Un point d'appui pour une réduction durable de la pauvreté
(Baonghean) - Grâce au soutien du projet « Cow Bank » du Comité central de la Croix-Rouge vietnamienne, de nombreuses personnes pauvres du district montagneux de Ky Son se sont progressivement soulevées pour échapper durablement à la pauvreté et améliorer leurs conditions de vie...
![]() |
Élevage de vaches dans le village de Nam Khien, commune de Nam Can (Ky Son). Photo : Cong Kien |
Grâce à un soutien de 700 millions de VND depuis 2010, 100 ménages pauvres des communes de Huu Lap et Bao Nam ont reçu chacun une femelle reproductrice, d'une valeur de 7 millions de VND. Suite à la politique des autorités, la Croix-Rouge du district a chargé l'association locale de coordonner avec le gouvernement l'achat direct de races locales adaptées au climat et aux conditions météorologiques locales, faciles à entretenir et à élever. Parallèlement, l'association du district a collaboré avec le ministère de l'Agriculture et du Développement rural et la station vétérinaire pour organiser des formations et des conseils techniques à l'intention des habitants, notamment sur l'élevage, les soins aux animaux reproducteurs, les techniques de construction d'étables, le dépistage et le traitement des maladies courantes. Après la remise des femelles reproductrices, la commune a demandé aux habitants de signer un engagement auprès du conseil de gestion du village, les engageant ainsi à en prendre soin et à mettre en œuvre les objectifs du projet. Lorsque les vaches reproductrices mettent bas pour la première fois, le ménage bénéficiaire les élèvera de 6 à 12 mois, puis les remettra à la Croix-Rouge pour qu'elle les transfère à d'autres ménages pauvres, puis deviendra pleinement propriétaire des vaches reproductrices, continuera à en prendre soin et multipliera le troupeau.
La sélection des bénéficiaires des vaches a été discutée et évaluée publiquement et démocratiquement, créant un large consensus au sein de la population. Les foyers bénéficiaires des vaches reproductrices étaient enthousiastes et responsables de leur entretien. Grâce au travail acharné et à la diligence des foyers pauvres bénéficiaires, aux dirigeants du Comité du Parti et du gouvernement, ainsi qu'à l'attention des associations à tous les niveaux, quatre ans plus tard, sur les 100 vaches reproductrices initiales, 80 vaches supplémentaires ont été produites et transférées à 80 autres foyers pauvres. Parmi eux, la commune de Huu Lap comptait 39 vaches et Bao Nam 41. Les vaches initiales du projet étaient bien entretenues par les foyers. Ce cycle s'est poursuivi, le nombre de vaches reproductrices ayant augmenté, permettant ainsi à un nombre croissant de foyers pauvres en difficulté d'en bénéficier.
M. Chich Pho Van, de l'ethnie Khmu, était l'un des 12 habitants de la commune à avoir reçu des vaches reproductrices en 2014. Il a confié : « Ma famille est très pauvre. Nous sommes six, et ma femme est souvent malade. L'année dernière, j'ai dû vendre la vache pour pouvoir l'emmener à l'hôpital provincial. Les dépenses de toute la famille dépendent de la culture sur brûlis, mais nous ne pouvons produire qu'une seule récolte par an, et la productivité est faible. Chaque année, nous souffrons de la faim et devons recevoir une aide de l'État pour la production de riz. Je me sens très coupable. Cette année, grâce au soutien du projet, ma famille a une vache à élever. Ma ville natale possède une grande étendue de terre avec beaucoup d'herbe, ce qui est propice à l'élevage. J'utilise cette terre pour cultiver de l'herbe à éléphant comme nourriture pour les vaches et j'apprends à bien les soigner. Lorsque les vaches mettront bas, je confierai les veaux à d'autres familles pauvres. » En disant au revoir à M. Van avec une poignée de main ferme, son sourire et ses yeux s'illuminèrent de foi et d'espoir.
M. Hoa Pho Nhun, vice-président de la Croix-Rouge du district de Ky Son, a déclaré : « Le soutien apporté par le projet « Banque des vaches » est très concret. Outre la fourniture de races et de cannes à pêche, il permet également d'apprendre à pêcher (techniques d'élevage), renforçant ainsi la responsabilité des habitants envers le capital de soutien. » Ce projet a notamment permis à de nombreuses familles de prendre conscience que les méthodes traditionnelles d'élevage ralentissent la croissance du bétail et le rendent vulnérable à de nombreuses maladies. Il a également permis d'adopter un élevage combinant pâturage et culture d'herbe à éléphant comme fourrage, d'apprendre à construire des étables et à prévenir les maladies, et d'améliorer la rentabilité. L'environnement du village est plus propre, les arbres et les cultures sont mieux protégés. Enfin, l'important est que les habitants ont progressivement abandonné leur attitude d'attente et de dépendance à l'État, exploitant activement le potentiel de la terre et du travail pour développer l'économie et s'entraidant pour sortir de la pauvreté.
Tran Van Duc
Bureau du comité du parti du district de Ky Son