L'effervescence de la « forêt de bambous » dans la vie des habitants des hautes terres de Nghe An

Restaurant Vi Mien March 21, 2020 10:29

(Baonghean) - L'arbre à meter est en fait une variété de bambou sauvage. Les habitants de Thanh Hoa, au nord, l'appellent « luong ». À Nghe An, la communauté thaïlandaise l'appelle « met », et la langue kinh courante l'appelle encore « met », ce qui vient probablement aussi de la façon dont les Thaïlandais le nomment.

Rừng mét ở huyện Tương Dương. Ảnh: Đình Tuân
Forêt de mètres dans le district de Tuong Duong. Photo de : Dinh Tuan

Peu importe le nom qu'on lui donne, pourvu que tout le monde connaisse cette espèce de bambou sauvage. Derrière ma maison, près du réservoir hydroélectrique de Chi Khe (Con Cuong), poussent de vieux mét en touffes. Au printemps, chaque midi, lorsque la douce brise souffle, les hautes racines du mét semblent se pencher doucement, les branches et les feuilles bruissent, et on entend parfois le craquement des racines qui s'entrechoquent, comme si on berçait un bébé pour l'endormir. Les anciens du coin racontaient qu'autrefois, cette région était couverte d'une dense forêt de mét qui s'étendait de la forêt jusqu'aux rives de la rivière Nam Pao (Song Lam).

Seuls ceux qui sont nés et ont grandi dans les montagnes, vivant de l'aide de la nature, peuvent comprendre les utilisations du bambou et du bois.

Depuis que les premières pousses de bambou ont émergé du sol, elles ont été utiles à la vie quotidienne. À travers des générations d'arbres et d'hommes, et jusqu'à aujourd'hui, les pousses de bambou sont toujours un élément indispensable de l'alimentation quotidienne.

Măng tre, mét được dùng để chế biến món ăn. Ảnh: Lữ Phú
Les pousses de bambou sont utilisées dans la préparation des plats. Photo : Lu Phu

Si autrefois, les habitants consommaient des pousses de bambou pour calmer la faim et traverser la période de soudure, elles sont aujourd'hui transformées en spécialité. Pour les montagnards, même si la vie est devenue plus prospère et leur éloignement les a conduits à penser à leur terre natale : des pousses de bambou bouillies avec de la sauce de poisson ou de la pâte de crevettes. De plus, dans la cuisine thaïlandaise de Nghe An, les pousses de bambou sont également grillées pour préparer des salades, marinées dans du sel pour être conservées. Ces pousses sont notamment cuisinées avec de la viande, du poisson, des chrysalides de vers à soie, des œufs de fourmis, des sauterelles, des jeunes abeilles… et créent des spécialités célèbres, propres aux Thaïlandais.

Le vieux bambou est utilisé pour construire des huttes, des cabanes, des maisons sur pilotis, des clôtures, des roues à eau et des abreuvoirs. De plus, de nombreux ustensiles et objets du quotidien des montagnards sont fabriqués en bambou, comme des paniers, des plateaux, des tamis, des vans, etc. Même des cure-dents sont fabriqués en bambou.

Le bambou est également présent dans la vie spirituelle et les croyances du peuple. Par exemple, il est utilisé pour la construction du temple « chau din chau nha » (propriétaires terriens et propriétaires d'herbes), du temple « lung ta » (côté étranger), de l'arbre « neu » et de l'arbre à fleurs lors de la fête de Xang Khan (Xang oc), ainsi que pour l'érection du Ton cao (pilier cosmique) près des tombes des morts, sur lequel sont suspendus des cigales et des corbeaux divins (ca loc).

Cây mét là nguyên liệu để người dân đan lát các vật dụng sinh hoạt. Ảnh: Đình Tuân
Le bambou est la matière première utilisée pour tisser des objets ménagers. Photo : Dinh Tuan

Je me souviens de la leçon « Le bambou vietnamien » de Thep Moi (extrait du cours de littérature de 7e, Éditions Éducation, 1980) que j'ai étudiée enfant. Je crois que quiconque l'a étudiée peut au moins se souvenir de quelques phrases et paragraphes de cette leçon, comme : « Le bambou restera à jamais gravé dans la mémoire du peuple vietnamien. »

Mon voisin, M. Vi Van Linh, du village de Chau Dinh, commune de Chau Khe (Con Cuong), s'affaire à abattre des arbres pour les vendre ces derniers jours. Il possède une forêt d'arbres léguée par ses ancêtres. Chaque fois, il en coupe une centaine. Chaque arbre est vendu entre 15 000 et 30 000 VND selon l'espèce. « Je ne coupe que les vieux arbres », dit M. Linh. « Oui ! Il faut les soigner ! Ne les exploitez pas avec excès. »

Chaque jour, depuis chez moi, en regardant la route nationale 7, je vois parfois passer des camions « super-lourds » chargés de compteurs, pleins à craquer. Chaque fois que je descends à Con Cuong, en passant par la commune de Chi Khe, je vois de nombreuses maisons alignées avec des piles de compteurs devant leurs portes, attendant que les camions viennent les récupérer.

« Le mét est très facile à cultiver », a déclaré M. Linh. « Il pousse même avec un piquet de clôture. Il faut compter environ 5 à 6 ans pour le récolter. S'il est très vieux, il faut compter environ 10 ans. » J'ai acquiescé et ajouté : « Cultiver du mét aujourd'hui contribue aussi à la protection de l'environnement. »

Les compteurs sont exploités par les habitants du district de Tuong Duong, chargés sur des camions et transportés en aval pour la consommation. Photo : Quang An

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