Pourquoi l’Iran veut-il posséder le S-300 russe le plus rapidement possible ?

June 9, 2016 06:08

(Baonghean.vn) - Lorsque le PDG de Rostec Corporation, Sergueï Tchemezov, a réaffirmé que la Russie prévoyait de livrer les quatre derniers lots de S-300 à l'Iran d'ici la fin de l'année, Téhéran avait de quoi se réjouir. Selon le magazine Expert, la République islamique souhaite recevoir ce système de défense aérienne de pointe au plus vite.

Ảnh minh họa: Sputnik.
Illustration : Spoutnik.

La livraison devait initialement être achevée en 2017, mais les deux parties semblent avoir décidé d'accélérer le calendrier.

Le système S-300 est extrêmement important pour l'Iran. La publication indique : « Le système SAM agit comme un bouclier pour empêcher quiconque d'attaquer Téhéran, que ce soit Israël, l'OTAN ou l'Arabie saoudite. »

C'est l'Arabie saoudite qui inquiète l'Iran, pas l'autre. « Une attaque d'Israël ou d'une autre puissance occidentale semblait inévitable en 2013, par exemple, mais après la levée des sanctions contre l'Iran cet hiver, ce scénario paraît peu probable », explique la chaîne.

Pendant ce temps, la rivalité entre l'Iran et son rival de toujours, l'Arabie saoudite, s'est intensifiée depuis que les puissances mondiales et Téhéran ont signé l'accord sur le nucléaire.

Le royaume pétrolier a montré sa volonté de mener une campagne militaire au-delà de ses frontières en lançant une attaque au Yémen. Par conséquent, le souhait de l'Iran de recevoir les systèmes S-300 au plus vite, avant la fin de l'année, est compréhensible.

Ce plan de transfert profite également à la Russie. Non seulement un important contrat d'armement est conclu, mais pour Moscou, il signifie aussi la fin de plusieurs années de controverses autour de cet accord.

Moscou et Téhéran ont signé un accord de 800 millions de dollars pour la livraison de cinq systèmes de missiles S-300 en 2007. En 2011, l'Iran a poursuivi la Russie devant la Cour d'arbitrage de Genève après que Moscou a suspendu le contrat de 2010 en invoquant une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU imposant un embargo sur les armes à Téhéran.

Le président russe Vladimir Poutine a levé l’interdiction des ventes de S-300 en avril 2015, peu après que le groupe de négociateurs internationaux P5+1 et l’Iran soient parvenus à un cadre pour un accord nucléaire qui lèverait toutes les sanctions économiques contre Téhéran en échange d’un engagement selon lequel toutes les recherches nucléaires dans le pays seraient à des fins pacifiques.

Plus tôt cette année, la Russie a livré le premier lot de S-300 à l’Iran.

Thao Linh

(Selon Spoutnik)

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