Le Cambodge recherche un suspect exigeant le renversement du Premier ministre Hun Sen
La police cambodgienne affirme avoir identifié et recherché un suspect qui a appelé au renversement du gouvernement du Premier ministre Hun Sen.
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Le Premier ministre cambodgien Hun Sen. Photo : Khmer Times. |
Selon le Khmer Times, la police cambodgienne a identifié et recherche l'homme dans la vidéo de 4 minutes publiée sur Facebook et YouTube le 15 juillet, critiquant et appelant au renversement du gouvernement du Premier ministre Hun Sen.
Dans une vidéo diffusée sur le compte YouTube « Siem Reap Angkor », un homme se faisant appeler « VP9 » a accusé le gouvernement de M. Hun Sen d'être « derrière la confiscation des terres du peuple, le meurtre de hauts fonctionnaires et les violations des droits de l'homme ». « VP9 » a appelé les unités militaires et les agences gouvernementales à se joindre au plan visant à renverser M. Hun Sen.
Le porte-parole de la police cambodgienne, Kirth Chantharith, a déclaré que la déclaration du « VP9 » était un complot visant à inciter la population à l'émeute et à renverser le gouvernement légitime, et a appelé les Cambodgiens à ignorer cet appel. Le porte-parole du ministère cambodgien de la Défense, Chhum Sucheat, a également averti que l'armée et la police « détruiraient » la tentative de coup d'État.
La police cambodgienne n'a pas publié d'image officielle de « VP9 », également connu sous le nom de Vichea Som, par crainte qu'il ne fuie le pays. La page Facebook de Vichea Som présente des photos d'un homme portant un uniforme militaire similaire à celui de la vidéo. Ce compte a publié de nombreux articles critiquant le gouvernement Hun Sen.
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Le sujet « VP9 » a lancé un appel au renversement du gouvernement sur YouTube. Capture d'écran |
En août 2015, la police cambodgienne a arrêté un jeune étudiant pour avoir publié sur Facebook un message appelant au renversement du gouvernement. Il a été condamné à un an et demi de prison en mars.
Le 10 juillet, Kem Ley, éminent critique de Hun Sen, a été assassiné à Phnom Penh, la capitale. Les enquêteurs cambodgiens ont indiqué qu'il pourrait avoir été tué pour une dette, mais certains pensent que le meurtre était motivé par des raisons politiques.
Ces derniers jours, le Cambodge a déployé des chars d'assaut depuis une base militaire près du temple de Preah Vihear, à la frontière avec la Thaïlande, sur l'autoroute, en direction de Phnom Penh, la capitale. Des rumeurs circulent quant à un complot de coup d'État, mais certains observateurs affirment qu'il s'agit d'une mesure gouvernementale visant à préparer les funérailles de Kem Ley, prévues le 24 juillet. Le journal Cambodia Daily prédit que des milliers de personnes se rendront à Phnom Penh pour rapatrier la dépouille de Kem Ley dans sa ville natale, dans la province de Takeo.
Les tensions entre M. Hun Sen et ses opposants politiques se sont accrues ces derniers mois à l’approche des élections locales de l’année prochaine et des élections générales de 2018.
Selon VNE
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