Lorsque la Commission centrale d’inspection contrôle les actifs et les revenus des hauts fonctionnaires
Le projet d’amendement à la loi de 2018 sur la lutte contre la corruption propose de renforcer le rôle des comités d’inspection des partis à tous les niveaux dans le contrôle des actifs et des revenus, afin d’améliorer l’efficacité de la lutte contre la corruption et le recouvrement des actifs perdus.
La loi de 2018 sur la lutte contre la corruption est en cours de modification et de complément afin d'institutionnaliser rapidement les directives du Parti en matière de lutte contre la corruption, d'assurer la cohérence avec les directives et les politiques du Parti et le système juridique en matière d'innovation, de réorganisation de l'appareil politique et de mise en œuvre du modèle de gouvernement local à deux niveaux.
En outre, cet amendement à la loi vise également à surmonter les limites et les lacunes des lois actuelles sur la prévention et le contrôle de la corruption, à répondre aux exigences pratiques et à contribuer à améliorer l’efficacité du travail de prévention et de contrôle de la corruption.

La mise en œuvre de la loi anticorruption de 2018 montre que le contrôle du patrimoine des personnes investies de pouvoirs et de responsabilités demeure le problème le plus épineux. La pratique montre qu'il existe encore de nombreuses failles permettant aux fonctionnaires de dissimuler d'importants patrimoines, et que la vérité n'est révélée que lorsqu'ils sont reconnus coupables d'infractions majeures.
Plusieurs fonctionnaires, poursuivis en justice, ont rapidement restitué des milliards de dongs reçus d'entreprises dans le cadre de contrats de projets, dans l'espoir d'obtenir une réduction de peine grâce à la politique de clémence du Parti. Il faut le reconnaître. Mais il est presque certain que ces milliards de dongs n'ont pas été intégralement déclarés conformément à la réglementation ou ont été dissimulés sous diverses formes.
Par exemple, le cas des anciens dirigeants de Da Nang, qui ont demandé l'enregistrement de cinq parcelles de terrain à leur nom, est actuellement en cours de jugement. Cela exige que nous soyons plus proactifs et que nous renforcions notre pouvoir de contrôle des actifs, au lieu d'attendre que « les rats s'enfuient quand la maison brûle ».
Le point important de cet amendement proposé par les autorités compétentes est la reconnaissance du rôle des agences d’inspection du Parti dans le contrôle des biens et des revenus des personnes ayant des postes et des pouvoirs.
La responsabilité et l'autorité croissantes de l'agence d'inspection du Parti
Le projet de loi propose que la Commission centrale d’inspection contrôle les actifs et les revenus de ceux qui sont sous la direction du Politburo et du Secrétariat.
Les comités et organismes centraux du Parti et les comités du Parti qui dépendent directement du Comité central du Parti doivent contrôler les biens et les revenus de ceux qui sont tenus de déclarer leurs biens et leurs revenus sous leur autorité de gestion.
Les Comités d'inspection des Comités provinciaux et municipaux du Parti contrôlent les biens et les revenus de ceux qui sont sous la direction des Comités permanents des Comités provinciaux et municipaux du Parti et de ceux qui sont tenus de déclarer leurs biens et leurs revenus dans les organismes du Parti de la province.
Ainsi, la Commission centrale d'inspection et les Commissions d'inspection des comités provinciaux et municipaux du Parti sont officiellement devenues les organismes chargés du contrôle des biens et des revenus, conformément à la loi. Cela illustre le principe constitutionnel : les organisations du Parti et les membres du Parti communiste vietnamien agissent dans le cadre de la Constitution et de la loi.
Le règlement ci-dessus illustre la responsabilité et l'autorité croissantes de l'agence d'inspection du Parti dans le contrôle des biens et des revenus, une question complexe et complexe qui joue un rôle important dans la lutte contre la corruption. Les personnes placées sous le contrôle direct de l'agence d'inspection du Parti sont toutes des piliers de l'appareil d'État, occupant les plus hautes fonctions du système politique.
Ce contrôle illustre clairement le principe de décentralisation de la gestion des cadres du Parti. Il résout également les difficultés et obstacles à la mise en œuvre des récentes réglementations sur le contrôle des actifs et des revenus, alors que les dispositions de la loi anticorruption de 2018 et les règlements du Parti présentent des points divergents.
D'autre part, on peut affirmer que les exigences du Parti envers ses membres démontrent toujours un avant-gardisme exemplaire et par conséquent, les membres du Parti ayant des postes et des pouvoirs doivent non seulement se conformer aux dispositions de la loi mais aussi se conformer strictement aux règlements du Parti, une fois qu'ils sont à l'avant-garde de la direction de l'État et de la société comme l'affirme l'article 4 de la Constitution.
L'Agence d'inspection du Parti exerce non seulement les tâches et les pouvoirs d'une agence de contrôle des biens et des revenus en général, mais opère également selon les principes des activités de supervision et d'inspection du Parti, notamment dans le cadre du travail de recouvrement des avoirs.
Le règlement n° 287/2025 du Politburo sur le recouvrement des avoirs en raison de la corruption, du gaspillage et de la négativité découverts lors du travail d'inspection et de supervision du Parti énonce clairement les motifs de recouvrement des avoirs en raison de la corruption, du gaspillage et de la négativité.
Le premier est basé sur les conclusions des inspections, de la supervision et du traitement des plaintes par le Comité du Parti et le Comité d'inspection. Le second est basé sur les conclusions des inspections et de la vérification des actifs et des revenus par les autorités compétentes.
Troisièmement, il s’agit de la décision de récupérer des actifs en raison de la corruption, du gaspillage et de la négativité (le cas échéant).
Quatrièmement, cela repose sur le fait que les organisations du parti, les membres du parti, les organisations et les individus concernés signalent de manière proactive et restituent volontairement les biens reçus en raison de la corruption, du gaspillage, de la négativité, etc.
On peut constater que la réglementation du rôle, de la responsabilité et de l’autorité de l’agence d’inspection du Parti dans le projet d’amendement à la loi sur la lutte contre la corruption est un nouveau point très important, contribuant à renforcer le pouvoir des agences ayant pour fonction de prévenir et de combattre la corruption, le gaspillage et la négativité en particulier et de l’ensemble du système politique en général, améliorant encore l’efficacité du travail de contrôle des actifs, des revenus et de récupération des actifs perdus ou détournés en raison de violations de la loi par des personnes dégénérées et corrompues.
Actuellement, le projet de loi modifiant la loi anticorruption de 2018 fait l'objet d'une large consultation auprès de tous les organismes, organisations et particuliers. Sur cette base, les organismes responsables continueront de finaliser le projet et de le soumettre aux autorités compétentes pour examen et approbation.
Il est à espérer que la loi de 2018 sur la lutte contre la corruption, après avoir été amendée et complétée, sera véritablement un outil suffisamment puissant pour contrôler strictement les actifs et les revenus des personnes ayant des postes et des pouvoirs, sensibiliser, responsabiliser et inciter à l’honnêteté dans la déclaration des actifs ainsi qu’améliorer l’efficacité de la récupération des actifs corrompus, négatifs et gaspilleurs dans les temps à venir.