Proposition de calculer une taxe de 20 % sur chaque transaction de transfert immobilier
Le ministère des Finances sollicite des commentaires sur le projet de loi révisé sur l'impôt sur le revenu des personnes physiques, notamment sur la proposition d'imposer un taux d'imposition de 20 % sur les revenus provenant des transferts immobiliers.
Le ministère des Finances sollicite des commentaires sur le projet de loi révisé sur l'impôt sur le revenu des personnes physiques
Le ministère des Finances sollicite l'avis des ministères, des branches, des localités et des agences concernées sur le projet de loi sur l'impôt sur le revenu des personnes physiques (remplacement), dont le contenu notable est la proposition d'appliquer un taux d'imposition de 20% sur les revenus des transferts immobiliers, calculé sur la différence entre le prix de vente moins le prix d'achat et les frais connexes.

Selon le projet, si le prix d'achat et les coûts réels ne peuvent être déterminés, l'impôt sera calculé directement sur le prix de vente, en fonction de la date de détention du bien. Plus précisément :
Moins de 2 ans : taux d'imposition de 10 %
De 2 à moins de 5 ans : 6 %
De 5 à moins de 10 ans : 4 %
À partir de 10 ans ou plus ou bien d'origine héritée : 2 %
Toutefois, dans le cas de biens immobiliers hérités présentant des signes de spéculation, les particuliers seront imposés comme pour les activités commerciales immobilières.
Vers une réflexion sur la véritable nature des revenus et la prévention des pertes fiscales
Selon le ministère des Finances, le calcul de l'impôt sur le revenu réel reflète la nature économique de l'activité de transfert, de manière similaire au calcul actuel de l'impôt sur les sociétés à 20 %.
L'agence de rédaction a souligné que, pour une mise en œuvre efficace, il est nécessaire de construire un système complet de données sur l'historique des transactions immobilières, combiné à l'exigence de transparence des factures et des documents prouvant les coûts pour déterminer avec précision les coûts en capital et les revenus imposables.
Le projet souligne également la nécessité de synchroniser les politiques fiscales avec les politiques foncières et du logement, et d'utiliser des plateformes informatiques modernes pour la gestion de l'enregistrement et des transferts immobiliers. Cela aidera les autorités fiscales à déterminer clairement la durée de détention, l'origine des actifs et les facteurs connexes pour le calcul de l'impôt.
Prévenir la fraude sur les prix de transfert immobilier, augmenter les recettes budgétaires
Récemment, le ministère des Finances a recensé de nombreux cas de déclaration de prix de transfert inférieurs aux prix réels afin d'échapper à l'impôt, entraînant des pertes pour le budget de l'État. La proposition d'imposer une taxe de 20 % sur chaque transaction est considérée comme une solution pour optimiser la gestion et, parallèlement, instaurer une plus grande équité fiscale entre les particuliers et les entreprises participant au marché immobilier.
Le projet est encore en cours de recueil d’avis et de finalisation, afin de garantir la transparence, l’équité et la faisabilité pratique avant de le soumettre au Gouvernement et à l’Assemblée nationale pour examen.