Le scandale Trump-Zelensky porte gravement préjudice à l'Ukraine

Le président ukrainien Zelensky et le président américain Trump se sont rencontrés en marge de la 74e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, le 25 septembre. Photo : Reuters

Commentant l'appel téléphonique entre le président américain Donald Trump et son homologue ukrainien Vladimir Zelensky, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Vadim Pristayko a souligné que l'Ukraine ne voulait pas être entraînée dans des problèmes internes aux États-Unis avant l'élection présidentielle de 2020.

« Nous avons beaucoup de problèmes, il y a une confrontation avec la Russie, des négociations extrêmement difficiles, mais le moins que nous voulons, c'est de ne pas être entraînés dans les problèmes internes des Etats-Unis avant ses élections », a déclaré M. Pristayko.

"L'inattendu s'est produit, à tel point que nous avons été entraînés dans cette histoire alors même que la course à la présidence n'avait pas encore commencé", a ajouté le ministre ukrainien des Affaires étrangères.

Concernant les allégations selon lesquelles des citoyens ukrainiens auraient participé à l'influence de l'élection présidentielle américaine, le chef du ministère ukrainien des Affaires étrangères a affirmé : « Je ne permets pas que cela se produise, et je ne peux pas imaginer qu'un citoyen ukrainien ait tenté d'influencer, en particulier, l'élection américaine. »

Le ministre des Affaires étrangères Pristayko a déclaré que le gouvernement ukrainien avait l'intention de mener une enquête objective sur la compagnie gazière ukrainienne Burisma, dont le chef est Hunter Biden - le fils de l'ancien vice-président américain Joe Biden, considéré comme un rival du président Donald Trump dans la prochaine course à la Maison Blanche.

« C'est vraiment très préjudiciable pour l'Ukraine. Nous avons essayé d'expliquer que des enquêtes devaient être menées chez Burisma ou dans toute autre entreprise où des violations ont été commises, sans intervention du gouvernement, afin de garantir l'équité », a affirmé M. Pristayko.