Un ancien conseiller du président Zelensky appelle à la formation d'un nouveau gouvernement en Ukraine

Dans un message publié sur sa page Telegram le 14 octobre, M. Arestovich a souligné que l'accent mis par le président Zelensky sur la défense à tout prix de la ville de Bakhmut dans la région du Donbass (Ukraine) au début de l'année avait épuisé la main-d'œuvre et les ressources qui auraient pu être déployées au sud pour participer à la campagne de contre-offensive estivale.

Avec la dégradation des conditions météorologiques, la contre-offensive a été interrompue. Selon les chiffres russes, cette campagne de quatre mois a coûté 90 000 victimes à l'Ukraine et n'a permis à Kiev que des gains territoriaux minimes.

S'exprimant devant le Conseil de sécurité de l'ONU, l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia, a affirmé que l'Ukraine « n'avait rien obtenu » et que l'armée russe était passée à une campagne offensive sur tous les fronts.

M. Arestovich a noté qu'avec les rôles inversés et l'armée ukrainienne désormais sur la défensive, le pays n'a pas construit de fortifications défensives comme celles établies par la Russie avant la contre-attaque ukrainienne.

« De telles constructions augmenteraient considérablement la stabilité opérationnelle de nos troupes, entraîneraient des pertes plus importantes pour l'armée russe, réduiraient la charge de nos forces et permettraient de rediriger certaines d'entre elles vers les zones offensives », a-t-il écrit, ajoutant que « cela n'a pas été fait, et c'est notre deuxième erreur stratégique ».

En dehors du champ de bataille, a déclaré M. Arestovich, la Russie augmente ses dépenses de défense, accélère sa production d'armes et se rapproche de ses amis et partenaires du Sud. À l'inverse, l'Ukraine « réprime les entreprises, les libertés civiles et les opposants politiques, se querelle avec ses voisins et partenaires clés et encourage la corruption ».

L’ancien conseiller du président Zelensky a commenté : « À mon avis, les dirigeants ukrainiens ont depuis longtemps atteint la limite de leurs capacités. »

Pour sortir le pays de l’impasse actuelle, M. Arestovich a appelé l’administration du président Zelensky à abandonner sa décision précédente de ne pas organiser d’élections avant la fin du conflit et à accepter que l’objectif de reprendre la Crimée et de restaurer les frontières de l’Ukraine de 1991 ne sera pas atteint, malgré le « sang, la sueur et les larmes » du peuple ukrainien.

Bien que M. Arestovich ait d'abord semblé optimiste quant aux chances de succès d'une contre-offensive, il a émis une série de sombres prédictions sur l'avenir du pays ces derniers mois. En août, il a prédit qu'une invasion de la Crimée coûterait la vie à 200 000 Ukrainiens, et en septembre, il a prédit que le conflit pourrait durer jusqu'en 2035.