Combattons la corruption pour rendre notre Parti plus fort !
(Baonghean.vn) - Ces derniers temps, force est de constater que notre lutte contre la corruption a connu de nombreux progrès. Un parti fort est celui qui ose s'attaquer aux problèmes qui le minent ; cette lutte acharnée contre la corruption non seulement n'affaiblit pas notre Parti, mais le renforce considérablement, consolidant la confiance du peuple.
« MULTIPARTITE POUR LUTTER CONTRE LA CORRUPTION » - ARGUMENT DÉFORMÉ,
anti-science
Les forces hostiles et ceux qui s’opposent à notre Parti et à notre État ont affirmé à plusieurs reprises sur Internet que seuls les régimes dirigés par un seul parti sont corrompus, et qu’il est donc nécessaire de mettre en œuvre un système multipartite pour lutter contre la corruption.
Abordons cette question sous deux angles, scientifique et politique.
Qu'est-ce que la corruption ? En science politique, les citoyens confèrent un pouvoir aux fonctionnaires afin qu'ils puissent l'exercer au service des intérêts du peuple. Dans l'exercice de leurs fonctions publiques, certains fonctionnaires utilisent ce pouvoir pour en tirer des avantages personnels, pour leur famille, leurs amis, etc. Ainsi, le pouvoir public s'est transformé en pouvoir privé ; en science, on parle de dégénérescence du pouvoir.
Cette dégénérescence du pouvoir se produit dans tous les États, dans tous les régimes sociaux, qu'ils soient à parti unique ou multipartite. Partout où existe un État, le risque de voir le pouvoir public se transformer en pouvoir privé existe. Tant que l'État existera, ce risque subsistera.
Politiquement, l’argument selon lequel seul un régime à parti unique est corrompu, que pour lutter contre la corruption il faut un système multipartite et que l’article 4 de la Constitution (de notre pays) doit être aboli, est complètement trompeur et contraire à la vérité.
Par exemple, la République française est considérée comme un modèle de démocratie multipartite occidentale, mais en 2006, alors qu'il était ministre de l'Intérieur et candidat à la présidence française, M. Nicolas Sarkozy a également reçu 5 millions de dollars de pots-de-vin. L'année dernière, la justice française a dû le poursuivre et l'emprisonner.
En juillet 2017, le Parlement pakistanais a démis de ses fonctions le Premier ministre Nawaz Sharif, invoquant des accusations de corruption.
Outre le Vietnam, la Malaisie suit le modèle occidental de démocratie multipartite, mais l’ancien Premier ministre Najib Razak, sa femme et son fils étaient tous impliqués dans la corruption, puis en 2018, M. Mahathir Mohamad est revenu pour devenir Premier ministre, gérant ce scandale choquant.
Et le modèle le plus typique en Asie de l’Est est la Corée du Sud, de style 100% européen-américain, mais trois générations de présidents sud-coréens ont été emprisonnés pour corruption.
On peut donc dire que la corruption est une « maladie » d'État. Qui dit État dit corruption, mais la différence réside seulement dans sa gravité. Quiconque exploite Internet et les réseaux sociaux pour prétendre qu'un seul parti est corrompu manque de rigueur scientifique et nourrit de très mauvaises intentions politiques : il cherche à masquer le noir, à déformer la vérité, à semer la discorde et à provoquer une réaction populaire contre le Parti.
Lorsque nous utilisons Internet et les réseaux sociaux, nous devons être extrêmement vigilants face à ces informations fausses, déformées, voire réactionnaires.
MOUVEMENTS POSITIFS
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Le secrétaire général Nguyen Phu Trong parle du travail de lutte contre la corruption. |
Comme partout ailleurs dans le monde, la corruption est présente au Vietnam depuis longtemps, depuis la guerre de résistance contre la France dans les années 1950. On se souvient du cas de Tran Du Chau, alors directeur du Département de la logistique militaire, qui a détourné des biens publics, les a volés et les a transformés en propriété privée, menant une vie étrange. Le président Ho Chi Minh a dû veiller toute la nuit pour décider de signer la condamnation à mort de Tran Du Chau.
Mais à vrai dire, durant les deux guerres de résistance contre les Français et les Américains, tous les citoyens, cadres et membres du parti, furent envoyés au front pour combattre les envahisseurs étrangers. Optimistes, convaincus que « le chemin vers le champ de bataille est magnifique cette saison », les cadres supérieurs portèrent également leurs sacs au front. Dans des conditions de résistance aussi difficiles, la corruption était quasi inexistante.
Depuis que notre pays est entré dans le processus d'innovation, de développement d'une économie de marché à orientation socialiste, encourageant les intérêts personnels dans le respect de la loi, parmi des centaines de milliers de fonctionnaires, il y a eu des dizaines de fonctionnaires qui ont profité de se voir accorder une plus grande autorité qu'auparavant.
Autrement dit, dans le système bureaucratique centralisé, les fonctionnaires disposaient d'un pouvoir très limité. Dans le système de marché socialiste, ils se sont vu conférer un pouvoir accru. Certains d'entre eux n'ont pas su maintenir leur intégrité et ont abusé de leur pouvoir à des fins personnelles. Dès lors, la corruption s'est intensifiée.
Depuis 1986, notre Parti a adopté onze résolutions anti-corruption, qui ont permis d'obtenir des résultats. Cependant, force est de constater que la corruption continue de se développer, d'exister et de devenir de plus en plus sophistiquée et grave. À cinq reprises, les résolutions du Congrès du Parti ont affirmé que la corruption constituait une menace pour la survie du Parti et du régime.
Le 12e Congrès a marqué un tournant dans la lutte contre la corruption. À l'issue de ce Congrès, le Parti a proposé une nouvelle détermination politique. La résolution stipulait que la corruption serait résolument combattue, avec rigueur et sans « zones interdites ».
La manière d'organiser la lutte contre la corruption est également différente. Depuis la résolution 4 du Comité central (12e mandat), le secrétaire général du Comité central du Parti assume directement la direction du Comité central de pilotage de la lutte contre la corruption, marquant ainsi officiellement un nouveau tournant.
Durant les quatre années du XIIe Congrès du Parti, nous avons sanctionné 113 hauts fonctionnaires sous la direction du gouvernement central. Des dizaines de ministres, de secrétaires et de présidents de provinces, dont des généraux de police et d'armée, ont été sanctionnés sous diverses formes.
Également au cours du 12e mandat, notre Parti a eu 4 documents sur la lutte contre la corruption, ce qui était sans précédent dans les mandats précédents, y compris la Résolution centrale 4 sur la lutte contre la corruption, la Résolution centrale 6, la Résolution centrale 7 et le Règlement 08 sur l'exemple à donner.
Pour la première fois, le Comité exécutif central a publié un avis et un règlement nommant spécifiquement les membres du Politburo, les membres du Secrétariat, les membres du Comité central du Parti et les responsables clés à tous les niveaux qui doivent donner l'exemple.
Les résultats de la lutte contre la corruption au cours du 12e mandat montrent que notre Parti se renforce.
En quatre ans, deux membres du Politburo ont été sanctionnés, des dizaines de membres du Comité central des mandats précédents et actuels ont été sanctionnés, des dizaines de ministres, de vice-ministres et des dizaines de généraux ont été sanctionnés.
Seul un parti fort ose disséquer les abcès de son propre corps. C'est pourquoi la lutte contre la corruption renforce notre Parti, et non l'affaiblit.
Parallèlement, grâce à la lutte contre la corruption, la confiance du peuple envers le Parti s'est renforcée. C'est pourquoi le Secrétaire général affirme que nous n'avons jamais bénéficié d'une telle assise, d'une telle position et d'un tel prestige international.
Il faut encore une fois affirmer que l'une des principales raisons qui ont conduit à cette fondation est le succès dans la lutte contre la corruption au cours du 12e mandat et ceux qui écrivent l'histoire du Parti communiste du Vietnam doivent faire une note positive au cours du dernier mandat concernant le travail de lutte contre la corruption et de construction du Parti...
NOUVEAUTÉS DU 13E CONGRÈS DU PARTI
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Le 13e Congrès national du Parti est l’événement politique le plus important du Parti et de notre nation en 2021. |
Comme mentionné ci-dessus, scientifiquement, nous devons constater qu'au cours du 12e mandat, notre Parti, directement le Secrétaire général et le Politburo, ont résolument lutté contre la corruption et ont obtenu des résultats positifs, créant une marque pour le 12e mandat.
Mais après le XIIIe Congrès, le Politburo a compris qu'il était nécessaire, parallèlement à la lutte contre la corruption, d'accorder une attention particulière à sa prévention. Il a donc décidé de confier la mission de « lutte contre la négativité » au Comité directeur central de lutte contre la corruption.
Il s’agit de mettre l’accent sur la prévention de la corruption à distance, dès le début, car un cas de corruption ne peut pas se produire du jour au lendemain ou en une semaine ; les personnes corrompues ont un processus de dégénérescence qui dure des années, voire des décennies, avec des signes négatifs au début.
Si la prévention initiale est bien menée, les cas de corruption majeurs ne se produiront pas. Si le système politique fait preuve d'une grande détermination et agit efficacement, de la cellule du Parti jusqu'aux comités de base, pour prévenir les premiers effets négatifs, le nombre de cas de corruption diminuera assurément.
La résolution du 13e Congrès national introduit également de nombreuses nouveautés en matière de lutte contre la corruption. Tout d'abord, la résolution 13 affirme que la lutte contre la corruption est une tâche particulièrement importante pour la construction et la rectification du Parti, ainsi que pour l'édification d'un système politique solide et intègre. Fort de cette position, notre Parti affiche une détermination politique plus forte et des méthodes de travail plus rigoureuses, sans « zones interdites ».
Lundi,La Résolution XIII propose une série de mesures concrètes et très judicieuses. Par exemple, elle stipule qu'il est nécessaire de préciser les mécanismes de direction du Parti, de gestion de l'État et de maîtrise du peuple. Il est nécessaire de préciser la devise : « Le peuple sait, le peuple discute, le peuple fait, le peuple inspecte, le peuple évalue et le peuple apprécie. »
Mardi,Pour la première fois, la Résolution du Parti a clairement indiqué qu’il est nécessaire de créer les conditions pour que les gens puissent participer à la formulation des politiques et des directives dès le début, et pour qu’ils puissent participer au suivi de la mise en œuvre des agences, des cadres et des membres du Parti.
En réalité, de nombreuses politiques n’impliquent pas les citoyens, certaines ayant conduit à l’échec, comme par exemple la politique de plantation d’érables rouges rue Nguyen Chi Thanh, à Hanoi, ou l’échec du déploiement du bus à haut niveau de service BRT dans la capitale…
Mercredi,Un autre point nouveau est la réglementation selon laquelle le Parti et l'État doivent créer les conditions pour que les gens puissent participer à l'évaluation des activités des agences du Parti et de l'État, des cadres et des membres du parti, en prenant la confiance et le prestige des gens comme mesure pour évaluer l'efficacité des cadres et des membres du parti.
On peut constater que, par rapport aux précédents, les documents de ce congrès ont proposé des contenus plus complets et plus étendus, depuis la sensibilisation au rôle de la lutte contre la corruption, la détermination politique, jusqu'aux mesures et questions spécifiques.
NÉCESSITÉ DE CRÉER UN CHANGEMENT FONDAMENTAL À LONG TERME
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Prévenir et combattre la corruption de manière résolue et persistante contribue à construire un Parti propre et fort. |
Les solutions pour prévenir et combattre la corruption ont été pleinement proposées dans les résolutions du Parti telles que la Résolution centrale 4 (11e mandat), la Résolution centrale 4 (12e mandat), la Résolution centrale 6 (12e mandat), la Résolution centrale 7 (12e mandat), le Règlement 08 sur l'exemple, la Conclusion de la récente Conférence centrale 4 (13e mandat), couvrant à la fois les solutions urgentes et à long terme, à la fois la prévention et la lutte.
Mais pour créer des changements fondamentaux et à long terme dans le travail de prévention et de contrôle de la corruption, il est nécessaire de se concentrer davantage sur trois questions fondamentales.
Le premier problème est celui de la supervision du pouvoir. Selon les principes politiques, un pouvoir non supervisé est source de corruption, et certains en profiteront pour détourner le pouvoir public à des fins personnelles.
Et le monde l'a également confirmé. Les pays dotés d'un appareil gouvernemental irréprochable, comme Singapour, la Suède, la Finlande, la Norvège… tous estiment que la première mesure à prendre pour lutter contre la corruption est de surveiller étroitement le pouvoir.
Au Vietnam, le secrétaire général Nguyen Phu Trong a déclaré un jour que « le pouvoir doit être enfermé dans une cage de mécanismes », et que donner du pouvoir à un fonctionnaire, en particulier à un poste clé, sans supervision étroite conduirait à la dégénérescence.
Ainsi, avant tout, le Parti et l’État doivent revoir toutes les réglementations actuelles sur la supervision du pouvoir des cadres et des membres du Parti, en particulier des cadres clés, pour surmonter le problème du système de supervision du pouvoir qui ne répond pas aux exigences pratiques, ce qui a donné lieu à des incidents récents liés à d’anciens dirigeants à Da Nang, au ministère de l’Information et des Communications…
La deuxième chose est d’améliorer le travail du personnel, le recrutement, la formation, l’encadrement, et d’élargir la forme d’examen pour recruter des fonctionnaires à tous les niveaux, en particulier les fonctionnaires clés.
Par exemple, dans une localité donnée, le directeur d'un département, comme celui de l'Éducation et de la Formation, est sur le point de prendre sa retraite. Au lieu d'appliquer la procédure actuelle, qui comprend des étapes par le biais du Conseil d'organisation du Comité provincial du Parti, du ministère de l'Intérieur, la consultation des supérieurs, la planification, le vote de confiance après la nomination, etc., une procédure plus efficace pourrait être expérimentée.
Il s'agit d'inviter le personnel clé du département, les chefs et directeurs adjoints de département, les représentants des syndicats, des jeunes, des femmes, des chefs et directeurs adjoints des départements de l'éducation des districts, des villes et des communes, à créer une « communauté » d'environ 70 à 80 personnes, afin d'écouter les candidats conseillés et présentés par le Comité d'organisation du Comité provincial du Parti et le Ministère de l'Intérieur présenter leurs plans d'action s'ils deviennent directeurs de département. Ce nombre de « juges » est suffisamment objectif pour permettre une sélection, et certains endroits ont d'ailleurs appliqué cette méthode avec succès.
Troisièmement, nous devons revoir le travail d'inspection. Comme l'a dit l'ancien Premier ministre Pham Van Dong, un dirigeant qui n'inspecte pas n'est pas considéré comme un dirigeant.
Nous devons être plus rigoureux dans nos inspections et nos examens. Nous pouvons nous inspirer du modèle du comité d'inspection et de discipline chinois, assimilé à une « épée de la plus haute volée ». Où qu'il aille, le Comité du Parti et le gouvernement doivent rendre des comptes.
Nous devons compléter l'autorité du comité d'inspection du Parti au niveau central et revoir la position et le rôle de l'Inspection gouvernementale pour qu'elle fonctionne plus efficacement.
Le travail d'inspection doit être ajusté et complété, y compris le système juridique, les règlements du Parti sur le Comité central d'inspection, les règlements sur l'Inspection gouvernementale, en créant les conditions pour que cette force ait suffisamment de pouvoir, de nouveaux mécanismes pour mieux fonctionner et en promouvant davantage ses capacités et ses qualités.