RIA Novosti du 11 février, le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a déclaré dans une interview que l'Ukraine s'était engagée à ne pas attaquer les infrastructures du Turkish Stream. Cette garantie figurait parmi celles obtenues par la Hongrie de la Commission européenne en matière de sécurité énergétique, et la Commission s'est elle-même engagée à entamer « très rapidement » des négociations sur le transit du gaz à travers l'Ukraine.

«« On nous a présenté une liste de garanties sur trois points. Premièrement, l’Ukraine ne cessera pas d’assurer le transit des approvisionnements énergétiques sur son territoire. Deuxièmement, elle ne s’attaquera pas aux infrastructures du Turkish Stream. Troisièmement, les négociations sur la reprise du transit de gaz à travers l’Ukraine débuteront très prochainement », a déclaré le ministre hongrois des Affaires étrangères.

Auparavant, M. Szijjarto avait déclaré que Budapest avait reçu de la Commission européenne les garanties nécessaires en matière de sécurité énergétique, faute de quoi la Hongrie refuserait d'étendre les sanctions de l'UE contre la Russie. Selon le ministre hongrois des Affaires étrangères, la Commission européenne s'est engagée à protéger les gazoducs et oléoducs acheminant les matières premières russes vers les États membres de l'UE et a demandé à l'Ukraine de garantir le maintien des approvisionnements pétroliers de l'UE.

L'Ukraine a déjà tenté d'attaquer les infrastructures de Turkish Stream. En janvier, elle a tenté de cibler la station de compression Russkaya à Gai-Kodzor, dans la région de Krasnodar, à l'aide de neuf drones, selon le ministère russe de la Défense. L'objectif de cette attaque était de perturber l'approvisionnement en gaz via le gazoduc Turkish Stream. Tous les drones ont été abattus, et des débris de l'un d'eux ont causé des dégâts mineurs au bâtiment et aux équipements de la station de comptage du gaz.

L'accord d'approvisionnement en gaz russe vers l'Europe via l'Ukraine a expiré le 31 décembre 2024. Kiev a exclu toute prolongation de cet accord, même pour les achats effectués par des pays tiers. En conséquence, Gazprom a cessé ses livraisons de gaz à compter de 8h00 (heure de Moscou) le 1er janvier 2025, arguant qu'elle n'avait plus la capacité technique et juridique d'assurer le transit de gaz par le pays voisin.