Le Vietnam compte actuellement 1,75 million d’enfants travailleurs.
La majorité des enfants travailleurs au Vietnam travaillent dans l’agriculture et comme travailleurs familiaux non rémunérés.
L'information a été donnée lors de l'atelier de consultation sur l'élaboration de la loi sur le travail des enfants organisé par le ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales (MOLISA) et l'Organisation internationale du travail (OIT) le 21 mars.
Selon les estimations de l'OIT, environ 152 millions d'enfants âgés de 5 à 17 ans travaillent actuellement dans le monde. Le travail des enfants reste principalement concentré dans le secteur agricole (70,9 %). Près d'un cinquième des enfants travailleurs travaillent dans le secteur des services (17,1 %), tandis que 11,9 % travaillent dans l'industrie.
Le travail des enfants à un âge précoce peut affecter la santé, le potentiel de développement... Photo d'illustration |
Au Vietnam, les résultats de l'Enquête nationale sur le travail des enfants montrent qu'il y a actuellement 1,75 million d'enfants travailleurs. Le taux de travail des enfants au Vietnam est inférieur à la moyenne mondiale et très proche du taux régional. Le travail des enfants est particulièrement présent dans le secteur économique informel, avec environ 1,7 million d'enfants, dont 34 % travaillent plus de 42 heures par semaine.
Selon M. Doan Mau Diep, vice-ministre du Travail, des Invalides et des Affaires sociales, le fait que les enfants doivent travailler tôt peut avoir un impact négatif sur leur santé, leur développement et leur potentiel d'apprentissage, les empêchant de bénéficier de meilleures conditions, notamment de la qualité des ressources humaines dans le futur.
Pour réduire le travail des enfants, M. Diep a déclaré que le Vietnam avait mis en place un système de lois et de politiques visant à garantir le respect des droits des enfants, notamment la prévention et la réduction du travail des enfants. Le Code du travail contient également des dispositions sur l'âge minimum d'admission à l'emploi, les horaires de travail et les conditions de travail des mineurs.
Par ailleurs, la loi de 2016 sur l'enfance, adoptée par l'Assemblée nationale et entrée en vigueur le 1er juin 2017, contient toujours des dispositions spécifiques sur les actes prohibés d'exploitation des enfants. En 2016, le Premier ministre a également approuvé le Programme de prévention et de réduction du travail des enfants pour la période 2016-2020.
M. Diep a déclaré que dans le contexte de l'intégration et de la participation aux accords de libre-échange, la mise en œuvre des engagements internationaux en matière de travail, notamment le travail des enfants dans les chaînes d'approvisionnement, bénéficiera d'une attention croissante. Par conséquent, la réduction et, à terme, l'élimination du travail des enfants doivent être prises en compte par les enfants eux-mêmes, les familles, les communautés et les employeurs.
À ce propos, M. Chang Hee Lee, directeur de l'OIT au Vietnam, a déclaré que le travail des enfants est principalement présent dans les secteurs économiques ruraux et informels, et qu'il peut donc être difficile à détecter. Dans la production familiale, les enfants sont souvent très vulnérables, car les revenus de leurs parents sont insuffisants ou les entreprises familiales informelles n'ont pas les moyens d'embaucher des adultes, ce qui les contraint à confier des travaux non rémunérés à leurs enfants.
Selon l’OIT, la lutte contre le travail des enfants nécessite des politiques cohérentes pour soutenir la législation nationale sur le travail des enfants, notamment une éducation de qualité, une protection sociale et un travail décent pour les parents.