Explosion d'un téléavertisseur et d'un talkie-walkie : les autorités libanaises publient les résultats préliminaires de l'enquête

Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l'ONU, la délégation libanaise a déclaré que les enquêtes préliminaires avaient montré que les engins explosifs avaient été posés par des professionnels avant d'entrer au Liban et déclenchés par l'envoi de courriels. La délégation a condamné ces attaques sanglantes et a déclaré que l'incident sapait les efforts diplomatiques visant à mettre fin aux combats à Gaza et au sud du Liban. Le représentant libanais a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à condamner l'attaque lors d'une session d'urgence prévue le 20 septembre pour discuter des nouveaux développements. Le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, devrait assister à cette réunion.

La communauté internationale continue de réagir à l'explosion d'une série de téléavertisseurs et de talkies-walkies au Liban. Selon un correspondant de VNA au Moyen-Orient, le président iranien Massoud Pezeshkian a présenté ses condoléances au peuple libanais après qu'une série d'explosions d'équipements de communication ont fait de nombreuses victimes les 17 et 18 septembre. Sur le réseau social X, M. Pezeshkian a également fermement condamné l'incident, réaffirmé son soutien au Liban et appelé les organisations internationales à prendre les mesures appropriées. Selon le ministre libanais de la Santé, les explosions ont fait 37 morts et 2 931 blessés.

Le même jour, le 19 septembre, le président français Emmanuel Macron a appelé les principaux dirigeants politiques et militaires libanais ainsi que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la retenue. M. Macron a demandé aux dirigeants libanais de transmettre un message aux groupes armés, dont le Hezbollah, afin d'éviter une escalade des tensions. Le Hezbollah a accusé Israël d'être à l'origine de ces explosions et a affirmé qu'il prendrait des mesures énergiques pour y répondre, mais Israël n'a pas commenté ces accusations.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a également appelé toutes les parties concernées à la retenue et à éviter l'escalade du conflit au Moyen-Orient. S'exprimant à l'issue d'une rencontre avec le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourne, à Paris, M. Blinken a souligné l'importance d'apaiser les tensions, notamment dans le contexte des efforts internationaux visant à parvenir à un cessez-le-feu à Gaza. Il a déclaré : « Nous travaillons toujours à un cessez-le-feu. Nous pensons qu'il est encore possible et nécessaire. »

De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Sejourne, a également exprimé son inquiétude face à la situation au Moyen-Orient. Il a affirmé que la France et les États-Unis se coordonnaient pour adresser un message de désescalade à toutes les parties et a averti que « le Liban ne se relèvera pas d'une guerre à grande échelle ».

Interrogée sur les récentes explosions d'équipements de communication au Liban, la porte-parole du Pentagone, Sabrina Singh, a affirmé que les États-Unis n'avaient pas modifié leur position militaire au Moyen-Orient. Lors d'une conférence de presse, Mme Singh a précisé qu'il n'y avait eu aucun changement dans le déploiement des forces en Méditerranée orientale ni dans la zone de responsabilité du Commandement central. Le Pentagone a affirmé que toute attaque susceptible d'exacerber les tensions au Moyen-Orient n'était pas bénéfique et que les États-Unis ne souhaitaient pas que le conflit dans cette région s'étende davantage.

De même, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a également appelé à un cessez-le-feu immédiat entre le Hezbollah et les forces israéliennes. S'exprimant à l'issue d'une réunion avec ses homologues français, américain et italien à Paris, M. Lammy a souligné : « Nous souhaitons une solution politique négociée » afin que les Israéliens du nord du pays et les Libanais puissent rentrer chez eux.