Ministère des Transports : « Peur » de nommer des entrepreneurs BOT, peur des « voleurs aux mains nues »
Après l'adoption par l'Assemblée nationale d'une résolution sur la politique d'investissement pour le projet de construction de plusieurs tronçons d'autoroute sur l'axe Nord-Sud-Est pour la période 2017-2020, le ministère des Transports a récemment soumis au gouvernement un document sur la mise en œuvre du projet d'investissement pour l'autoroute Nord-Sud. Dans ce document, le ministère a clairement exprimé ses préoccupations concernant le processus d'appel d'offres.
Inquiet de la participation d'un investisseur
Après que l'Assemblée nationale a adopté une résolution sur la politique d'investissement pour le projet de construction d'un certain nombre de tronçons d'autoroute sur l'axe Est Nord-Sud au cours de la période 2017-2020, le ministère des Transports a récemment soumis au gouvernement un document sur la mise en œuvre du projet d'investissement pour la construction de l'autoroute Nord-Sud.
Selon le rapport, la phase 1 du projet (2017-2020) investira dans trois sections : Cao Bo (Nam Dinh) - Bai Vot (Ha Tinh), Cam Lo (Quang Tri) - La Son (Thua Thien - Hue) et Nha Trang (Khanh Hoa) - Dau Giay (Dong Nai) avec une longueur de 654 km, un investissement total de plus de 118 700 milliards de VND. Dont le capital de l'État est de 55 000 milliards de VND et le capital des investisseurs est de plus de 63 700 milliards de VND.
L'autoroute Nord-Sud est en cours de déploiement en urgence. Illustration : L.Bang |
En ce qui concerne l'apport en capital, le ministère des Transports estime que pour accroître la faisabilité de la mobilisation des capitaux requis par les banques et en même temps sélectionner des investisseurs compétents, le ministère recommande d'augmenter les capitaux propres des investisseurs participant au projet à 25 % du capital d'investissement total (auparavant 10-15 %).
Il convient de noter que le ministère des Transports a également envisagé le cas où un seul investisseur participerait. Dans ce cas, conformément aux dispositions de la loi sur les appels d'offres, ce cas pourrait s'appliquer aux appels d'offres désignés.
Toutefois, le ministère des Transports craint que cela « puisse difficilement garantir les objectifs d'appel d'offres en matière de concurrence, d'équité, de transparence et d'efficacité économique ».
Ce ministère estime que : La nomination des investisseurs ne garantira pas la concurrence comme l'exigent le Politburo et la résolution n° 52 de l'Assemblée nationale ainsi que la conclusion du Premier ministre selon laquelle « la sélection des investisseurs se fait par appel d'offres ».
Par conséquent, le ministère des Transports recommande au gouvernement d'accepter le cas où un seul investisseur réussit la présélection, puis de faire rapport au Comité permanent de l'Assemblée nationale pour examen et décision comme dans le cas où aucun investisseur ne peut être sélectionné comme l'exige la résolution n° 52 de l'Assemblée nationale.
Pour les investisseurs qui ne peuvent obtenir de financement, ce qui ralentit l'avancement du projet, le ministère des Transports recommande au gouvernement d'approuver l'ajout de la disposition suivante : « Le contrat de projet expirera si, après trois mois, l'investisseur n'a pas signé de contrat de crédit avec une banque ou un établissement de crédit prévoyant un capital suffisant pour la réalisation du projet. » Dans ce cas, le ministère des Transports soumettra un rapport à la Commission permanente de l'Assemblée nationale pour examen et décision, comme en cas d'impossibilité de sélectionner un investisseur.
Empêcher les investisseurs d'« attraper les voleurs à mains nues »
Conformément au décret n° 15 sur les partenariats public-privé, les investisseurs doivent détenir au moins 15 % du capital d'investissement total (pour les capitaux inférieurs à 1 500 milliards de VND) et au moins 10 % (pour les capitaux supérieurs à 1 500 milliards de VND). Auparavant, les banques n'accordaient généralement des prêts aux investisseurs pour des projets BOT que pour un montant correspondant à 85 % du capital d'investissement total. Récemment, les banques ont exigé un ratio de fonds propres minimum de 20 % du capital d'investissement total.
Le projet de décret modifiant le décret n° 15 prévoit également une augmentation du ratio de fonds propres de 5 % (à 15-20 %). Cette augmentation améliorera la viabilité du projet en termes de mobilisation de capitaux. Cependant, le ministère des Transports craint que cela n'entraîne une augmentation des coûts d'investissement, le taux de rendement des fonds propres étant souvent supérieur aux intérêts des emprunts bancaires.
Par conséquent, afin d'accroître la faisabilité de la mobilisation des prêts requis par les banques et de sélectionner des investisseurs compétents, le ministère des Transports recommande au Premier ministre d'approuver le calcul du rapport d'étude de faisabilité avec un ratio de fonds propres de 20 % du capital d'investissement total. Les investisseurs peuvent proposer d'augmenter ce ratio lors de l'appel d'offres.
Selon le ministère des Transports, les projets routiers BOT présentent généralement une marge bénéficiaire sur fonds propres comprise entre 11,5 et 14 %. En moyenne, 67 projets routiers BOT ont enregistré une marge bénéficiaire sur fonds propres de 11,77 %. Lors des négociations, les investisseurs ont proposé d'augmenter cette marge, mais le ministère des Transports ne l'a pas approuvée.
En réalité, la loi ne précise pas encore la détermination du niveau de profit de l'investisseur, calculé dans le plan financier d'appel d'offres. Par conséquent, le ministère des Transports a proposé au Premier ministre d'approuver la détermination du niveau de profit de 11,77 % lors de l'approbation du rapport d'étude de faisabilité et du dossier d'appel d'offres. Le niveau officiel de profit de l'investisseur est déterminé par appel d'offres.