Transformation numérique du territoire : proposition de délivrance de « livres roses » électroniques intégrant l'identification des citoyens
L'Institut d'économie des ressources naturelles et de l'environnement vient d'envoyer un document au Premier ministre, au ministère de l'Agriculture et de l'Environnement et au Comité du Parti de Ho Chi Minh-Ville, proposant de délivrer des certificats de droits d'utilisation des terres (livres roses) sous forme électronique au lieu du format papier actuel.
Selon le Dr Pham Viet Thuan, directeur de l'Institut municipal des ressources naturelles et de l'économie de l'environnement, dans le contexte de la transformation numérique, la numérisation des livres roses est une tendance inévitable pour moderniser la gestion des terres et réduire les procédures administratives.
L'Institut propose d'intégrer les informations du livret rose à la carte d'identité du citoyen, permettant d'identifier la parcelle et le plan et de les relier aux données personnelles de l'exploitant. Cette solution devrait non seulement faciliter la recherche et l'établissement de la propriété foncière, mais aussi éviter la falsification de documents. De plus, cette base de données servira de base à de nombreux domaines tels que l'urbanisme, la construction et la collecte des impôts, conformément à l'orientation de la loi foncière de 2024 visant à créer un système national d'information et une base de données foncières.

L'Institut s'est toutefois également inquiété de la hausse soudaine des redevances foncières après l'entrée en vigueur de la loi foncière de 2024. Plus précisément, les redevances de conversion foncière pour les ménages et les particuliers sont désormais bien plus élevées qu'auparavant, ce qui rend les personnes réticentes à entreprendre ces démarches. À certains endroits, les redevances foncières sont près de vingt fois supérieures au niveau calculé en vertu de la loi foncière de 2013.
Le Dr Thuan a expliqué que la raison réside dans la formule de calcul du décret 103 (qui régit le calcul des redevances foncières en cas d'attribution et de location de terres avant le 1er août 2024). Il a fait remarquer que certains facteurs importants, comme le pourcentage du coefficient K (coefficient d'ajustement du prix des terrains), n'étaient pas appliqués correctement, ce qui a entraîné des incohérences entre les dispositions. Cette situation complique la collecte budgétaire des redevances foncières pour de nombreuses localités, ce qui affecte les objectifs de croissance économique, en particulier au quatrième trimestre 2024 et au premier trimestre de cette année.
Face à ces lacunes, l'Institut recommande au gouvernement de revoir le contenu du décret 103 et d'adapter la méthode de calcul des redevances foncières afin de la rendre plus raisonnable, garantissant ainsi la conciliation des intérêts de l'État et de la population. Parallèlement, la proposition vise à créer des conditions favorables au développement du marché immobilier et de l'économie privée, conformément aux orientations de la résolution 68.
Le certificat de droits d'usage et de propriété des biens fonciers est délivré par le ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement (aujourd'hui ministère de l'Agriculture et du Développement rural) selon un formulaire unifié et est applicable à l'échelle nationale pour tous les types de terres et autres biens fonciers. Ce certificat se compose d'une feuille de deux pages, imprimée sur un fond rose bronze à motif tambour (appelée « Certificat vierge »), mesurant 210 x 297 mm, incluant le contenu prescrit.