Le Vietnam et l'opportunité de devenir le centre de fabrication de véhicules de l'ASEAN

De nombreuses marques automobiles internationales cherchent à faire du Vietnam le « centre » des exportations automobiles en Asie du Sud-Est.

Hyundai Grand i10 assemblée au Vietnam. Photo : HTC.

Selon un rapport récemment publié par BMI Research (qui fait partie du groupe Fitch), le Vietnam deviendra le deuxième centre de fabrication automobile à la croissance la plus rapide en Asie du Sud-Est au cours de la période 2017-2021, après les Philippines.

Plus précisément, la production des Philippines a augmenté de 300 % pour atteindre 359 000 véhicules, tandis que le Vietnam pourrait doubler sa production pour atteindre 112 000 véhicules au cours de cette période. Le taux de croissance du Vietnam sera une fois et demie supérieur à celui de l'Indonésie et deux fois supérieur à celui de la Thaïlande.

Source des données : BMI Research, Bloomberg.

Le Financial Times a rapporté que le constructeur automobile français PSA - qui possède les marques Citroën et Peugeot - et le constructeur automobile sud-coréen Hyundai Motor cherchent des moyens d'augmenter la production au Vietnam pour l'exporter vers l'Asie du Sud-Est.

En particulier, Hyundai Motor, en coopération avec Hyundai Thanh Cong, a pris les premières mesures pour concrétiser la stratégie de faire du Vietnam un centre d'exportation en assemblant le petit modèle de voiture Grand i10 à Ninh Binh.

Lors de la récente cérémonie de lancement, un représentant de Hyundai Thanh Cong a déclaré que l'objectif de vente du véhicule pour la première phase était de 3 000 unités par mois, tant sur le marché intérieur qu'à l'export. En 2016, les ventes nationales (non officielles) de la Grand i10 s'élevaient à environ 18 000 unités, soit une moyenne de 1 500 unités par mois.

À l'avenir, cette unité continuera d'assembler le Tucson, un crossover 5 places, au lieu de l'importer. L'ambition principale de ce distributeur est d'atteindre cette année un ratio de véhicules assemblés localement de 70 à 80 % (le nombre de véhicules vendus au Vietnam), pour atteindre 90 % en 2018.

Pendant ce temps, un représentant du constructeur automobile français PSA a déclaré à Bloomberg que le Vietnam est un marché potentiel avec une classe de plus en plus riche, dont la plupart ne possèdent pas de voiture pour la première fois.

Selon une enquête du Pew Research Center, le taux de motorisation au Vietnam est le plus bas par rapport aux autres pays de la région. Source des données : Pew Research Center, Bloomberg.

Mazda est une autre marque qui s'apprête à délocaliser son assemblage et sa production au Vietnam. Comme Hyundai, Mazda ne possède pas d'usines à grande échelle en Asie du Sud-Est. Selon Mazda, ses ventes dans la région connaissent une croissance rapide, le Vietnam étant en tête.

Le projet de transformer le Vietnam en centre régional de production Mazda a été clairement concrétisé par le distributeur Truong Hai. L'entreprise a lancé la construction d'une nouvelle usine Mazda à Chu Lai (Quang Nam), d'une capacité de 100 000 véhicules par an, soit dix fois plus grande que l'usine actuelle de VinaMazda.

La nouvelle usine Mazda au Vietnam devrait produire 50 000 véhicules par an. En 2016, Mazda a vendu plus de 32 000 véhicules sur le marché intérieur.

Dans le même ordre d’idées, le ministère de l’Industrie et du Commerce estime que d’ici 2020, la taille du marché, la consommation et la capacité de production de l’industrie automobile nationale dépasseront celles des Philippines.

Afin de promouvoir l'industrie automobile nationale, l'agence vient de proposer de ne pas imposer de taxe spéciale à la consommation sur la valeur créée localement dans les véhicules. Cette mesure, si elle est approuvée, constituerait une incitation sans précédent pour les coentreprises ou les entreprises fournissant des accessoires automobiles.

Selon Zing