Sorties en début d'année et coutumes indispensables pendant le Têt
Cueillir des branches porte-bonheur, entrer en premier chez soi, sortir, souhaiter une bonne année… sont des coutumes incontournables du Têt chez les anciens Vietnamiens. Ce sont des valeurs culturelles que les descendants vietnamiens ont préservées jusqu'à nos jours.
1. Choisir la chance
Les Vietnamiens ont pour coutume de cueillir des branches porte-bonheur. Au retour d'une cérémonie, la nuit du 30 du Têt, ils cueillent une branche ou une fleur (appelée branche porte-bonheur) qu'ils déposent sur la porte ou dans l'encensoir de l'autel pour implorer la chance du ciel, de Bouddha, des dieux et des saints.
Les branches porte-bonheur sont généralement des branches de banian, de bodhi et de ficus, placées devant les maisons communales, les temples, les pagodes et les sanctuaires. Ces arbres ont une longue durée de vie, et on espère que la chance accordée par le ciel, Bouddha, les dieux et les saints durera aussi longtemps.
Achetez une fortune à ramener à la maison juste après le réveillon du Nouvel An. Photo :Rivière Jaune. |
2. Encens
Lorsqu'ils se rendent au temple, beaucoup de gens, au lieu de cueillir une branche, implorent la chance en brûlant un bâton ou un petit bouquet d'encens, puis prient devant l'autel. Ils rapportent ensuite l'encens et le déposent sur l'autel familial ou celui du Dieu de la Terre.
Le feu symbolise la prospérité. Prendre du feu dans un lieu de culte, c'est demander la bénédiction de Bouddha et des saints pour assurer la prospérité de vos affaires tout au long de l'année.
En ramenant de l'encens du lieu de culte, si le vent souffle et que l'encens prend feu, cela est considéré comme un bon présage, prédisant une bonne chance toute l'année.
3. Pendaison de crémaillère
Les anciens Vietnamiens croyaient que le premier jour de la nouvelle année, si une personne joyeuse, décontractée et aimable arrive en premier, tout ira bien pour le mieux dans la maison tout au long de l'année. En revanche, si une personne dure, cruelle, stupide ou imprudente arrive en premier, l'année entière sera remplie de problèmes, de difficultés, voire de nombreux soucis et contrariétés.
C'est pourquoi les anciens demandaient souvent aux gens d'entrer chez eux comme ils le souhaitaient. Dans de nombreux endroits, on entre souvent chez soi après avoir visité des pagodes, des temples et des sanctuaires la nuit du 30 du Têt. À ce moment-là, la personne la plus vertueuse entre en premier.
Pendant le Têt, les enfants vietnamiens sont souvent très heureux car ils portent des vêtements neufs et reçoivent de l'argent porte-bonheur. Photo :Vu Minh Quan. |
4. Départ
Partir signifie sortir, sortir de chez soi, de son village, n'importe où, pour n'importe quelle raison. Au début de l'année, on choisit souvent une date et une heure de départ favorables, ainsi qu'une direction favorable, afin de prier pour que la chance nous sourie tout au long de l'année.
Les Vietnamiens ont aussi une coutume : pendant les trois jours du Têt, où qu'ils aillent, ils doivent rentrer avant le soir. Cette coutume vise à éviter de sortir sans revenir, ce qui porterait malheur à toute la famille.
5. Bonne année
Dans les villages, le premier jour du Têt, il est de coutume de souhaiter la bonne année à la maison communale, suivie des vœux du village, du hameau et des groupes professionnels et commerçants. Ensuite, les gens rentrent chez eux pour préparer le Nouvel An familial.
Dans les familles, tôt le premier jour du Têt, après avoir vénéré leurs ancêtres et le Dieu de la Terre, enfants et petits-enfants souhaitent une bonne année à leurs grands-parents et à leurs parents. Les anciens s'installent à l'église pour que leurs enfants et petits-enfants puissent venir leur rendre hommage et leur souhaiter une bonne année. À cette occasion, chacun revêt ses plus beaux habits pour le Têt.
Lorsqu'ils souhaitent une bonne année à leurs aînés, enfants et petits-enfants leur offrent souvent un cadeau (des gâteaux) ou de l'argent dans une enveloppe rose. Cet argent est appelé le premier argent de l'année et leur porte chance toute l'année.
Après avoir écouté les vœux du Nouvel An, les anciens souhaitent également de bonnes choses en retour et donnent de l'argent porte-bonheur à leurs enfants et petits-enfants afin qu'ils aient de la chance et de la fortune.
De plus, pendant les fêtes du Têt, les gens rendent souvent visite à leurs proches et à leurs voisins pour leur souhaiter prospérité. Lorsqu'ils se rencontrent, les rancœurs du passé sont presque dissipées, chacun est chaleureux et souhaite à chacun ce qu'il souhaite.
6. L'argent porte-bonheur
La coutume vietnamienne d'offrir de l'argent porte-bonheur pendant le Têt existe depuis l'Antiquité. On le place généralement dans des enveloppes roses avec de la petite monnaie, dans le but de le faire fructifier et de le multiplier, tout en portant chance aux enfants.
L'argent porte-bonheur est aussi appelé « argent porte-bonheur ». Les amis s'offrent souvent de l'argent porte-bonheur pour se souhaiter mutuellement prospérité. On économise souvent cet argent pour se porter chance.
Dans le Sud, donner de l'argent porte-bonheur aux enfants s'appelle li xi.
Pendant le Têt, outre les grands-parents et les parents, les adultes de la famille offrent également de l'argent porte-bonheur aux enfants. De plus, les enfants qui suivent les adultes dans d'autres maisons pour célébrer le Têt et leur souhaiter une bonne année reçoivent également de l'argent porte-bonheur de la part de l'hôte, afin qu'ils mangent bien, grandissent vite, étudient intelligemment, soient en bonne santé et obéissent.
Demander une calligraphie en début d'année est une particularité culturelle intéressante des Vietnamiens. Photo :Rivière Jaune. |
7. Vacances
La coutume d'aller au Têt trouve son origine dans le culte des ancêtres des Vietnamiens. Ils vénèrent leurs propres ancêtres et respectent également ceux des autres.
À la campagne, les gens se rendent visite les uns aux autres le jour du Têt, non seulement pour se souhaiter une bonne année comme les gens de la ville, mais surtout pour célébrer le Têt.
Lors des fêtes du Têt, il est obligatoire de porter des vêtements soignés et un foulard, car une tenue négligée est un manque de respect envers les êtres invisibles présents sur l'autel et envers l'hôte de la maison qui vient célébrer le Têt. Dans chaque maison, les participants doivent s'incliner quatre fois, puis trois fois devant l'autel familial, puis souhaiter une bonne année.
8. Hospitalité
Le peuple vietnamien a toujours été hospitalier, et cet esprit est encore plus évident pendant le Têt.
Chaque visiteur du Têt est chaleureusement accueilli par son hôte. Après avoir rendu hommage à ses ancêtres, les invités sont invités à manger du bétel et à boire de l'eau, ce qu'ils ne peuvent refuser, car cela porterait malheur à sa famille. L'hôte invite ensuite ses invités à goûter le gâteau et le vante pour sa saveur, considérée comme de bon augure.
9. Ouverture du stylo
À l'occasion du Têt, scribes et enseignants choisissent souvent un jour et une heure propices pour commencer à écrire un poème ou des phrases parallèles. Ces poèmes et phrases parallèles sont lus et récités ensemble lorsque des invités viennent célébrer le Têt.
Les étudiants profitent également de cette occasion pour choisir un moment propice pour commencer à écrire afin de prier pour progresser dans leurs études et réussir aux examens.
10. Porter de l'eau au début de l'année
Le premier jour du Têt, à la campagne comme dans les villes, les pauvres portent souvent de l'eau du puits du village jusqu'à leurs maisons et reçoivent une grosse somme d'argent.
Cette première livraison d'eau de l'année est accueillie chaleureusement par toutes les familles, même si l'eau ne manque pas à la maison. On croit que si quelqu'un apporte de l'eau à la maison en début d'année, la richesse coulera à flots toute l'année.
De plus, dans de nombreux villages, le premier matin du Têt, les hommes se rendent dans les maisons pour présenter leurs vœux de Nouvel An, portant des morceaux de papier rouge portant l'inscription « Nhat ban van loi » (un capital, dix mille bénéfices) ou « Dai cat » comme cadeaux au propriétaire et reçoivent une somme d'argent en échange. Cette coutume a la même signification que celle de la corvée d'eau en début d'année.