Informations contradictoires sur l'accord de cessez-le-feu à Alep

Des chefs rebelles et un représentant des forces pro-gouvernementales ont déclaré dimanche soir qu'un cessez-le-feu avait repris à Alep. Cependant, une unité armée dirigée par le Hezbollah, allié du gouvernement syrien, a nié l'existence de cet accord.

Les dirigeants de deux groupes rebelles, Nureddin al-Zinki et Ahrar al-Sham, ont déclaré que le nouveau cessez-le-feu est entré en vigueur quelques heures après que des violences ont rompu une trêve précédente négociée par la Turquie et la Russie pour faciliter l'évacuation des civils et des combattants rebelles des zones contrôlées par les rebelles dans l'est d'Alep.

Des soldats syriens patrouillent dans les rues d'Alep. (Source : EPA/VNA)

Selon M. Yasser al-Youssef, leader du groupe Nureddin al-Zinki, le nouvel accord a été conclu après des négociations entre la Russie et la Société du Croissant-Rouge turc, selon lequel le premier groupe de civils et de blessés sera évacué à l'aube du 15 décembre.

M. Youssef a ajouté qu'un accord pour le retrait des combattants rebelles de la ville avait également été conclu, sans toutefois fournir davantage de détails. Le porte-parole du groupe, Nureddin al-Zinki, a confirmé que le nouvel accord de cessez-le-feu était entré en vigueur à 6 heures du matin, heure locale, le 15 décembre (11 heures, heure du Vietnam).

Entre-temps, un responsable de l'alliance militaire soutenant le gouvernement syrien a également confirmé l'accord de cessez-le-feu et a ajouté qu'environ 15 000 personnes seront évacuées des villages de Foua et Kefraya, et que les combattants rebelles et leurs familles seront autorisés à quitter Alep.

Cependant, une source proche du gouvernement syrien a démenti l'accord. Une unité de renseignement militaire dirigée par la milice du Hezbollah au Liban a confirmé que l'information était « totalement fausse ». La source a ajouté que les négociations étaient difficiles et compliquées en raison des tensions sur le terrain.

Une autre source proche du gouvernement syrien a confirmé qu'il n'y avait pas eu de négociations et qu'aucun accord n'avait été trouvé.

La Turquie et la Russie ont négocié un cessez-le-feu à Alep le 13 décembre, mais de violents combats ont continué dans la ville le 14 décembre après que l'Iran a posé de nouvelles conditions pour le cessez-le-feu.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré que la Turquie, la Russie et l'Iran tiendront une réunion à Moscou le 27 décembre pour discuter d'une solution politique au conflit qui dure depuis plus de cinq ans en Syrie.

Selon Vietnamplus