Un amiral américain explique la suspension des patrouilles en mer de Chine méridionale.
L’amiral Scott Swift, commandant de la flotte américaine du Pacifique, a expliqué que la décision de suspendre les patrouilles de « liberté de navigation » en mer de l’Est ne signifie pas un changement de la politique américaine dans cette zone maritime.
Sous la présidence de Barack Obama, la marine américaine patrouillait régulièrement en mer de Chine méridionale. Mais depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, aucune opération de ce type n'a été menée.
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L'amiral Scott Swift devant une grande affiche représentant un destroyer australien lors d'une conférence de presse à Sydney en 2016. (Photo : Reuters) |
La semaine dernière, le New York Times a rapporté qu'en mars, le commandement américain du Pacifique avait demandé des patrouilles près du récif de Scarborough, mais que sa demande avait été rejetée par de hauts responsables du Pentagone. Deux demandes similaires formulées par la marine américaine en février avaient également été refusées.
Certains y voient le signe que les États-Unis veulent éviter de s'aliéner la Chine, tout en attendant de voir jusqu'où Pékin ira pour faire pression sur la Corée du Nord afin qu'elle abandonne ses programmes nucléaires et de missiles balistiques.
Lors d'une conférence de presse à Singapour le 8 mai, l'amiral Swift a déclaré : « Nous venons de traverser une période de transition politique. Je ne suis pas surpris que ce processus se poursuive dans un esprit de dialogue, le temps que la nouvelle administration prenne ses fonctions et détermine les opportunités à saisir. Nous ne présentons d'opportunités que lorsque nous avons un navire dans la zone et qu'il existe une zone d'intérêt. »
Le commandant américain a affirmé que « l'importance que les États-Unis accordent à la question de la mer de Chine orientale n'a pas changé ».
Interrogé sur le récent lancement par la Chine de son porte-avions de conception nationale, l'amiral Swift a déclaré : « Dans une économie mondialisée, il faut une marine mondiale pour la protéger. S'ils pensent avoir besoin de porte-avions pour soutenir leur stratégie maritime, cela ne m'intéresse pas. »
La Chine revendique sa souveraineté sur la majeure partie de la mer de Chine méridionale, voie de passage pour environ 5 000 milliards de dollars d’échanges commerciaux internationaux chaque année. Les États-Unis ont vivement critiqué la construction par Pékin d’îles artificielles et d’installations militaires dans cette mer, craignant qu’elles ne servent à restreindre la liberté de navigation.
Fin avril, l'amiral Harry Harris, commandant en chef des forces américaines dans la région Asie-Pacifique, a déclaré que les États-Unis pourraient prochainement mener des opérations de liberté de navigation en mer de Chine méridionale. Il n'a cependant fourni aucun détail.
Selon VNN
