Forums Facebook : réguler sans entraver la liberté d'expression

July 11, 2016 17:03

Une récente dépêche du Département de Presse (Ministère de l'Information et des Communications) envoyée aux agences de presse demandant une gestion accrue du contenu éditorial sur les fanpages (forums sur Facebook) suscite des inquiétudes au sein de l'opinion publique quant à la liberté d'expression.

Le directeur du département de presse, Luu Dinh Phuc, a accordé une interview aux journalistes sur cette question.

Pourriez-vous s'il vous plaît m'expliquer pourquoi le Service de presse a envoyé la dépêche officielle n° 779 aux agences de presse demandant de renforcer la gestion du contenu informationnel sur les pages de fans de Facebook ?

L'intégration de nombreux types de journalisme répond aujourd'hui parfaitement aux besoins de la population. De nombreuses agences de presse nationales ont ainsi ouvert des pages fan pour publier des articles de journaux électroniques. Cependant, des inspections, des contrôles et des mesures de répression récentes ont révélé que certaines agences de presse avaient ouvert des pages fan sur Facebook sans disposer d'un mécanisme strict de censure des commentaires. Certains en ont ainsi profité pour déformer les politiques du Parti, de l'État et des lois, ternir la réputation et l'honneur de hauts dirigeants et nuire à l'opinion publique sur Internet.

Cục trưởng Cục Báo chí Lưu Đình Phúc
Directeur du département de presse Luu Dinh Phuc

Récemment, un journal grand public à large audience a enfreint cette règle et a été sanctionné. Auparavant, des personnes et des organisations lésées avaient déposé plainte. Après vérification, il a été constaté qu'un tel cas s'était produit. Le Département a donc publié un document recommandant aux agences de presse de gérer ce problème avec rigueur.

Mais monsieur, selon certaines agences de presse, il est très difficile de « s'asseoir et de regarder » les commentaires sous les articles car les commentaires sont constamment mis à jour et même partagés très rapidement, ce qui rend le contrôle très difficile pour les agences de presse ?

Si une agence de presse accepte d'utiliser une page fan, elle doit garantir la diffusion de ses informations et peut être amenée à recourir à des mesures techniques ou à du personnel pour les contrôler. Lorsqu'elle ouvre une page fan et diffuse largement sa page d'information sur les réseaux sociaux, elle est responsable des informations qui y figurent, ne peut les imputer aux opinions d'autrui et ne peut laisser son forum devenir un lieu de violation des droits et intérêts légitimes d'autres personnes et organisations.

Toute personne a droit à la liberté d’expression en ligne, mais doit néanmoins se conformer aux normes éthiques et juridiques générales de chaque pays.

Facebook est un site qui permet l'anonymat. On peut y dire beaucoup de choses et nier toute responsabilité. Cependant, en tant qu'organisme public, sous son nom officiel, il doit se conformer aux dispositions de la loi, car chaque information qui y figure représente son point de vue. En l'absence de censure, certains utilisateurs profiteront de ces forums légitimes pour publier des commentaires insultants envers des individus et des organisations, et déformer l'information.

Par conséquent, si les agences de presse ne censurent pas et ne permettent pas aux forces du mal de profiter de la situation et de présenter des points de vue erronés, insultant les individus et les organisations, alors ces agences doivent assumer leurs responsabilités.

Par exemple, un article publié sur une page fan sera largement partagé ; même en 30 minutes, il peut générer des milliers de partages et de commentaires. Cependant, si l'article est publié sur la page fan, les « commentaires » ci-dessous sont également considérés comme du contenu connexe publié sur ce journal, et l'agence en assumera donc la responsabilité.

Plus précisément, lors de la publication d'un sujet sur une page de fans, les agences de presse doivent prêter attention aux commentaires, informer et contrôler de manière proactive, et ne pas laisser passer les choses.

C'est une interprétation erronée, un raisonnement erroné, car chaque pays dispose de réglementations juridiques pour protéger les individus qui interagissent en ligne. La protection consiste ici à créer les conditions de la liberté d'expression, et c'est également le cas dans notre pays. Cependant, chacun peut tenir de nombreux propos, mais il ne doit pas insulter autrui ni aucune organisation. Par conséquent, cette lettre officielle vise à recommander aux agences de presse de protéger les utilisateurs des réseaux sociaux et des organisations, et non d'entraver la liberté d'expression.

Alors, si les agences de presse font des erreurs, comment seront-elles traitées, monsieur ?

Je tiens à rappeler que la circulaire officielle n° 779 du Département de la presse vise à inciter les agences de presse à prêter attention à la gestion de l'information. Toutefois, en cas de manquement, les agences de presse seront sanctionnées conformément aux dispositions du point g, clause 3, article 66, du décret gouvernemental n° 174/2013/ND-CP du 13 novembre 2013 régissant les sanctions administratives dans les domaines des postes, des télécommunications, des technologies de l'information et des radiofréquences. L'amende peut atteindre plusieurs dizaines de millions de VND.

Français Plus précisément, l'acte de « Fournir, échanger, transmettre ou stocker, utiliser des informations numériques pour menacer, harceler, déformer, calomnier ou insulter la réputation d'une organisation, l'honneur, la dignité ou la réputation d'une autre personne » (Point g, Clause 3, Article 66) est passible d'une amende de 10 à 20 millions de VND ; l'acte de « Fournir de fausses informations, calomnier, déformer ou insulter la réputation d'une agence, d'une organisation, ou l'honneur, la dignité ou la réputation d'un individu » (Point a, Clause 3, Article 64) est passible d'une amende de 20 à 30 millions de VND ; l'acte de « Fournir de manière proactive de fausses informations, calomnier, déformer ou insulter la réputation d'une agence, d'une organisation, ou l'honneur, la dignité ou la réputation d'un individu » (Point a, Clause 4, Article 65) est passible d'une amende de 30 à 50 millions de VND...

Selon Chinhphu.vn

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