« Le Vietnam devient une destination viable pour les superproductions hollywoodiennes. »

Le producteur Nicholas Simon possède une vaste expérience dans l'organisation de tournages internationaux en Asie du Sud-Est. Il a souligné certains atouts du Vietnam après le succès de « Kong : Skull Island ».

Nicholas Simon dirige actuellement Indochina Productions, une société de production et de services cinématographiques présente en Asie du Sud-Est, ainsi qu'au Sri Lanka, aux Maldives et au Bangladesh. Son bureau, basé à Bangkok (Thaïlande), est en activité depuis 2010.

L’histoire de Nicholas Simon avec l’industrie cinématographique a en réalité commencé au Vietnam. En 1993, cet Américain de 48 ans originaire du Wisconsin débarque à Hanoï avec l’espoir de devenir journaliste. Mais il réalise rapidement que ce n’est pas la carrière qu’il souhaite vraiment embrasser.

Le producteur Nicholas Simon dans ses bureaux à Bangkok, en Thaïlande.

Après avoir exercé divers métiers, il a rencontré par hasard les producteurs français du film Cyclo (1995) réalisé par Tran Anh Hung. Nicolas Simon a décidé de les aider à trouver un lieu de tournage approprié au Vietnam et se consacre depuis lors à cet art.

Il créa rapidement Sud-Est Productions grâce à des investissements vietnamiens et tira le meilleur parti des relations qu'il avait nouées grâce au projet Cyclo.

La société Indochina Productions de Simon était également l'une des unités qui ont contribué au processus de recherche de lieux pour le tournage de cinq semaines du blockbuster Kong : Skull Island au Vietnam début 2016.

La société de Nicholas Simon a également participé à la préproduction de Kong : Skull Island.

Présent au Festival de Cannes 2017 pour promouvoir son nouveau film A Prayer Before Dawn, tourné principalement en Thaïlande et aux Philippines, Nicholas Simon a partagé de nombreuses informations intéressantes sur le Vietnam, ainsi que sur les opportunités offertes à notre pays après Kong : Skull Island.

« Ce film a transformé l'industrie cinématographique vietnamienne, tant en interne qu'en externe. Les producteurs de Legendary et Warner Bros. sont tellement satisfaits de l'expérience qu'ils proposent de tourner plusieurs films ici. Autrement dit, le Vietnam est désormais une destination de choix pour les superproductions », a déclaré Simon.

M. Simon a fait remarquer que des sociétés de production cinématographique internationales, régionales et nationales voient constamment le jour. Les investissements ne proviennent plus uniquement d'Hollywood, et c'est une opportunité à saisir pour l'Asie du Sud-Est.

Sans oublier que la croissance du marché chinois a également un impact positif sur la région où travaille Simon. « Après le succès de Lost in Thailand, de nombreuses sociétés de production cinématographique chinoises ont afflué en Asie du Sud-Est. »

Au moins trois films chinois sont actuellement en tournage à Chiang Mai. Cependant, le budget et la langue constituent des obstacles importants auxquels ils sont confrontés », a-t-il révélé.

La Thaïlande, la Malaisie et Singapour ont toutes mis en place des politiques visant à attirer des équipes de tournage internationales dans leurs pays.

Interrogé par The Hollywood Reporter sur les pays les plus attractifs d'Asie du Sud-Est pour le tournage actuellement, Nicholas Simon a cité la Thaïlande, la Malaisie et Singapour, sans mentionner le Vietnam. Ces trois pays ont en commun de mettre en place des politiques incitant les équipes de tournage internationales à venir y tourner.

Par exemple, en Thaïlande, pour chaque tranche de 1,5 million de dollars dépensée par une équipe de tournage, le gouvernement lui accorde une réduction de 15 %. Si le film met en scène des acteurs thaïlandais ou des techniciens locaux, ce pourcentage peut augmenter de 3 %. Et si le produit final contient des images promouvant le pays, l'équipe bénéficie d'une réduction supplémentaire de 2 %.

Pour la Malaisie, le coût des équipes de tournage internationales peut être réduit jusqu'à 30 %, et le pays a construit les studios de cinéma Pinewood Iskandar, d'une valeur de 150 millions de dollars. Singapour est le pays qui offre la réduction la plus importante : 40 %. Cependant, le gouvernement malaisien exige que les équipes de tournage internationales présentent le pays sous un jour positif.

Le tournage de la comédie hollywoodienne Crazy Rich Asians devrait débuter en Malaisie et à Singapour cette année, et selon Nicholas Simon, l'équipe souhaite tirer pleinement parti des politiques des deux pays pour réduire les coûts.

Simon n'a pas divulgué d'informations sur la politique vietnamienne lors de l'interview. Outre le Vietnam, le producteur a également cité le Sri Lanka comme une destination potentielle pour les équipes de tournage hollywoodiennes, en raison de la stabilité politique actuelle du pays.

De plus, ce pays, dont la population est bien moindre que celle de l'Inde, peut autoriser la construction de studios de cinéma géants.

Selon Zing