Économie

« Expert » en piégeage de souris des champs à Nghe An

Thanh Phuc November 20, 2024 14:44

Dans les zones rurales de Nghe An, nombreux sont ceux qui chassent les souris des champs, mais rares sont ceux qui considèrent cela comme un métier, à l'instar de M. Cao Van Nam.

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Les dégâts causés aux cultures par les rats sont visibles dans tous les champs. Photo : TP

En ce début d'hiver, par une fraîcheur matinale, après un déjeuner rapide, M. Cao Van Nam (hameau n° 1, commune de Dien An, district de Dien Chau) enfile un manteau, met les pièges à souris dans un sac et se rend directement aux champs sur sa vieille moto. Écarteant d'un geste les herbes hautes et la terre meuble sous ses pieds, il installe en un instant des centaines de pièges à souris.

M. Nam est considéré comme un expert en piégeage de souris dans le district de Dien Chau et exerce ce métier depuis cinq ans. En agriculture, on passe plus de la moitié de sa vie dans les champs, et voir les souris ravager les récoltes est déchirant. Les épis de maïs laiteux sont rongés et les plants brisés ; les champs d’arachides chargés de graines sont également dévastés…

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Créez un chemin pour poser des pièges. Photo : TP

On utilisait du poison et des pièges à rats, et les autorités locales lancèrent une campagne d'extermination pour protéger les récoltes, mais sans succès. Dans les environs, des trafiquants achetaient des rats vivants et de la viande de rat. Il se dit alors : pourquoi ne pas piéger des rats pour les vendre, afin de protéger ses champs et d'obtenir un revenu supplémentaire ?

Les terriers de rats sont faciles à repérer car un petit monticule de terre, poussé par les rongeurs, se forme à l'extérieur. On peut alors creuser profondément à l'aide d'une pelle pour les attraper. Cependant, cette méthode est peu efficace car les rats sont très intelligents, disposent de nombreuses voies d'évasion et endommagent facilement les berges et les champs. On peut aussi tenter de les débusquer en brûlant de la paille et en enfumant le terrier, puis en y versant de l'eau. Cette méthode, cependant, nécessite beaucoup de personnel, est laborieuse et peu performante.

Après avoir cherché en ligne la méthode la plus efficace pour attraper des souris, sans effort et sans nuire à la communauté, M. Nam a choisi de chasser les souris à l'aide de pièges à cage.

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Chaque jour à midi, M. Nam pose des pièges. Photo : TP

Chaque jour, à midi, il commence à repérer les endroits où poser les pièges. Fort de son expérience, il repère à l'œil nu les champs où l'on trouve des traces de souris, des monticules de terre, et où les souris sont nombreuses. Il commence par dégager l'herbe pour créer un passage. Ensuite, il dispose les cages à des distances prédéterminées, la disposition des cages dépendant aussi de l'expérience de chacun.

M. Nam a déclaré : « Les souris des champs vivent généralement dans des zones boisées denses et ne sortent que la nuit pour chercher de la nourriture. En moyenne, je pose environ 150 pièges par jour. »

La pose des pièges commence à midi et se termine à la nuit tombée. Après une pause et un repas, nous relevons les pièges installés l'après-midi. Les rats sont très rusés, il faut donc en fabriquer de nouveaux chaque jour. Chacun a sa propre expérience de la chasse aux rats. Il est essentiel de connaître les caractéristiques de chaque espèce pour optimiser sa capture.

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Vers 18h, allez piéger et ramasser les rats. Photo : TP

Dans les zones rurales de Nghệ An, nombreux sont ceux qui chassent les rats, mais seule une douzaine de personnes, à l'instar de M. Cao Van Nam, en font leur métier. Ce travail étant pénible, qu'il pleuve ou qu'il vente, même par grand froid, sa chasse aux rats des champs commence à midi et se termine à minuit. Il parcourt toute la nuit les champs déserts des environs, jusqu'à Nghi Lệc et Yễn Thanh.

En contrepartie, les revenus tirés de la chasse aux mulots sont également très intéressants. Ainsi, pendant la saison de chasse (qui s'étend d'août à fin décembre du calendrier lunaire), il chasse chaque jour environ 25 à 30 kg de mulots vivants, qu'il vend à 120 000 VND le kg pour les petits, destinés à nourrir les serpents, et entre 35 000 et 50 000 VND le kg pour les gros mulots adultes.

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Les souris sont achetées le jour même par les marchands, et les chasseurs de souris reçoivent leur dû après la vente. Photo : TP

En moyenne, il gagne entre 700 000 et 1 million de VND par jour, de quoi subvenir aux besoins de sa famille. « Tout ce qu’il pêche, il le vend immédiatement à l’agent d’achat du village et reçoit l’argent comptant sur-le-champ. Il n’a donc pas à se soucier de sa production », explique M. Nam.

Aujourd'hui, la viande de souris des champs est devenue une spécialité, prisée par certains restaurants et pubs. La chasse à la souris des champs s'est également développée, permettant à de nombreuses personnes de gagner un revenu décent tout en protégeant les cultures des rongeurs nuisibles. Grâce à des chasseurs de souris comme M. Nam, les champs sont plus verdoyants et les agriculteurs abordent la préparation de récoltes abondantes avec plus de sérénité.

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Peu de gens considèrent la chasse aux rats comme un métier, à l'instar de M. Cao Van Nam. Photo : TP

D'après les statistiques, les rats sont les ravageurs les plus nuisibles et les plus difficiles à contrôler en agriculture. Un couple de rats donne naissance, après un an de reproduction, à une portée pouvant atteindre 2 000 petits ! Les rats atteignent leur maturité très rapidement : de la naissance à deux ou trois mois, ils deviennent déjà parents. Ils causent des dégâts en toutes saisons, dans tous types de cultures et dans tous les champs.

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