Pourquoi Hitler détestait-il et voulait-il massacrer les Juifs ?

Le dirigeant nazi Adolf Hitler détestait les Juifs parce qu'il croyait qu'ils étaient la raison de la défaite de l'Allemagne lors de la Première Guerre mondiale.

Adolf Hitler, chef nazi allemand. Photo : Daily Beast

Raisons pour lesquelles Hitler s'opposait aux Juifs

Selon la chaîne de télévision publique PBS (États-Unis), les Juifs représentaient ce qu'Hitler craignait ou méprisait, comme le capitalisme, la pensée moderne dans l'art, les opinions antinationalistes dans la presse et les produits érotiques. « J'ai trouvé ceux qui sont responsables d'avoir égaré notre peuple », affirmait Hitler.

Cependant, selon le Telegraph, un livre publié en 2009 affirmait qu'Hitler nourrissait du ressentiment envers les Juifs, car ils avaient « volé » la victoire de l'Allemagne lors de la Première Guerre mondiale. Intitulé « 9 novembre : Comment la Première Guerre mondiale a conduit à l'Holocauste », il est écrit par le journaliste et historien Joachim Riecker.

Riecker a affirmé : « Le cœur des opinions antisémites d'Hitler était la défaite de l'Allemagne. Hitler blâmait les Juifs, affirmant qu'ils étaient la cause de l'effondrement de la monarchie ainsi que de la vie de millions de personnes. »

Certaines théories suggèrent qu'Hitler a commencé à nourrir de la haine parce qu'un médecin juif n'a pas réussi à guérir sa mère, Klara.

M. Riecker n'est pas entièrement d'accord, mais souligne : « Adolf Hitler n'aimait que deux choses dans sa vie : sa mère et le Troisième Reich. » Karla est décédée en 1907 d'un cancer du sein.

Hitler vivait à Munich, où éclata le soulèvement antimonarchiste du 9 novembre 1918. Les Juifs y jouèrent un rôle clé. « Les illusions d'Hitler sur le "poison intérieur" des Juifs, qui menèrent à la défaite de l'Allemagne, combinées à la douleur de la perte de sa mère, l'ont conduit à considérer les Juifs comme un poison qu'il devait éliminer », analysa le Dr Riecker.

La lettre d'Hitler

En septembre 1919, un an après la fin de la Première Guerre mondiale, l'unité de propagande et d'éducation des soldats démobilisés reçut une lettre d'un soldat nommé Adolf Gemlich. Cette lettre demandait à l'armée de clarifier sa position à l'égard des Juifs.

Le chef de l'unité de l'époque, Karl Mayr, a laissé son subordonné, Adolf Hitler, répondre à cette question.

Dans la lettre, Hitler écrivait : « L'antisémitisme n'est pas un phénomène émotionnel. C'est une activité politique qui ne peut être définie par les émotions, mais par la reconnaissance des faits. » Pour Hitler, les Juifs étaient avides de biens et aspiraient toujours à la domination.

Selon les historiens, la lettre de réponse d'Hitler est la première preuve de l'attitude antisémite du chef nazi dans la première période, avant de conduire au génocide dans les décennies suivantes.

« Bien que les origines des attitudes antisémites d'Hitler jusqu'au début de l'Holocauste soient encore un sujet de débat parmi les historiens, l'opinion la plus commune est que le ressentiment d'Hitler s'est accumulé au cours des 10 mois entre la défaite de l'Allemagne en 1918 et le moment où il a répondu à cette lettre », a déclaré au magazine Time Peter Hayes, professeur d'études sur l'Holocauste à l'Université Northwestern.

L'historien Saul Friedlander (Université de Californie) a souligné : « Dès les premières lignes de sa lettre, Hitler a clairement exprimé son ressentiment envers les Juifs, le considérant comme le cœur de sa carrière politique. » M. Friedlander a remporté le prix Pulitzer pour ses recherches sur l'Allemagne nazie.

Dans la lettre, Hitler ne mentionnait que l'acte d'« isolement » ou d'« expulsion » des Juifs, sans mentionner le génocide. « En 1919, même Hitler n'imaginait pas ce qu'il pouvait faire », a déclaré l'historien Ian Kershaw au New York Times. Cependant, M. Kershaw estime que ce sont là les prémices de l'idée qu'Hitler avait de vouloir massacrer les Juifs.

Selon Zing