Problèmes dans les procès de divorce impliquant des éléments étrangers
(Baonghean) -Selon le rapport du Tribunal populaire provincial, depuis le début de l'année, le tribunal a jugé 2 591 affaires de divorce, dont près de 100 cas de divorce avec éléments étrangers. Compte tenu de leur complexité, 20 affaires ont dû être suspendues ou temporairement suspendues. Le traitement des divorces avec éléments étrangers pose encore de nombreux problèmes.
Selon la juge Dang Thi Oanh, vice-présidente du Tribunal populaire provincial, la principale raison de la difficulté de résoudre les divorces impliquant des éléments étrangers réside dans l'inefficacité de la délégation judiciaire. Celle-ci consiste essentiellement à remettre des documents, à recueillir l'avis de Vietnamiens résidant à l'étranger ou d'étrangers au Vietnam qui acceptent de divorcer, ou à autoriser des proches à recevoir des documents judiciaires.
Dans les affaires de divorce avec éléments d'extranéité, après avoir accepté l'affaire, le tribunal, en raison du séjour du défendeur à l'étranger, doit, conformément à la réglementation, procéder à la signification des actes à l'étranger à l'adresse fournie par le demandeur. Cependant, l'une des parties (généralement le défendeur) étant absente du pays ou son adresse étant inconnue, la signification des actes judiciaires est très difficile. Bien que les dispositions du Code de procédure civile prévoient un délai de prescription de quatre mois seulement, voire six mois au maximum, pour les affaires de divorce avec éléments d'extranéité, bien que la circulaire n° 15 autorise deux délais de signification totalisant près d'un an, la pratique prend en réalité plusieurs années, ce qui entraîne des violations du délai de prescription.
Par le passé, le Tribunal populaire provincial a signifié des actes à de nombreux pays, tels que la Corée, Taïwan, la Malaisie, les pays d'Europe de l'Est, les États-Unis, le Royaume-Uni, etc., mais la plupart de ces requêtes sont restées sans suite. Lorsque le plaignant ne peut fournir une adresse exacte ou demander à ses proches à l'étranger de vérifier, l'affaire doit être temporairement suspendue. La question du financement est également un obstacle à la procédure de transfert. Actuellement, si une autorité étrangère confie une affaire à un État, le ministère de la Justice ou le ministère des Affaires étrangères verse 5 millions de VND par affaire. Cependant, le Tribunal provincial, qui reçoit l'affaire et rend la décision de transfert à l'étranger, ne dispose d'aucune réglementation concernant la perception des frais, ce qui rend la procédure de transfert judiciaire très réticente.
Compte tenu de ce qui précède, la Cour populaire provinciale a proposé à la Commission juridique du Conseil populaire provincial plusieurs solutions. Il s'agit notamment de proposer au ministère des Finances, par l'intermédiaire du Conseil populaire provincial, de mettre en place un mécanisme de prise en charge des frais judiciaires liés à la conduite des procès relatifs aux mariages à caractère étranger afin de garantir les droits des citoyens. Les organismes compétents doivent intervenir pour inspecter et examiner les mariages à caractère étranger dans la province afin d'en améliorer la gestion.
Plus précisément, les mariages impliquant des étrangers dans notre province doivent être pleinement et strictement célébrés conformément aux procédures ; les cas ambigus ou douteux doivent faire l'objet d'une enquête et d'une vérification par les autorités compétentes. D'une part, les autorités, en particulier celles qui comptent de nombreuses personnes travaillant et s'installant à l'étranger, doivent renforcer et promouvoir la sensibilisation afin de sensibiliser la population au fait que le mariage avec des étrangers dans le respect de la loi protège les droits des personnes en cas de litige ou de divorce. D'autre part, il convient de renforcer l'inspection et la surveillance étroite des enregistrements de mariage et d'enregistrement des ménages impliquant des étrangers, afin de contribuer à la protection des droits des femmes et d'assurer un ordre strict et une gestion étatique rigoureuse du mariage et de la famille.
Nguyen Hai