Arrestation d'un ancien général à l'origine du coup d'État en Bolivie

Le général bolivien Juan José Zúñiga, qui a conduit des troupes sur la place devant le bâtiment du gouvernement avec un complot de coup d'État, a été arrêté sur ordre du bureau du procureur général, a rapporté l'agence de presse TASS le 27 juin.

Le 26 juin à 14h30 (heure locale), ou 1h30 du matin le 27 juin (heure de Hanoi), plusieurs unités militaires boliviennes dirigées par l'ancien commandant de l'armée Juan José Zúñiga ont commencé à se rassembler sur la place Murillo, devant le palais présidentiel et le siège du Congrès national.

Dans des images diffusées à la télévision bolivienne, le général Zúñiga a quitté le bâtiment de l'état-major, accompagné de policiers qui l'ont conduit jusqu'à une voiture.

Avant de monter dans la voiture, le général a essayé de raconter son histoire aux journalistes, affirmant qu'il avait parlé au président Luis Arce le 23 juin et que le leader national avait demandé de l'aide pour augmenter la popularité d'Arce.

Dans une déclaration aux journalistes présents sur place, le général Zúñiga a déclaré que les Boliviens étaient en colère contre le ralentissement économique, l'épuisement des réserves de la banque centrale et la pression sur la monnaie locale en raison de la perte des exportations de gaz.

L'ancien commandant de l'armée bolivienne a affirmé le soutien public à cette initiative, appelant à la formation d'un nouveau cabinet, mais n'a pas évoqué la possibilité de renverser le président Arce.

Le président Arce a ensuite présidé l'investiture du général José Wilson Sanchez, qui a remplacé le général Zuniga à la tête de l'armée bolivienne. Immédiatement après sa prise de fonctions, M. Sanchez a appelé les soldats putschistes à regagner leurs casernes afin d'éviter un bain de sang.

Le président Luis Arce a déclaré que le pays est confronté à un coup d'État, à un complot visant à perturber la démocratie, et a appelé au soutien du peuple bolivien, « pour concentrer et mobiliser les forces pour lutter contre le coup d'État, pour protéger la démocratie ».