Les Turcs exigent l'expulsion des Américains de la base d'Incirlik

Dans le contexte d'une crise de grande ampleur dans les relations américano-turques, le sujet de la fermeture de la base aérienne d'Incirlik, qui abrite des troupes américaines et celles d'alliés de l'OTAN, comme l'Allemagne, est à nouveau sur l'agenda de la société turque.

Pour la société turque, cette démarche représente l’une des réponses les plus efficaces aux sanctions imposées par Washington dans les relations avec Ankara.

Actuellement, les soldats américains eux-mêmes n'osent pas quitter la base, par crainte des réactions négatives des habitants d'Incirlik, dans la zone où se trouve la base militaire du même nom. La population de cette zone est d'environ 40 000 personnes.

Ce n’est pas la première fois que des appels sont lancés en Turquie pour fermer Incirlik.

Par exemple, une vague de fortes protestations contre le fonctionnement de cette installation a éclaté après que la communauté locale a pris conscience que lors de la tentative de coup d’État du 15 juillet 2016, c’est de la base d’Incirlik qu’un avion ravitailleur a décollé, ravitaillant les avions F-16 utilisés par les putschistes.

Les résidents locaux ainsi que les représentants régionaux de divers partis politiques de la province turque d'Adana (où se trouve la base) ont vivement critiqué les actions de Washington dans ses relations avec Washington et ont exigé la fermeture immédiate de la base d'Incirlik et le démantèlement du groupe militaire de l'OTAN qui y est stationné en réponse aux sanctions américaines.

Abuzer Tuncer, un habitant du village d'Incirlik, a déclaré que le président américain Donald Trump devait être devenu fou lorsqu'il a décidé de choisir la Turquie comme cible de ses attaques.

Les États-Unis ont lancé une guerre contre la Turquie et l'économie mondiale. Washington ne veut pas qu'Ankara conduise le pays vers le développement et la prospérité. En réalité, ils sont le principal ennemi du peuple turc.

Washington a refusé de fournir à Ankara les armes qu'il a financées, tout en armant les ennemis de la Turquie, les Unités de protection du peuple kurde (YPG). Parallèlement, les États-Unis font preuve d'une arrogance et d'une déraison déraisonnables en s'opposant à l'achat par la Turquie de S-400 à la Russie.