Le Venezuela envoie l'armée à la frontière pour lutter contre la mafia

August 30, 2015 17:03

Le Venezuela vient d'envoyer des troupes à la frontière avec la Colombie et de fermer de nombreux postes frontaliers pour empêcher la contrebande et lutter contre la mafia.

L'armée vénézuélienne a mobilisé lundi des milliers de soldats à la frontière avec la Colombie, un jour après que le président Nicolas Maduro a annoncé des mesures pour assurer la sécurité dans la zone frontalière dans un contexte d'activité accrue des groupes paramilitaires, des trafiquants de drogue et des criminels en provenance de Colombie.

Le gouvernement vénézuélien a mobilisé hier 3 000 soldats dans la zone frontalière avec la Colombie et a annoncé la fermeture de cinq autres postes frontaliers entre les deux pays.

Vùng biên giới Venezuela-Colombia. Ảnh: Venezuelaanalysis.
Zone frontalière entre le Venezuela et la Colombie. Photo : Venezuelaanalysis.

Cette décision a été prise dans le contexte de la situation tendue à la frontière entre le Venezuela et la Colombie ces derniers jours, après une attaque dans l'État de Tachira, au Venezuela, qui a blessé quatre personnes, dont trois soldats du gouvernement. Le président Maduro a immédiatement ordonné la fermeture du principal poste frontière avec la Colombie à compter du 21 août et s'est engagé à créer une force spéciale pour protéger les personnes vivant le long de cette frontière de plus de 2 200 km. Le gouvernement vénézuélien a annoncé qu'il n'ouvrirait pas la frontière avec la Colombie si la situation de contrebande persistait, affectant gravement l'économie du pays.

« Nous poursuivrons nos efforts pour bâtir une zone frontalière plus juste et pacifique, fondée sur le respect de la loi », a déclaré la ministre vénézuélienne des Affaires étrangères, Delcy Rodriguez. « Ce ne sera plus un lieu de criminalité pour les bandes criminelles, mais un espace bâti et renforcé par les efforts des populations frontalières, grâce à des activités commerciales florissantes, fondées sur notre propre production et non sur celle des groupes criminels. »

Le Venezuela et la Colombie ont déjà rappelé leurs ambassadeurs pour consultations. Cependant, à ce stade, aucun des deux pays n'a manifesté l'intention de rompre leurs relations.

Le président vénézuélien Maduro a déclaré qu'il demanderait à l'Union des Nations Sud-Américaines de servir de médiateur pour la création d'une commission de vérité chargée d'inspecter la zone frontalière avec la Colombie afin d'avoir une évaluation correcte de la situation, et a exprimé sa volonté de rencontrer son homologue colombien pour trouver une solution au problème actuel.

De son côté, le gouvernement colombien a également déclaré qu'il n'avait pas l'intention de rompre les relations diplomatiques avec le Venezuela et que l'instabilité actuelle ne pouvait être résolue que par le dialogue.

Ce n'est pas la première fois que des tensions éclatent entre la Colombie et ses voisins au sujet des groupes paramilitaires, du trafic de drogue et de la criminalité. En effet, la politique colombienne de contrôles laxistes aux frontières est depuis longtemps critiquée par de nombreux pays voisins, car elle permet à des groupes paramilitaires et à des criminels colombiens de s'infiltrer dans leur pays. Il y a quelques années, la Colombie et l'Équateur ont également eu un différend sur la gestion de leurs frontières.

Selon VOV

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