International

L'ancien président Bolsonaro assigné à résidence, les tensions entre les États-Unis et le Brésil s'intensifient

Hoang Bach DNUM_AFZAIZCACF 12:43

Selon des agences de presse internationales telles que l'AFP et Reuters, la Cour suprême brésilienne a ordonné le 4 août (heure locale) l'assignation à résidence de l'ancien président Jair Bolsonaro, une décision qui a considérablement aggravé les tensions politiques dans ce pays d'Amérique du Sud.

ab6ixu6qurmghjyntvkhpr7b3m.jpg
L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro s'adresse à son public à son domicile de Brasilia, au Brésil, le 4 août, après que la Cour suprême a ordonné son placement en résidence surveillée dans l'attente de son procès pour complot de coup d'État. Photo : Folhapress/REUTERS

Le mandat d'arrêt a été émis par le juge Alexandre de Moraes de la Cour suprême. Selon le jugement, consulté par l'AFP, la cause immédiate était le « non-respect répété » par Bolsonaro des décisions de justice. Le 3 août, des alliés ont diffusé en direct une conversation téléphonique entre lui et son fils lors d'un des nombreux rassemblements de soutien organisés à travers le Brésil.

Dans sa décision, le juge Moraes a déclaré avec colère que le pouvoir judiciaire ne laisserait pas un accusé « agir comme un imbécile » simplement en raison de son « pouvoir politique et économique ».

Le représentant de M. Bolsonaro a confirmé qu'il avait été assigné à résidence par la police à son domicile de Brasilia. Conformément aux décisions de justice, il doit porter un dispositif de surveillance électronique, ne peut recevoir de visiteurs que ceux de ses avocats et n'a pas le droit d'utiliser son téléphone portable.

Cet incident survient dans un contexte de tension diplomatique intense entre le Brésil et les États-Unis. Le président Donald Trump, proche allié de M. Bolsonaro, a qualifié le procès de l'ancien président brésilien de « chasse aux sorcières ».

Pour faire pression, l'administration Trump a imposé des droits de douane de 50 % sur les produits brésiliens et des sanctions contre le juge Alexandre de Moraes, selon Reuters. Le département d'État américain a publié un communiqué condamnant l'assignation à résidence, accusant le juge Moraes d'utiliser les institutions brésiliennes pour faire taire l'opposition et menacer la démocratie.

En réponse à ces actions, selon un communiqué du gouvernement brésilien, le président sortant Luiz Inacio Lula da Silva a exprimé sa solidarité avec le juge Moraes et a qualifié les actions de la faction de M. Bolsonaro de « trahison du pays ».

L'assignation à résidence est le dernier développement d'une affaire plus vaste. Selon un acte d'accusation de la Cour suprême, M. Bolsonaro est jugé pour avoir prétendument fomenté un complot visant à annuler sa défaite aux élections de 2022.

L'incident a atteint son paroxysme en janvier 2023, lorsque ses partisans ont pris d'assaut et vandalisé des bâtiments gouvernementaux dans la capitale Brasilia, une émeute qui a été comparée par les médias internationaux à l'attaque du Capitole américain du 6 janvier 2021.

L'avocat de M. Bolsonaro a déclaré qu'il ferait appel, tandis que ses fils ont critiqué la décision. Selon CNN Brasil, le sénateur Flavio Bolsonaro a qualifié cette décision de « vraie vengeance » contre les sanctions américaines.

Des analystes politiques ont déclaré aux agences de presse que le mandat d'arrêt pourrait donner au président Trump une excuse pour imposer des sanctions encore plus sévères au Brésil.

Journal Nghe An en vedette

Dernier

x
L'ancien président Bolsonaro assigné à résidence, les tensions entre les États-Unis et le Brésil s'intensifient
ALIMENTÉ PARUNCMS- UN PRODUIT DENEKO