Le Comité pour la protection des journalistes commente le « meurtre » de Babchenko
L'organisation non gouvernementale internationale « Comité pour la protection des journalistes (CPJ) » appelle le président ukrainien Piotr Porochenko à répondre à la question : pourquoi le gouvernement de Kiev n'a-t-il pas encore terminé l'enquête et accusé les forces spéciales russes d'avoir préparé le meurtre du journaliste Arkady Babchenko ?
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| Arkadi Babtchenko. |
Les experts des droits de l'homme ont également exprimé leur inquiétude quant aux conséquences potentielles pour la liberté de la presse en Ukraine. « La mise en scène de ce meurtre pourrait saper la confiance du public dans le travail des journalistes et apaiser le ressentiment de la société si des journalistes sont tués », souligne le document.
Parmi les questions posées par le CPJ au gouvernement ukrainien figuraient la demande des services de sécurité ukrainiens de fournir des preuves de l'implication des forces spéciales russes, de savoir qui était le principal cerveau de l'assassinat, qui étaient les 30 personnes qui ont apparemment été également éliminées, et si Alexey Tsimbalyuk, qui prétendait avoir commis le meurtre de Babchenko, avait été arrêté.
En outre, les militants des droits de l'homme s'inquiètent de la raison pour laquelle les services de sécurité ukrainiens ont dû recourir à des « mesures extrêmes » telles que l'annonce du meurtre de Babchenko.
Le CPJ exhorte Porochenko à répondre à ces questions et à garantir un procès public des suspects de l’assassinat.
Mardi, le ministère ukrainien de l'Intérieur a annoncé que le journaliste Babchenko avait été abattu devant la porte de son appartement à Kiev. L'information a été transmise aux médias. Des photos du robot du suspect ont été publiées.
Le lendemain, le journaliste a participé à une conférence de presse du Service de sécurité ukrainien. Le chef du département, Vassili Gritsak, l'a félicité pour sa « troisième naissance ». Selon Gritsak, les agents du SBU avaient reçu des informations annonçant l'assassinat de Babtchenko et avaient déjoué le complot. Gritsak a déclaré que l'assassin était un Ukrainien, « recruté par les services de renseignement russes ».
Le Kremlin a déclaré que les autorités ukrainiennes devaient être tenues responsables des propos tenus par le responsable sur l'implication de la Russie dans l'assassinat, sinon elles seraient comme « les collègues britanniques ».
