SoldatLe Venezuela en service à La Fria, dans l'État de Tachira, frontalier de la Colombie, le 31 août. (Source : AFP/VNA)

Lors de raids dans l'État occidental de Tachira, à la frontière avec la Colombie, les forces de sécurité vénézuéliennes ont arrêté 32 chefs paramilitaires de réseaux de contrebande, plus d'une semaine après que le pays a fermé les postes frontières dans de nombreuses villes de l'État pour rétablir l'ordre.

S'adressant aux journalistes le 1er septembre, le président de l'Assemblée nationale vénézuélienne, Diosdado Cabello, a déclaré que ces individus étaient accusés de diriger des réseaux de contrebande de marchandises, principalement de biens essentiels, affectant l'économie déjà en difficulté du Venezuela.

Les forces de renseignement du pays ont traqué et tendu des embuscades aux dirigeants, les capturant.

Le même jour, le vice-président de la Commission permanente de politique étrangère, de souveraineté et d'intégrité territoriale de l'Assemblée nationale vénézuélienne, M. Saul Ortega, a critiqué l'attitude peu coopérative du gouvernement colombien dans la résolution des tensions dans la zone frontalière commune.

Il a notamment déclaré que, depuis l'époque du défunt président Hugo Chávez, les deux pays ont convenu de promouvoir les économies frontalières et de mettre en œuvre des programmes de développement des zones frontalières afin de contrôler les activités commerciales et de prévenir la contrebande. Cependant, en réalité, le gouvernement colombien actuel n'a pas coopéré pour promouvoir ces programmes.

En outre, sur le territoire colombien limitrophe du Venezuela, il existe plus de 3 000 points de change, établis par décret gouvernemental en 2000.

Selon Caracas, ces points visent essentiellement à influencer la valeur du bolivar vénézuélien et sont liés aux forces paramilitaires colombiennes qui cherchent à infiltrer et à nuire à l'économie vénézuélienne.

La zone frontalière entre la Colombie et le Venezuela est devenue tendue après que trois soldats de la Garde nationale vénézuélienne ont été attaqués par des éléments paramilitaires à Cucuta, dans l'État de Tachira.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a immédiatement déclaré l'état d'urgence dans six villes et ordonné la fermeture de la frontière dans de nombreuses localités de Tachira. Par ailleurs, Caracas a déployé environ 3 000 soldats pour maintenir l'ordre dans la zone.

Selon le président Maduro, ces mesures visent à éradiquer les groupes paramilitaires opérant illégalement sur le territoire vénézuélien, et en même temps à empêcher la contrebande de biens essentiels du Venezuela vers la Colombie tels que la nourriture, les médicaments et l'essence.

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