Colombie : référendum historique sur l'accord de paix
(Baonghean.vn) - Le 2 octobre, les électeurs colombiens se sont rendus aux urnes pour participer à un référendum sur l'accord de paix historique signé entre le gouvernement et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) le 26 septembre.
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Des gens se sont rassemblés sur une grande place de la capitale Bogota pour célébrer l'accord de paix historique. Photo : Getty |
Près de 34,9 millions d'électeurs colombiens ont participé à un référendum sur un accord de paix, ouvrant la voie à la fin de 52 ans de conflit armé sanglant dans le pays.
Le président colombien Juan Manuel Santos a affirmé que pour avoir une paix durable, le peuple a le droit de « valider » par référendum la légalité du document susmentionné.
200 observateurs internationaux de 25 pays ont suivi le processus. Les électeurs ont voté pour accepter ou rejeter l'accord. Le vote n'était pas obligatoire.
Selon le président Santos, le gouvernement n'a pas de plan de secours et si le peuple refuse le document signé, l'accord sera annulé.
Les sondages réalisés avant le vote suggèrent que 55 % à 66 % des électeurs soutiendront l'accord de paix, contre environ 35 % contre. Les opposants affirment que l'accord permettra aux combattants des FARC d'échapper à la justice pour leurs crimes et ne résoudra pas la question de la lutte contre la drogue.
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Le chef des FARC, Timoleon Jimenez, signe l'accord de paix final entre le gouvernement colombien et les FARC à Carthagène, le 26 septembre 2016. Photo : Xinhua. |
Après quatre années de négociations acharnées, grâce aux efforts et à la bonne volonté du gouvernement et des FARC, avec le soutien de médiateurs, un accord de paix a été conclu entre les deux parties. Si l'accord est approuvé, près de 8 000 combattants des FARC déposeront les armes dans 27 localités sous la supervision de 500 experts de l'ONU, et cette organisation participera alors légalement à la vie politique colombienne en tant que parti politique.
Le ministre colombien de la Défense, Luis Carlos Villegas, s'est engagé à assurer la sécurité du référendum. Auparavant, l'Armée de libération nationale de Colombie (ELN), deuxième groupe armé du pays sud-américain, avait annoncé qu'elle suspendrait ses opérations militaires pour faciliter le référendum. M. Villegas a exprimé l'espoir que l'ELN respecterait cette déclaration.
L'accord de paix en Colombie ne peut être approuvé que s'il recueille au moins 4,4 millions de voix pour, soit l'équivalent de 13 % des électeurs inscrits en Colombie, et doit être supérieur au nombre de voix contre.
Lan Ha
(Selon l'AFP)
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