Zidane et Simeone : un contraste intéressant
Bien qu'ayant la même destination, Zidane et Simeone ont emprunté des chemins différents pour rejoindre Milan. Zizou est un ange, symbole de beauté et d'élégance. Simeone, avec ses pouvoirs obscurs, est l'image du diable. Ce soir, leur contraste engendrera une guerre entre le ciel et la terre.
Escalier vers le ciel
Diego Simeone est un roi sans trône. Son talent est reconnu dans le monde entier, honoré par ses élèves et loué par ses collègues. C'est un génie sur le banc des entraîneurs. Mais le génie n'est qu'un nom creux sans exploits. Le stratège argentin doit atteindre les sommets de l'Europe pour devenir véritablement grand.
Il y a deux ans, beaucoup s'attendaient à ce que l'Atlético de Simeone batte le Real de Carlo Ancelotti en finale de la Ligue des champions à Lisbonne (Zidane était l'assistant d'Ancelotti cette année-là). Et en réalité, la moitié rouge et blanche du Real Madrid était très proche de ce trophée historique.
Mais la chance a tourné le dos à Simeone. À la 90e minute, Sergio Ramos a semblé surgir du terrain et a envoyé le ballon de la tête dans les filets de Thibaut Courtois. Ce but a complètement sapé le moral de l'Atlético. Diego Simeone lui-même semblait abasourdi par la cruauté du destin. Lui et ses élèves ont hissé le drapeau blanc en prolongation, permettant au Real d'inscrire trois buts supplémentaires.
Deux ans plus tard, c'est-à-dire ce soir, la présence de l'Atlético en finale à Milan demeure un miracle. Simeone a remporté la bataille des esprits face à deux autres stratèges de génie, Luis Enrique (Barcelone) et Pep Guardiola (Bayern). Et ce soir, s'il bat Zinedine Zidane, le temple des plus grands entraîneurs de l'histoire du football portera son nom. Le monde attend ce moment. Simeone l'attend aussi.
Un contraste intéressant
Le destin crée une guerre entre deux entraîneurs radicalement différents, de leur philosophie du football à leur style d'entraînement, en passant par la façon dont ils sont devenus entraîneurs des deux clubs présents en finale de la Ligue des champions ce soir. Si Zidane est bon, Simeone est mauvais. Si Zidane est blanc, Simeone est noir. Et si Zidane porte les ailes d'un ange, Simeone est aussi prêt à admettre qu'il porte le masque du diable.
Ils étaient aux antipodes de leur époque de joueurs. Tandis que Zidane incarnait un football dévoué, un maître de la technique au style décontracté, tel un violoniste sur le terrain, Simeone, lui, couvrait le jeu de magie noire. Les fans de football n'oublieront jamais comment ce « vieux renard » argentin a piégé David Beckham et lui a valu un carton rouge lors de la Coupe du monde 1998. Cette noirceur de cette année-là a même valu à Simeone la haine des supporters de l'Atlético dès son arrivée au pouvoir.
Sur le banc, Simeone est un véritable feu d'artifice. Il est prêt à tout pour gagner, allant jusqu'à demander à son assistant de lancer le ballon sur le terrain pour stopper une attaque adverse. Les supporters se souviennent encore de la finale de la Ligue des champions il y a deux ans entre le Real et l'Atlético : Simeone était prêt à envoyer le ballon droit sur Raphaël Varane, puis s'est précipité sur le terrain pour l'insulter et menacer de le frapper.
Pendant ce temps, Zidane conserve toujours l'élégance d'un aristocrate. L'état d'esprit d'un milieu offensif confère au football du Real un sens du dévouement et de la beauté. Interrogé par un journaliste de l'UEFA sur son choix entre « gagner » et « beau football », Zidane lui-même a semblé perplexe et a répondu, maladroitement : « Je veux les deux. »
Ce soir, Zidane attaquera et Simeone défendra. Après le scandale du coup de tête de Materazzi lors de la Coupe du monde 2006, Zidane ne pourra peut-être plus s'emporter. Pendant ce temps, Simeone fera croire au monde qu'il a du sang chaud dans les veines.
Une confrontation tellement excitante entre l'ange et le diable.
Facteurs qui rendent Zinédine Zidane inférieur à Diego Simeone Stratégie: - Zidane ne sait presque qu'être fidèle à la formation 4-3-3 et la transformation dépend de la capacité à briller du trio BBC. (Score 6) Simeone est un maître de la tactique. L'entraîneur argentin sait très bien adapter sa formation à la réalité du match et il y parvient toujours. (9 points) Gagner le cœur des gens Zidane est apprécié des supporters de la Real Madrid, simplement parce qu'il est un ancien joueur du Real. Zizou n'a pas eu beaucoup d'interactions avec les Madridistas en tant qu'entraîneur. (Note 8) Simeone est un saint dans le cœur des supporters de l'Atlético. Il a conquis leur cœur par sa passion ardente et sa plus infime attention à leurs sentiments. (10 points) Contrôler les étudiants Zidane est apprécié de ses élèves, simplement parce qu'il n'est pas Rafa Benitez. Son programme d'entraînement est assez chargé et fatigue plus ou moins les joueurs. (8 points) Les paroles de Simeone sont des ordres pour les joueurs de l'Atlético. Ils obéissent à ses ordres et deviennent eux-mêmes des « Simeone » sur le terrain. (9 points) Interagir avec les médias - C'est peut-être le point faible de Zidane. Devant la presse, Zizou est plutôt froid. Il montre rarement des signes d'attention. (Note 7) Simeone a salué, crié, juré. La presse l'a entouré, même si sa réaction ne leur a pas vraiment plu. (8 points) Style - Zidane est élégant et quelque peu hésitant dans les situations controversées. Il a besoin de facteurs externes forts pour devenir plus explosif. (Note 7) Simeone est prêt à tout pour la victoire de l'Atlético. C'est un représentant des arts obscurs. Cela crée son propre style, mais il doit parfois se retenir. (8 points) |
Selon bongdaplus