Le souhait de revenir à la tribune d'un enseignant qui vit dans la région éloignée depuis plus de 20 ans et qui souffre d'une pancréatite aiguë
(Baonghean.vn) - Passionné et dévoué à sa profession de « semeur de lettres », le professeur Ha Van Tam est profondément attristé d'avoir dû quitter l'estrade pendant près de six mois en raison d'une grave maladie. Son plus grand souhait est que sa pancréatite aiguë soit rapidement repoussée afin qu'il puisse poursuivre le travail auquel il s'est consacré pendant plus de vingt ans.
Aujourd'hui, M. Ha Van Tam (né en 1963), enseignant à l'école primaire de Tuong Son (Anh Son), essaie d'apprendre à marcher après avoir souffert d'une pancréatite pendant près de six mois. Tantôt il peine avec un déambulateur, tantôt avec un fauteuil roulant ou des béquilles en bois, et lorsqu'il est trop fatigué, il s'accroche au cadre du lit…
Lors d'une visite, M. Tam a cessé de pratiquer et a déclaré : « Mi-novembre 2017, j'ai ressenti un engourdissement soudain dans les jambes, puis une douleur aiguë, puis intense, au point de ne plus pouvoir marcher. Je me suis immédiatement rendu à l'hôpital de district, à l'hôpital provincial, puis à l'hôpital Bach Mai, où ils ont conclu que je souffrais d'une pancréatite aiguë, avec un risque très élevé d'invalidité, nécessitant un traitement long et coûteux. »
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L'enseignante Ha Van Tam tente de réapprendre à marcher après une longue période de pancréatite aiguë. Photo : Cong Kien |
Le traitement de plus de trois mois à l'hôpital a coûté près de 200 millions de dongs. Les économies et les biens de la famille n'ont pas suffi à couvrir les frais médicaux. Heureusement, le service de l'Éducation du district d'Anh Son a mobilisé des cadres et des enseignants pour apporter un soutien moral et matériel, aidant ainsi la famille de M. Ha Van Tam à surmonter les difficultés.
Jusqu'à présent, M. Tam a surmonté cette étape critique, mais ses jambes ne lui permettent toujours pas de marcher. Toutes ses activités nécessitent le soutien de sa famille. Il a confié : « Après avoir été si longtemps loin de l'estrade et des salles de classe, mes élèves me manquent terriblement. Leurs regards, leurs sourires et leurs paroles innocentes me manquent. Je ne sais pas quand je pourrai les retrouver. »
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Depuis quelque temps, la vie de M. Ha Van Tam est liée à son fauteuil roulant, et toutes ses activités nécessitent le soutien de sa famille. Photo : Cong Kien |
Ha Van Tam, enseignant dans la commune de Tam Son (Anh Son), après avoir terminé ses études secondaires, ce jeune Thaïlandais s'est engagé dans l'armée. Après sept ans de service militaire (1982-1989), il est retourné dans sa ville natale pour travailler et produire. À cette époque, les minorités ethniques de la région étaient encore confrontées à de nombreuses difficultés : de nombreux enfants en âge scolaire ne pouvaient pas aller à l'école faute d'écoles, de classes et d'enseignants.
Ha Van Tam décida de passer l'examen d'entrée à l'École Pédagogique de Montagne et, après avoir obtenu son diplôme en 1996, il fut affecté à l'école primaire de Tuong Son. À cette époque, les villages d'O O et de Gia Hop manquaient encore d'enseignants. M. Tam se porta donc volontaire pour enseigner ici. Pour se rendre à cette école, il fallait parcourir plus de 10 km à pied sur une route forestière. La vie des Thaïlandais y était encore extrêmement précaire, si bien que peu de gens se souciaient d'alphabétisation.
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L'enseignant Ha Van Tam avec des élèves des villages d'O O et de Gia Hop avant de tomber gravement malade. Photo : |
Le professeur Tam a dû demander au chef du village de mobiliser la population pour qu'elle fournisse des peintures, du bambou et du bois afin de construire des salles de classe. Ce n'est que près de dix ans plus tard (en 2005) que les villages d'O O et de Gia Hop ont pu investir dans la construction d'écoles. Le professeur Tam s'est ensuite rendu dans chaque foyer pour encourager les enfants à aller à l'école. Il a gentiment conseillé aux habitants de comprendre progressivement les avantages de l'école ; avec patience et dévouement, il les a guidés dans l'écriture de chaque trait et dans la maîtrise de chaque calcul.
Le soir, accompagné du chef du village, il se rend au domicile de chaque élève pour vérifier leurs études. Outre son enseignement, il passe du temps à collecter des dons de livres et de fournitures afin que ses élèves puissent bénéficier des meilleures conditions d'apprentissage. Après plus de 20 ans de vie dans cette région difficile, M. Tam a grandement contribué à maintenir le nombre d'élèves, aidant le département à gérer et à conseiller efficacement l'enseignement et l'apprentissage dans les villages d'O O et de Gia Hop.
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Après avoir été absent du pupitre pendant près de six mois, l'enseignant Ha Van Tam regrette beaucoup sa classe et ses élèves. Chaque jour, il consacre encore du temps à étudier ses plans de cours et ses manuels. Photo : Cong Kien |
Attaché à cette terre, M. Tam a épousé une jeune fille du village de Gia Hop. Sa fille aînée est actuellement en seconde et son deuxième fils en cinquième. La vie semblait pourtant s'être déroulée sans accroc, jusqu'à ce qu'une pancréatite, soudaine, force M. Ha Van Tam à abandonner son projet de « semer le savoir » dans ce village pauvre.
M. Nguyen Cong Hien, directeur de l'école primaire Tuong Son, a déclaré : « M. Tam est actuellement en phase de traitement et sa guérison est encore très lente. Nous espérons qu'il se rétablira au cours de l'année scolaire 2018-2019 et pourra ainsi retourner sur le podium et contribuer à la mission de l'école. »