L'UNESCO demande des explications sur la citadelle impériale de Thang Long

La dernière dépêche du siège de l'UNESCO à Paris a demandé au Vietnam de clarifier les informations liées à la violation de la citadelle impériale de Thang Long qui viennent d'être soulevées par l'opinion publique.

Le 25 juillet, M. Kishore Rao, directeur du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO, a adressé la dépêche officielle n° CLT/HER/WHC/APA/164 à la Commission nationale vietnamienne pour l'UNESCO, à l'ambassadeur permanent du Vietnam pour les affaires de l'UNESCO et au Bureau de représentation de l'UNESCO à Hanoï. Par conséquent, cette agence spécialisée a reçu des informations de Hanoï concernant l'incident en cours sur le site du patrimoine mondial, qui « risque de porter gravement atteinte à l'authenticité et à la valeur mondiale du patrimoine ».

Le traitement des fosses archéologiques inondées doit être effectué de toute urgence à la citadelle impériale de Thang Long.

Faisant référence à la responsabilité de la gestion du patrimoine, le document susmentionné demandait également aux agences vietnamiennes compétentes de vérifier d'urgence cet incident et de fournir un rapport détaillé. Ceci peut être considéré comme une demande officielle de l'UNESCO, car depuis 1992, le Centre du patrimoine mondial est l'agence spécialisée chargée de coordonner toutes les questions liées à ce système de titres.

Le 25 juillet, la Commission nationale vietnamienne pour l'UNESCO avait également adressé un document aux agences compétentes leur demandant de signaler d'urgence au Premier ministre l'incident survenu à HTTL, d'enquêter rapidement et de remédier à la situation. Ce document indique notamment qu'il est fort probable que l'UNESCO dépêche prochainement une équipe d'experts internationaux pour évaluer l'incident et formuler des recommandations et des avertissements concernant HTTL lors de la réunion internationale de juillet 2015. Si cela devait se produire, cet incident porterait gravement atteinte à la réputation du Vietnam auprès de l'UNESCO et du Comité du patrimoine mondial dont nous sommes membres.

En théorie, lorsqu'ils reçoivent des recommandations concernant le risque de ne pas être préservés intacts, les sites du patrimoine mondial mettent souvent beaucoup de temps à surmonter la réalité et à attendre que l'UNESCO examine les résultats et retire cet avertissement. Au Vietnam, notamment, la Cité impériale de Hué et la baie d'Along sont deux sites patrimoniaux inclus dans cette liste en 2009 et 2011. Ce n'est qu'en 2013 que la Cité impériale de Hué a été retirée de la liste des recommandations de l'UNESCO, tandis que la baie d'Along ne l'a pas encore été.

Le professeur associé Tong Trung Tin, président de l'Association archéologique du Vietnam, a déclaré : « Il s'agit d'un incident clairement préoccupant. » Cependant, il est important de comprendre que la demande d'explications de l'UNESCO ne signifie pas que le HTTL sera inscrit sur la liste des sites du patrimoine mondial recommandés l'année prochaine. Dans une certaine mesure, ces informations « alarmantes » peuvent même être considérées comme une opportunité de surmonter le problème et d'en tirer des enseignements précieux pour la conservation du HTTL, ainsi que d'autres patrimoines.

C'est pourquoi, plus que jamais, j'espère que les parties concernées par cette affaire se réuniront pour discuter et trouver rapidement des solutions à la fois urgentes et durables pour préserver ce patrimoine. C'est la seule chose que nous puissions faire dans le contexte actuel. Si le problème est résolu avec sérieux, science et une réelle écoute, je suis convaincu que l'UNESCO appréciera les efforts et la bonne volonté du Vietnam et compatira avec nous.

Selon TT&VH