Perspectives de saisie des actifs de l'UE par la Russie
Les experts affirment que la Russie a le droit de saisir les actifs de l’UE si l’Union saisit les actifs russes pour rembourser la dette envers l’Ukraine.

Selon RIA Novosti, le professeur associé de la Faculté de droit civil de l'Université russe Plekhanov, Sergueï Levchuk, a déclaré que la Russie aura le droit de répondre par des mesures similaires à l'Union européenne (UE), si cette union décide d'utiliser le produit des avoirs gelés de la Russie pour rembourser le prêt à l'Ukraine.
Plus tôt le 15 octobre, une source européenne de haut rang a déclaré aux journalistes que les dirigeants de l'UE discuteraient, lors du sommet des 17 et 18 octobre à Bruxelles, d'un prêt de 50 milliards de dollars à Kiev, qui sera remboursé à partir des produits des avoirs russes gelés, et d'une prolongation des engagements pour aider l'Ukraine.
Selon Levchuk, selon les normes et principes généralement reconnus du droit international, toute transaction financière avec des actifs souverains russes sans la participation de ce pays est illégale. Par conséquent, la Russie saisira un montant similaire d'actifs financiers de pays occidentaux en réponse aux actions du Parlement européen.
L'expert a souligné que la possibilité de confisquer des avoirs russes par le biais de sanctions « nécessite l'accord du Conseil de sécurité de l'ONU ». Parallèlement, le recours de Moscou devant la Cour internationale est légal. Cependant, les décisions relatives à la plainte nécessitent la prise en compte de recours similaires de l'UE.
« Étant donné que la Russie ne peut éviter le gel de fonds occidentaux d'un montant de 288 milliards de dollars lors de la saisie d'actifs russes, les actions de protestation sont légales, ce qui ouvre la possibilité de demandes de coordination de bonne foi de la part de toutes les parties. Cela est impossible dans le contexte de la politique de sanctions occidentale », a déclaré Levchuk.
RIA Novosti estime qu'une réaction similaire de Moscou face aux pays occidentaux cherchant à saisir les actifs de la Banque centrale de Russie pourrait lui coûter au moins 288 milliards de dollars. Selon les dernières données disponibles, ce montant correspond aux investissements directs de l'UE, du G7, de l'Australie et de la Suisse dans l'économie russe d'ici fin 2022. De plus, compte tenu de l'interdiction des retraits de Russie par les résidents hostiles, ce montant pourrait avoir considérablement augmenté en raison du transfert de cette somme vers des comptes de type « C ».