La formation professionnelle doit être proche des exigences pratiques.

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(Baonghean) - S'adressant au journal Nghe An, M. Dang Cao Thang, directeur adjoint du département du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, a souligné que pour être véritablement efficace, la formation professionnelle des travailleurs ruraux doit être proche des exigences pratiques.

Nghề mộc góp phần tạo việc làm, nâng cao thu nhập cho lao động nông thôn. Ảnh: Thanh Lê
La menuiserie contribue à la création d'emplois et à l'augmentation des revenus des travailleurs ruraux. Photo : Thanh Le

PV:La formation professionnelle des travailleurs ruraux de Nghe An a récemment obtenu quelques résultats, mais s'est également heurtée à de nombreuses difficultés. Pourriez-vous nous donner plus de détails à ce sujet ?

Camarade Dang Cao Thang :Entre 2012 et 2016, 404 562 personnes ont bénéficié d'une formation professionnelle dans toute la province. Parmi eux, 41 654 travailleurs ruraux ont bénéficié d'une aide à l'apprentissage de compétences professionnelles, conformément à la décision n° 1956/QD-TT du Premier ministre relative à la formation professionnelle des travailleurs ruraux. Il est à noter qu'après l'apprentissage de compétences professionnelles, 74,1 % des travailleurs ruraux ont trouvé un nouvel emploi ou ont conservé leur ancien emploi, tout en améliorant leur productivité et leurs revenus.

Bien que la qualité de la formation soit jugée plutôt bonne, les lacunes, tant au niveau de la structure professionnelle que du nombre d'apprenants, ne répondent pas aux besoins réels de la localité, ce qui entraîne une pénurie et un excédent de places. De nombreux travailleurs, malgré leur formation, peinent encore à trouver un emploi stable. De nombreux emplois ne peuvent être conservés que pendant une courte période, après quoi ils risquent de perdre leur emploi ou de devoir en changer en raison des fluctuations du marché. Par exemple, selon notre enquête, dans la commune de Phuc Thanh (Yen Thanh), sur 6 000 personnes en âge de travailler, seulement plus de 10 % occupent un emploi stable dans les villages de métier. Les autres doivent travailler à leur compte ou partir travailler loin.

Par ailleurs, les infrastructures d'enseignement et d'apprentissage sont encore insuffisantes, médiocres et obsolètes ; le financement de la formation professionnelle reste limité ; la liste des métiers de formation annuels est encore dispersée. La formation professionnelle en milieu rural est principalement axée sur les besoins des travailleurs, mais n'est pas intégrée à la stratégie de développement socio-économique des localités. De plus, l'esprit de formation professionnelle de la population n'est pas encore positif et déterminé ; trop peu d'entreprises opèrent dans la région. Trouver une orientation durable à la formation dans les établissements professionnels et les localités est donc un défi.

PV:Lors de la récente conférence nationale sur la formation professionnelle des travailleurs ruraux, le ministre du Travail, des Invalides et des Affaires sociales s'est interrogé sur l'existence d'une situation de « battage de tambour pour l'inscription » alors qu'une commune comptait 600 travailleurs inscrits pour une formation à la castration des porcs, et une autre quelques dizaines pour une formation à la réparation de motos. De toute évidence, l'écart entre la formation et la pratique reste important. L'opinion publique estime qu'avec les méthodes actuelles de formation professionnelle rurale, il est difficile de parler d'amélioration de la qualité du travail, voire de gaspillage.

Camarade Dang Cao Thang :Nous reconnaissons qu'au début de la mise en œuvre du Projet de formation professionnelle pour les travailleurs ruraux, il y a eu un phénomène de formation professionnelle de masse, à la mode, suivant le style de « former tout ce qui est disponible » sans évaluer si cela était vraiment adapté à la situation locale et à la capacité des travailleurs à trouver des emplois adaptés à leur profession.

De plus, les infrastructures des écoles professionnelles sont déficientes. De nombreux cours d'agriculture, comme la culture, la protection des végétaux, l'élevage et la médecine vétérinaire, doivent être dispensés dans des locaux situés dans des villages ou chez l'habitant, car les élèves ne souhaitent pas se rendre au centre d'enseignement agricole, trop éloigné. Il faut donc ouvrir des cours directement au village, tandis que les structures professionnelles, malgré des investissements importants, ne sont pas efficaces.

La politique du gouvernement pour la période 2016-2020 consiste à ne pas organiser de formation professionnelle pour les travailleurs ruraux tant que les perspectives d'emploi et les niveaux de revenus après la formation ne sont pas prévisibles. Il s'agit d'une politique judicieuse pour mettre fin à la tendance actuelle de la formation professionnelle, axée sur la quantité, et susciter un changement de mentalité, qui passe de la participation à la formation professionnelle à l'élimination de la faim et à la réduction de la pauvreté à l'acquisition de connaissances et de compétences pour améliorer les conditions de vie et les revenus.

Nghề làm hương. Ảnh: Thanh Lê
Fabrication d'encens. Photo : Thanh Le

PV:Les statistiques montrent qu'actuellement, la formation professionnelle n'attire que 25 % des jeunes travailleurs ruraux âgés de 18 à 35 ans. Cela montre que les travailleurs ruraux ne sont pas très intéressés par la formation professionnelle. Pouvez-vous nous en expliquer la raison ?

Camarade Dang Cao Thang :La faible participation des jeunes travailleurs aux formations professionnelles en milieu rural s'explique par le fait qu'une partie d'entre eux suivent des formations formelles, notamment au niveau intermédiaire et supérieur. Chaque année, 70 à 80 % des élèves issus des zones rurales sont inscrits dans les écoles intermédiaires et supérieures. Par ailleurs, ces jeunes partent travailler dans les parcs industriels et les zones franches d'exportation sans formation, ou dans d'autres localités. Nombre d'entre eux ne considèrent pas la formation professionnelle comme indispensable à leur carrière et à leur activité indépendante, doutent de sa qualité et manquent d'informations sur la politique de l'État en matière de formation professionnelle, ce qui les rend peu intéressés par cette démarche.

PV:Alors, selon vous, quelles solutions et politiques sont nécessaires pour changer la conscience des travailleurs ruraux en matière de formation professionnelle ?

Camarade Dang Cao Thang :La formation professionnelle des travailleurs ruraux est une politique majeure du Parti et de l'État et bénéficie de l'attention et du soutien des agriculteurs. Sa mise en œuvre est complexe et requiert la participation active et coordonnée des secteurs et des localités concernés.

À mon avis, certains points doivent être clairement définis et décentralisés. Nous devons disposer d'un plan de formation professionnelle proche des besoins réels, notamment en ce qui concerne l'évaluation des besoins, la liste des métiers à former et l'élaboration de normes de coûts de formation raisonnables pour les métiers, garantissant ainsi que les métiers formés répondent aux exigences de qualité.

En outre, il est nécessaire de renforcer les activités de communication et de consultation afin que les travailleurs ruraux puissent identifier clairement les formations professionnelles réellement adaptées et efficaces, en phase avec les exigences du développement socio-économique local et, parallèlement, avec leurs besoins d'emploi. D'autre part, il est nécessaire de renforcer les activités d'inspection et de supervision et de promouvoir des politiques de soutien postprofessionnel pour les travailleurs ruraux.

Entre 2016 et 2020, la formation professionnelle des travailleurs ruraux est intégrée au Programme national cible pour le nouveau développement rural. L'objectif est de former 5,5 millions de travailleurs ruraux ; après la formation, au moins 80 % des étudiants trouveront un nouvel emploi ou conserveront leur ancien emploi, avec une productivité et des revenus accrus. Cela exige une stratégie et une orientation durables pour sensibiliser la population à l'importance de la formation professionnelle et du travail. Si nous y parvenons, l'objectif de la province de former 50 à 70 % des travailleurs ruraux d'ici 2020 ne sera pas difficile à atteindre.

PV:Merci pour la discussion !

Thanh Le

(Effectuer)

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