Oncle Ho et articles spéciaux de l'année du Coq
Il est à noter que les vœux du Nouvel An à l'occasion de l'année du Coq 1969 sont considérés comme la brillante prophétie de l'Oncle Ho sur la cause de la libération nationale et de l'unification.
À l'occasion de l'Année du Coq 2017, alors que tout le pays met en œuvre avec enthousiasme la Directive 05 du Bureau politique visant à promouvoir l'étude et le respect de l'idéologie, de la morale et du style de Hô Chi Minh, nous avons l'occasion de revenir sur les activités révolutionnaires de l'Oncle Ho au cours des impressionnantes années du Coq. Autre fait marquant : il a publié des articles exceptionnels durant ces années.
![]() |
Le 6 février 1969, à 9 h 45, dans le petit salon du palais présidentiel, l'oncle Ho lut ses vœux de Nouvel An. La radio Voix du Vietnam était venue enregistrer (Photo : Archives) |
L'article expose les crimes du colonialisme français.
Tout d’abord, il faut mentionner l’année de Tan Dau 1921. À cette époque, notre pays était sous la domination coloniale française avec des politiques extrêmement cruelles, notre peuple devait vivre dans un état d’oppression extrême.
En véritable patriote vietnamien, Oncle Ho (à l'époque Nguyen Ai Quoc) vivait à l'étranger avec la noble idée de sauver le pays. Il exprimait clairement sa haine envers les colonialistes et les impérialistes qui opprimaient notre peuple, en publiant des articles dénonçant leurs crimes dans la presse occidentale.
Plus précisément, l'article « LES CRIMES DU COLONIALISME », paru dans le journal La vie ouvrière, numéro 126, le 30 septembre 1921, contenait un passage : « Il (le consul de France au Tonkin) frappa violemment trois soldats indigènes parce qu'ils avaient laissé échapper un prisonnier. Il les saisit par les cheveux et les traîna par terre, leur cognant la tête contre le mur du consulat… Les malheureux prisonniers n'avaient pas assez à manger, leurs vêtements étaient déchirés, ils se levaient du petit matin jusqu'à tard le soir, ils avaient des fers au cou, de grosses chaînes aux pieds, chacun enchaîné à un autre, devaient tirer un rouleau, un énorme rouleau qu'ils devaient faire rouler sur l'épaisse route pavée. Épuisés, ils peinaient à marcher sous le soleil brûlant. Le consul arriva, tenant un gros bâton comme à son habitude, et avec une brutalité inimaginable, il se relaya pour balancer le bâton et frapper ces misérables sans raison, les réprimandant pour leur paresse… »
Ou encore, dans l'article LE MONSTRE DES LUMIÈRES, publié dans le journal Le Libertaire du 30 septembre au 7 octobre 1921, on pouvait lire ce passage : « Sur le terrain plat qui était autrefois une termitière, trois cadavres gisaient : un bébé dévêtu, une jeune femme au ventre ouvert, le bras gauche raide levé vers le ciel, la main crispée. Quant au corps du vieil homme, quelle horreur, lui aussi nu, mais brûlé, si bien que sa forme était méconnaissable, la graisse coulait de partout, s'était condensée et la peau du ventre était gonflée, dorée, luisante, comme la peau d'un cochon rôti. En recopiant ce passage, je tremblais, mes yeux se brouillés de larmes, les larmes coulaient et se mêlaient à l'encre. Je ne pouvais plus écrire… Nguyen Ai Quoc. »
Article dans le halo de l'année du Coq
L'année d'At Dau 1945 fut une autre étape importante. C'était l'année de la révolution vietnamienne, sous la direction avisée et talentueuse du Parti et de l'Oncle Ho. Le soulèvement général d'août fut couronné de succès, donnant naissance à la République démocratique du Vietnam, premier État ouvrier et paysan d'Asie du Sud-Est. Ce fut un événement majeur dans la vie politique de notre peuple : la République démocratique du Vietnam apparut officiellement sur la carte du monde.
Le 2 septembre 1945, au nom du Gouvernement provisoire, sur la place historique Ba Dinh, le Président Hô Chi Minh lut la Déclaration d'indépendance, donnant naissance à la République démocratique du Vietnam. Il affirma : « … Pour ces raisons, nous, Gouvernement provisoire de la République démocratique du Vietnam, déclarons solennellement au monde que le Vietnam a droit à la liberté et à l'indépendance et qu'il est devenu un pays libre et indépendant. Le peuple vietnamien tout entier est déterminé à consacrer toute son énergie, toute sa force, sa vie et ses biens au maintien de cette liberté et de cette indépendance. »
Le 10 septembre 1945, sous le pseudonyme de CHIEN THANG, Oncle Ho écrivit l'article « LE GOUVERNEMENT EST AU SERVITEUR DU PEUPLE », publié dans le journal Cuu Quoc, numéro 46. L'article contenait un passage : « … Les anciens disaient : les fonctionnaires sont au service du peuple, nous pouvons également dire : le gouvernement est au service du peuple. L'action du gouvernement doit viser un seul but : la liberté et le bonheur pour tous. Par conséquent, le gouvernement populaire doit toujours placer les intérêts du peuple au-dessus de tout. Tout ce qui est bénéfique au peuple doit être fait. Tout ce qui lui est nuisible doit être évité… »
Cet article présente le point de vue du dirigeant sur l'éducation et la formation des cadres. Dans un contexte où le gouvernement, du niveau central à la base, était encore jeune, les conseils et orientations du président Ho Chi Minh à tous les niveaux de l'appareil gouvernemental de l'époque furent précieux.
Cela témoigne de sa vision du respect, de l'amour et de la proximité avec le peuple. Cette pensée lucide a permis à la révolution vietnamienne de s'appuyer sur le peuple et de promouvoir sa force invincible pour vaincre les grandes puissances qui ont envahi notre pays. Dans un souci d'innovation, notre Parti a mis en œuvre, continue de mettre en œuvre et continuera de mettre en œuvre cette vision juste pour faire avancer notre pays avec constance.
Dans le journal Cuu Quoc n° 65, publié le 12 octobre 1945 sous le pseudonyme de CHIEN THANG, l'oncle Ho écrivit un article intitulé « COMMENT GAGNER LE CŒUR DU PEUPLE ? » Cet article contient un passage : « … Nous devons accepter les pétitions et les demandes du peuple lorsqu'elles nous sont présentées. Nous devons veiller à l'aide aux victimes et veiller à l'éradication de l'analphabétisme. En bref, tout ce qui peut améliorer la vie matérielle et spirituelle du peuple doit recevoir une attention particulière… Pour être aimé du peuple, pour gagner son cœur, nous devons d'abord aimer le peuple, placer ses intérêts avant tout et faire preuve d'impartialité. »
Bien qu'occupé par des milliers de tâches dès les premiers jours de la fondation du pays, quoi qu'il fasse et quelles que soient les circonstances, Oncle Ho pensait toujours au peuple et s'en souciait. Même lorsqu'il était alité à l'hôpital, dès qu'il reprenait connaissance, il s'enquérait toujours de la situation de la population dans toutes les régions du pays.
Prenez soin du pays, souvenez-vous du peuple
L'année 1957 de Dinh Dau fut celle où l'Oncle Ho consacra une grande partie de son temps à la politique étrangère. Au nom du Parti, du gouvernement et du peuple, il visita de nombreux pays frères du bloc socialiste et des pays voisins pour exprimer sa gratitude pour leur soutien sincère dans la lutte pour la libération nationale et l'indépendance.
Dans le même temps, c'est aussi l'occasion de continuer à demander un soutien précieux aux pays du système socialiste, dans le contexte où le Nord se concentre sur le dépassement des conséquences de la guerre, la restauration de la production et est prêt à fournir un soutien humain et matériel au Sud pour poursuivre la lutte contre les envahisseurs étrangers, éliminer le gouvernement fantoche et unifier le pays.
À l'occasion du Nouvel An lunaire 1969, dans sa LETTRE DE VŒUX DU NOUVEL AN publiée dans le journal Nhan Dan n° 5376, datée du 1er janvier 1969, l'Oncle Ho exprimait clairement son amour pour ses compatriotes et les soldats de tout le pays à chaque printemps et au Têt. Par ailleurs, l'Oncle Ho n'oubliait pas l'affection des autres pays envers le peuple vietnamien. Sa lettre comprenait un paragraphe : « À l'occasion du Nouvel An 1969, au nom du peuple de notre pays, je félicite et remercie chaleureusement les pays socialistes frères, les pays amis et les peuples épris de paix et de justice du monde entier, y compris le peuple progressiste américain, qui ont soutenu et aidé sans réserve la cause du peuple vietnamien dans sa lutte contre l'Amérique et pour le salut du pays… ». Cette lettre de félicitations de l'Oncle Ho est telle une prophétie précise, avec les six versets suivants :
« L’année dernière a été une victoire glorieuse,
Cette année, la ligne de front va sûrement gagner gros.
Pour l'indépendance, pour la liberté,
Battez-vous pour faire partir les Américains, battez-vous pour faire tomber les marionnettes.
En avant ! Soldats, compatriotes,
Nord et Sud réunis, quel printemps plus heureux !
En effet, seulement 5 ans plus tard, le 27 janvier 1973, les soldats américains ont dû rentrer chez eux conformément à l’Accord de Paris ; plus de 2 ans plus tard, le régime fantoche de Saïgon s’est effondré le 30 avril 1975, le Sud a été libéré, le pays a été unifié et le Nord et le Sud se sont réunis comme une seule famille comme l’Oncle Ho l’avait intelligemment prédit.
Également en 1969, année du Ky Dau, l'oncle Ho est décédé, laissant derrière lui une immense tristesse pour ses compatriotes et soldats à travers le pays, ainsi que pour ses amis du monde entier. Il nous a laissé un brillant exemple moral et des écrits empreints d'humanisme et de raisonnement érudit… que chacun de nous doit s'efforcer d'apprendre et de suivre tout au long de sa vie.
Selon VOV