Le gendre de Trump n'a plus accès aux rapports secrets des services de renseignement

Jared Kushner, conseiller principal de la Maison-Blanche, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation au Moyen-Orient. Photo : Reuters

L'information a été confirmée par deux sources internes à l'agence de presse Reuters le 27 février. En conséquence, l'accès de Kushner aux informations confidentielles a été suspendu pendant plusieurs semaines.

Une autre source a déclaré que la récente notification du procureur général adjoint Rod Rosenstein au conseiller juridique de la Maison Blanche Don McGahn a entraîné un retard ou un arrêt de l'examen de la demande d'habilitation de sécurité de Kushner.

Cependant, la source n'a pas divulgué le contenu de la notification. On ignore quand et si l'accès de Kushner au rapport confidentiel sera rétabli.

Selon la réglementation de la Maison Blanche, les personnes autorisées à lire des rapports de renseignement classifiés doivent avoir une habilitation de sécurité permanente, alors que M. Kushner n'a actuellement qu'une habilitation de sécurité temporaire car il fait toujours l'objet d'une vérification des antécédents par le FBI.

Un porte-parole de la Maison Blanche pour Kushner n'a pas répondu aux appels téléphoniques ni aux courriels à ce sujet après les questions de Reuters.

L'avocat Abbe Lowell, qui représente Kushner, a déclaré : « Des dizaines de personnes sont dans la même situation que Kushner et la procédure (d'habilitation de sécurité permanente) est retardée. La durée d'une telle procédure est anormale. L'encombrement actuel est géré et le casier judiciaire de M. Kushner ne fait aucun doute. »

Le briefing quotidien secret du Président est envoyé à un petit groupe de personnalités très influentes. Il comprend des analyses de renseignements, des informations sur les opérations secrètes de la CIA et des rapports de sources hautement sensibles ou des informations coordonnées par les agences de renseignement alliées.

Kushner est l'un des nombreux responsables de la Maison Blanche qui n'ont obtenu que des autorisations de sécurité temporaires en raison des inquiétudes persistantes du FBI concernant les vérifications d'antécédents.

Jared Kushner et Ivanka Trump. Photo : Reuters

La Maison Blanche a été scrutée en raison de ses problèmes d'habilitation de sécurité et a été forcée de revoir sa pratique consistant à permettre aux personnes sans habilitation de sécurité permanente d'accéder à des informations classifiées après la démission de l'ancien secrétaire de la Maison Blanche Rob Porter suite à des allégations d'abus de la part de ses deux ex-femmes.

Pendant plus d’un an, Porter a continué à examiner régulièrement des documents contenant des informations top secrètes, même s’il ne disposait pas d’une habilitation de sécurité permanente.

Le FBI doit effectuer des vérifications des antécédents avant de délivrer des habilitations de sécurité temporaires ou permanentes.

La semaine dernière, le New York Times a rapporté que la frustration et les protestations de Kushner concernant la perte de l'accès à des informations classifiées ont conduit à des tensions avec le chef de cabinet de la Maison Blanche, John Kelly.

Selon le New York Times, on ignore pourquoi Kushner souhaite ou a besoin de consulter ces informations. Ses responsabilités actuelles incluent la médiation avec le Mexique, la promotion des pourparlers de paix entre Israël et la Palestine, le dialogue économique avec la Chine et la négociation de la révision de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).

Kushner ne semble donc pas avoir besoin de lire les secrets des services de renseignements ou de la sécurité nationale.