Parce que la terre a perdu la piété filiale !
(Baonghean) - Récemment, le tribunal populaire de la province de Nghe An a ouvert une audience en appel dans l'affaire civile « Conflit relatif aux droits d'usage du sol et demande d'annulation du certificat de droits d'usage du sol » dans le hameau de Duc Tho, commune de Hung Loc, ville de Vinh. Les parties en cause sont Mme S, qui a plus de 80 ans cette année, et son fils unique, M. NQB…
Ce procès a suscité une vive réflexion chez les personnes présentes. Depuis près de trois ans (depuis avril 2012), cette vieille mère sollicite sans relâche la restitution de 303,84 mètres carrés de terrain auprès des autorités gouvernementales. Le défendeur n'est autre que son fils unique, M. NQB. Selon Mme S, son mari a participé à la résistance contre les États-Unis et est décédé en 1967. Depuis, elle est célibataire et élève trois enfants. La situation d'une mère veuve et d'enfants orphelins est extrêmement précaire. En 1979, l'État a décidé de récupérer le terrain où elle et ses enfants vivaient pour y installer une entreprise de construction. Sa famille s'est vu attribuer un nouveau terrain dans le hameau de Duc Vinh (aujourd'hui hameau 7, commune de Hung Loc, ville de Vinh). Un mois après l'attribution du terrain résidentiel, Mme S a demandé à déménager sur un autre terrain, ce qui a été approuvé par le Comité populaire de la commune de Hung Loc. Compatissant à la situation difficile de sa famille, le Comité populaire de la commune a construit une maison de trois pièces dédiée à la gratitude. Les deux filles de Mme S. se sont mariées l'une après l'autre. Depuis, elle vit avec son fils et sa femme. En 2004, le Comité populaire de la ville de Vinh a délivré un certificat de droit d'usage du terrain au nom de Mme S. Après l'avoir reçu, Mme S a cédé une partie du terrain à sa fille et à son mari. Des conflits ont alors éclaté. La relation mère-fille entre Mme S. et M. B. et sa femme s'est détériorée. Puis, un jour, lors d'une dispute, M. B. a détruit la propriété et expulsé Mme S. Actuellement, en raison de son âge avancé et de sa santé fragile, l'État a décidé de construire une maison dédiée à la gratitude sur le terrain en son nom, mais M. B. s'y oppose. Le conflit s'intensifie.
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Illustration : HT |
Lors du procès, M. B a déclaré : Auparavant, sa famille vivait sur une parcelle de terrain laissée par son père. En 1979, l'entreprise de construction aquacole a pris cette parcelle et l'État a indemnisé Mme S avec une autre parcelle. Mme S n'a vécu sur la parcelle indemnisée que pendant une courte période, puis a vendu la totalité de la parcelle à quelqu'un d'autre et est retournée vivre seule dans un kiosque sur l'ancienne terre qui avait été récupérée. N'ayant pas d'endroit où vivre, M. B a demandé une terre et a obtenu la parcelle qui est actuellement contestée par l'État. Selon M. B, cela fait près de 10 ans qu'il a obtenu la terre, sa famille a construit une maison solide et a vécu stable et sans interruption. Tous les documents fonciers et les demandes de certificat de droits d'utilisation du sol tels que : le livre d'inventaire, le registre foncier, les dossiers techniques des parcelles, les procès-verbaux délimitant les parcelles et tous les documents relatifs aux obligations de contribution financière sont à son nom. Ainsi, le terrain appartient à M. B. Le Comité populaire de la ville de Vinh a délivré un certificat de droits d'utilisation du sol au nom de Mme S. M. B l'ignorait totalement. Jusqu'à ce que Mme S ait terminé les démarches pour céder le terrain familial à quelqu'un d'autre, elle a continuellement expulsé la famille de M. B de la maison, pensant que ce terrain lui appartenait. Les accusations de Mme S, selon lesquelles M. B aurait détruit ses biens et l'aurait expulsée, étaient totalement inventées.
Après examen des documents et des preuves, le tribunal populaire de la ville de Vinh a rendu le jugement de première instance n° 09/2014/DSST. En conséquence, la demande d'annulation du certificat d'utilisation du sol au nom de Mme S de M. et Mme B a été rejetée. M. et Mme B ont été contraints de restituer à Mme S un terrain de 303,84 m². Désapprouvant le jugement du tribunal populaire de la ville de Vinh, M. et Mme B ont interjeté appel. Lors de l'audience d'appel du 29 septembre 2014, le tribunal populaire provincial de Nghe An a confirmé l'avis du tribunal populaire de la ville de Vinh. À la fin de l'audience, le fils a quitté l'auditorium l'air plein de ressentiment, sans un seul regard pour sa mère. Bien que celle-ci ait gagné son procès, son visage hagard exprimait encore une tristesse inextinguible.
Le verdict a été rendu, mais la plus grande perte qu'ils doivent tous deux endurer est la destruction de leurs liens familiaux. La mère a travaillé dur toute sa vie, sacrifiant son bonheur personnel pour élever ses enfants et, à la fin de sa vie, a intenté un procès contre son propre enfant. Quant à l'enfant, pour la seule raison qu'il possédait plus de 300 mètres carrés de terrain, il a tourné le dos à sa mère. Bien que l'on sache qu'en économie de marché, « chaque centimètre carré de terre vaut un centimètre d'or », est-il nécessaire de tout sacrifier, y compris l'amour maternel sacré, pour se battre pour l'obtenir ? Je pense qu'avec le développement de la société, les soucis liés à la nourriture et à l'argent sont inévitables. Mais les valeurs morales qui ont marqué des générations, en particulier l'amour filial familial, doivent être préservées.
Nguyen Linh