Les chansons folkloriques de Nghe An dans le flux de la culture populaire

September 20, 2015 08:02

(Baonghean) - Le journaliste du journal Nghe An a interviewé le camarade Pham Tien Dung, directeur adjoint du département de la culture, des sports et du tourisme

CLB Dân ca phường Vinh Tân (TP. Vinh) hát ví phường cấy. Ảnh: Trường Sinh
Le Vinh Tan Ward Folk Song Club (Vinh City) chante Vi Phuong Xay. Photo de : Truong Sinh

Journaliste:Les chants folkloriques Vi et Giam expriment avec authenticité et subtilité tous les aspects de la vie matérielle et spirituelle du peuple Nghe An et constituent un patrimoine précieux pour la culture populaire vietnamienne. Quel est votre avis sur cette affirmation ?

M. Pham Tien Dung :Tout comme les chants folkloriques de Hué, la musique amateur, le chant xoan et le chant quan ho… les chants folkloriques Nghe An sont l'âme du peuple Nghe An. Depuis l'Antiquité, ils sont étroitement associés à la vie active des habitants de la région Centre, baignée par le vent laotien et le sable blanc. Nulle part, aucune campagne ne possède des paroles et des enseignements aussi significatifs, profonds, sincères et sincères. Et il n'existe aucune mélodie que des générations de musiciens du pays entier aient utilisée comme matériau principal pour composer des chansons intemporelles, dont certaines sont éternelles et appréciées par la jeune génération, comme « Écouter le chant du ferry la nuit, en souvenir d'Oncle Ho », « Écouter les chants folkloriques Nghe Tinh au cœur de Mac Tu Khoa », « Regarder l'arbre, en souvenir de Lui », « Les conseils d'Oncle Ho avant de partir »…

Aujourd'hui, le hat vi et le giam ont évolué pour s'adapter à la nouvelle vie, perdurent et affirment leur vitalité dans la vie contemporaine. Sous de multiples formes, du chant au quotidien à la représentation sur scène, ils sont préservés, entretenus et promus par toute la communauté Nghe An, et même par ceux qui n'y sont pas nés.

Dans notre province, on compte actuellement plus de 100 clubs de chant folklorique ; des festivals de chant folklorique Vi et Giam sont régulièrement organisés aux niveaux local, régional, provincial et interprovincial. Le Vi et le Giam sont couramment interprétés lors d'activités de divertissement et d'échange, organisés et enseignés au sein de la communauté et dans les écoles ; promus et popularisés dans les médias, et transmis de génération en génération. Tout cela témoigne de l'amour, de la fierté et des efforts de notre province pour restaurer et faire revivre cet art, qui peut être interprété partout et à tout moment. Préserver et promouvoir la valeur du Vi et du Giam de Nghe An, c'est contribuer à enrichir la culture nationale vietnamienne et sa riche identité, faisant du Vi et du Giam un aliment spirituel éternel, non seulement pour le peuple Nghe An, le peuple vietnamien, mais pour toute l'humanité. C'est pourquoi les chants folkloriques de Nghe An sont devenus un patrimoine culturel immatériel de l'humanité qu'il convient de préserver et de promouvoir.

Journaliste:Monsieur le Président, les chants folkloriques Nghe Tinh Vi et Giam ont été reconnus comme patrimoine culturel immatériel représentatif de l'humanité. Afin de préserver et de promouvoir ce précieux patrimoine, quelles activités spécifiques avons-nous menées après la cérémonie d'hommage ?

M. Pham Tien Dung :Immédiatement après la cérémonie d'hommage, de nombreuses activités des départements, sections et organisations de notre province ont été menées avec vigueur, notamment la participation des agences de presse provinciales à la diffusion et à la promotion du patrimoine. Le 25 juin, le Comité populaire provincial a notamment publié le Plan n° 370/KH-UBND relatif à la mise en œuvre du Programme national cible 2015 visant à soutenir les clubs de chant folklorique dans leurs efforts de préservation et de promotion du patrimoine local des chants folkloriques Vi et Giam. Autre point positif : le district de Nam Dan collabore actuellement avec le Centre de préservation et de promotion du patrimoine des chants folkloriques Nghe An pour proposer des chants folkloriques aux touristes sur le site des reliques de Kim Lien (Nam Dan) les samedis et dimanches de chaque semaine. Cependant, toutes ces activités ne représentent que la partie émergée de l'iceberg du processus de préservation. Car si nous voulons préserver et promouvoir le patrimoine, nous devons le rendre accessible aux travailleurs, le faire vivre et l'intégrer à leur vie spirituelle. C'est la méthode la plus efficace pour le préserver et le promouvoir.

Journaliste:Comme vous l'avez dit, si nous voulons préserver durablement les chants folkloriques Vi et Giam, nous devons les rendre aux travailleurs. Le fonctionnement de plus en plus efficace des clubs de chant folklorique de la province est actuellement la meilleure orientation. Cependant, ces derniers temps, la préservation et l'enseignement des chants folkloriques anciens avec paroles ont été quelque peu éclipsés par les nouveaux chants folkloriques avec paroles. Cela a-t-il un impact sur la préservation des chants folkloriques Vi et Giam, Monsieur ?

M. Pham Tien Dung :Les chants populaires Vi et Giam doivent également évoluer dans le sens de la société. Cela ne signifie pas que nous ne préservons pas nos racines, mais nous aide à comprendre que préservation et développement doivent aller de pair. Autrefois, nos ancêtres chantaient des chants populaires lorsqu'ils allaient en forêt, plantaient, filaient, tissaient ou écopaient l'eau à la maison communale… mais aujourd'hui, ces scènes ont disparu, remplacées par des toits de tuiles, des routes en béton, des champs où la production est mécanisée… Alors, comment préserver les chants populaires Vi et Giam dans l'espace du passé ? Ou préserver les chants populaires Vi et Giam en écrivant de nouvelles paroles sur des mélodies anciennes, adaptées à l'espace d'aujourd'hui ? Telles sont les préoccupations de ceux qui travaillent dans ce secteur comme nous.

En fait, pour s'adapter à la nouvelle situation, les clubs de la province suivent actuellement la tendance consistant à préserver les mélodies anciennes en écrivant de nouvelles paroles. Autrement dit, ils conservent les mélodies anciennes de Vi et Giam, mais les remplacent par de nouvelles paroles en lien avec la vie d'aujourd'hui, comme l'éloge de la nouvelle campagne, de la patrie en mutation, du Parti, de l'Oncle Ho… Et les mélodies anciennes d'aujourd'hui ne sont pas « inférieures » aux nouvelles mélodies. Je peux affirmer que la plupart des mélodies anciennes sont devenues des chansons mémorisées par cœur, de véritables trésors pour les artistes folkloriques des clubs. Car pour composer une nouvelle chanson à partir d'une mélodie ancienne, ces artistes doivent connaître toutes les mélodies anciennes pour réussir. C'est ce que j'ose affirmer, car j'ai moi-même chanté des chansons folkloriques et composé des chansons sur des mélodies folkloriques.

Journaliste:Alors, dans les temps à venir, quelles orientations spécifiques allons-nous donner à ce précieux héritage, monsieur ?

M. Pham Tien Dung :Cette responsabilité n'incombe pas seulement au secteur culturel, mais implique également la participation de toute la société. Après la cérémonie d'hommage, chaque citoyen de Nghe An doit prendre conscience de sa responsabilité. Comment chaque citoyen de Nghe An peut-il savoir chanter des chansons folkloriques, en connaître une par cœur et les aimer ? Après tout, si nous n'aimons pas nous-mêmes les chansons folkloriques, comment les habitants d'autres régions pourraient-ils les aimer ? Pour y parvenir, nous devons intensifier notre travail de propagande dans les médias, en incluant des chansons folkloriques dans les concours annuels et en les présentant dans les écoles, les bureaux, etc. Quant au secteur éducatif, outre l'intégration des chansons folkloriques dans les activités parascolaires, nous devons organiser des concours annuels de chant folklorique, les étendre aux niveaux scolaire, régional et provincial, et donner plus de temps aux élèves pour apprendre des chansons folkloriques et les imprégner de leur âme.

Afin de transmettre les chants folkloriques au public, le ministère de la Culture développe actuellement un programme d'enseignement de ces chants à la radio et à la télévision Nghe An. Ce programme, déjà mis en œuvre, s'est avéré très efficace. Afin de s'adapter à la nouvelle situation et d'augmenter la durée de diffusion, nous collaborerons prochainement avec la station de radio et de télévision pour relancer ce programme, avec un contenu plus dense et plus cohérent, adapté à tous les âges. Par ailleurs, nous nous concentrons également sur la création d'un espace de diffusion et l'intégration des chants folkloriques Vi et Giam aux activités de développement touristique, en nous concentrant en priorité sur le site archéologique de Kim Lien. Nous organiserons des campagnes de composition de nouvelles paroles, imprimerons et distribuerons des publications, et élaborerons des politiques encourageant les artisans et la communauté à contribuer activement à la gestion, à la préservation et à la promotion de ce précieux patrimoine. Nous ferons du Vi et du Giam un patrimoine spirituel pour les générations de Nghe An en particulier, et du peuple vietnamien en général, contribuant ainsi à la préservation et au développement d'une culture vietnamienne avancée et forte en termes d'identité nationale. Nous ferons en sorte que la quintessence de la culture vietnamienne se fonde et rayonne avec la quintessence de la culture humaine.

Journaliste:Merci pour cette interview !

Thanh Thuy

(Effectuer)

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