L'ancien chancelier allemand Schröder fait l'éloge de Poutine et s'oppose aux sanctions contre la Russie
Dans une interview accordée à Die Zeit, l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder a déclaré que l'Europe avait de la chance avec le président russe Vladimir Poutine, contrairement au propriétaire de la Maison Blanche Donald Trump, car M. Poutine avait une façon de penser plus rationnelle.
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L'ancien chancelier allemand Gerhard Schröde en conversation avec le président russe Poutine. |
M. Gerhard Schröder a également critiqué la politique de sanctions de l'Occident. « Je suis contre les sanctions. Car lorsqu'il y a des progrès, par exemple dans le retrait des armes lourdes du Donbass, nous n'assouplissons pas les sanctions, mais nous envisageons de les prolonger, voire de les renforcer. Et qui fait pression sur Kiev ? »
Selon M. Schröder, les autorités ukrainiennes mènent une guerre contre le Donbass et coupent l'approvisionnement énergétique de la population. Selon lui, la plus grande erreur de l'UE est de ne dialoguer qu'avec l'Ukraine, membre potentiel de l'Union, et de ne négocier avec la Fédération de Russie.
L'ancien chancelier allemand a également déclaré ne pas croire au « mythe de la politique agressive de la Russie ». Selon lui, les craintes d'une annexion des États baltes et de la Pologne par le Kremlin sont « absurdes ». Au contraire, la Fédération de Russie se sent menacée par l'Occident.
Les efforts des États-Unis pour intégrer l'Ukraine et la Géorgie à l'OTAN, le déploiement de systèmes de défense antimissile et le rapprochement de l'OTAN des frontières de la Fédération de Russie sont inquiétants. Depuis George Bush Jr., la politique américaine vise à isoler et à encercler la Russie. Ils ne souhaitent pas que la Russie devienne forte. La question est : sommes-nous, Allemands et Européens, intéressés par une Russie faible ? a déclaré M. Schröder.
« Les Russes sont nos voisins », a souligné l'ancien Premier ministre. « Nous avons besoin du marché et des ressources énergétiques russes. Nous en avons besoin sur le plan politique, notamment concernant le Moyen-Orient, le programme nucléaire iranien et la région du Caucase. »
Selon Spoutnik