Le virus Zika peut provoquer de graves troubles neurologiques.
Le virus Zika, qui sévit actuellement en Amérique latine et a été associé à de graves malformations congénitales, peut également provoquer un trouble neurologique dangereux.
Telle est la conclusion à laquelle sont parvenus des scientifiques dans une nouvelle étude publiée dans la revue médicale The Lancet (Royaume-Uni), numéro du 1er mars.
Dans l’étude susmentionnée, des scientifiques dirigés par le professeur Arnaud Fontanet, de l’Institut Pasteur (Paris), ont mené des recherches sur le rôle du virus Zika dans l’épidémie du syndrome de Guillain-Barré (SGB) en France au cours de la période 2013-2014.
Des tests effectués sur des patients atteints du syndrome de Guillain-Barré ont montré que le virus Zika en était la cause. Les scientifiques ont identifié 42 cas de syndrome de Guillain-Barré consécutifs à la précédente épidémie de Zika qui avait touché 200 000 personnes.
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Sur la base d'éléments tels qu'une augmentation de 20 fois des cas de syndrome de Guillain-Barré pendant l'épidémie de Zika, et le fait que 90 % des patients présentaient des signes de faiblesse avant d'être infectés par le virus Zika, les scientifiques pensent que le virus est la cause de l'augmentation soudaine des cas de syndrome de Guillain-Barré.
Le syndrome de Guillain-Barré (SGB) est une maladie rare dans laquelle le système immunitaire attaque une partie du système nerveux qui contrôle les muscles, provoquant une faiblesse musculaire des membres. Il peut également être déclenché par des infections bactériennes ou virales comme le typhus et la dengue.
Dans les pays développés, le taux de mortalité lié au syndrome de Guillain-Barré est de 5 %, et 5 % des patients peuvent garder des séquelles permanentes. De plus, plus de 25 % des patients atteints du syndrome de Guillain-Barré nécessitent une surveillance particulière.
Les professionnels de la santé préviennent que les établissements médicaux, notamment dans les zones périurbaines, pourraient être débordés si le syndrome de Guillain-Barré se déclarait en Amérique du Sud, où l'on compte actuellement 1,5 million de cas de virus Zika au Brésil et des dizaines de milliers dans les pays voisins.
Le professeur Fontanet a déclaré que les régions exposées au risque d'infection par ce virus doivent rapidement renforcer leurs infrastructures de soins spécialisés. Il a affirmé que certains patients infectés par le virus Zika développeront également un syndrome de Guillain-Barré (SGB) et qu'environ 30 % des cas de SGB nécessitent des soins spécialisés.
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| Le petit José Wesley, atteint de microcéphalie car sa mère a été infectée par le virus Zika pendant sa grossesse, prend son bain à la maison à Poco Fundo, dans l'État de Pernambouc, au Brésil. – Photo : AP |
Le virus Zika est principalement transmis par le moustique Aedes, mais des études récentes suggèrent qu'il peut également se transmettre par voie sexuelle. Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le virus Zika s'est propagé rapidement dans près de 50 pays à travers le monde.
Les patients infectés par le virus présentent souvent des symptômes grippaux, mais peuvent aussi être asymptomatiques. Cependant, le lien entre ce virus et la microcéphalie, une malformation congénitale caractérisée par un cerveau et un crâne sous-développés, reste controversé au sein de la communauté médicale internationale.
Selon le dernier rapport, au Brésil, le nombre de cas de nouveau-nés atteints de microcéphalie d'octobre 2015 à aujourd'hui est de 583 cas, soit 4 fois le nombre moyen de cas par an des années précédentes.
Selon VNA/VIETNAM+




