Le Vietnam dispose d’un excédent de produits à base de riz de mauvaise qualité.

Selon les experts, cela signifie que les consommateurs et les entreprises étrangères sont ceux qui bénéficient le plus des politiques de soutien à l’exportation.

Lors de l'atelier de partage des résultats de recherche « Structure de l'industrie rizicole et avantages des petits producteurs » organisé par l'Alliance agricole ce matin (21 octobre), l'équipe de recherche a analysé chaque maillon de la chaîne de production du riz.

Le Dr Nguyen Duc Thanh, directeur de l'Institut vietnamien de recherche sur les politiques économiques (VERP), membre de l'équipe de recherche, a déclaré que le marché d'exportation - la production finale des produits à base de riz - est le lien décisif dans toutes les questions de l'industrie au Vietnam.

Pendant ce temps, les entreprises exportatrices, pour leur propre bénéfice, cherchent constamment à maximiser leur production à l'exportation. Cela a conduit à une exploitation maximale des terres pour accroître la production, à un manque de sélection variétale et de qualité… Ceci menace le développement durable de l'industrie au Vietnam. Cette réalité se produit dans presque toutes les localités du delta du Mékong.

Le riz vietnamien présente un surplus de produits de mauvaise qualité.

« En raison des diverses politiques de soutien du budget de l'État, l'industrie rizicole vietnamienne a tendance à surproduire des produits de qualité moyenne et basse. Cela signifie que les contribuables vietnamiens subventionnent les consommateurs étrangers de riz vietnamien », a déclaré le Dr Thanh.

Le directeur du VERP estime que l'État devrait inclure des subventions suffisantes dans le prix à l'exportation du riz afin de refléter fidèlement les coûts de production et de garantir les intérêts de la population. Des exportations axées sur la hausse des prix plutôt que sur la production inciteront les entreprises et les agriculteurs à investir activement. Parallèlement, les producteurs doivent adopter de nouvelles technologies et choisir des variétés de riz pures de haute qualité pour accroître leur compétitivité et bâtir une image de marque pour l'industrie rizicole vietnamienne.

Selon l'équipe de recherche, il est nécessaire de réduire le nombre d'agriculteurs et d'accroître la superficie des terres pour accroître la productivité. Actuellement, la plupart des agriculteurs hésitent à rester sur leur exploitation, car leurs revenus ne suffisent pas à couvrir leurs dépenses. Quitter l'exploitation agricole offre peu d'opportunités dans les secteurs de l'industrie et des services. « Cela révèle les faiblesses du modèle de développement économique vietnamien, car les secteurs de l'industrie et des services ne suffisent pas à créer une demande de main-d'œuvre suffisante, ce qui facilite le départ des agriculteurs », indiquent clairement les résultats de l'étude.

Outre les recommandations sur le prix du riz et l'amélioration de la situation des agriculteurs, l'équipe de recherche a également proposé plusieurs solutions, telles que la suppression de la TVA sur le riz consommé localement afin d'instaurer une équité entre les entreprises nationales de distribution, les entreprises exportatrices et les petits commerçants. De plus, le développement de la microfinance et de l'assurance pour les agriculteurs afin de les aider à réduire leur dépendance aux fournisseurs d'intrants…

Selon VnExpress