Astuce unique consistant à laisser tomber des feuilles pour attraper des crevettes et des crevettes, et à gagner un demi-million par jour
Les habitants des rives du réservoir d'irrigation de Phu Ninh (Quang Nam) utilisent des feuilles d'arbres pour les attacher en éventail et attirer les crevettes. Chaque nuit, ils utilisent un filet pour en attraper quelques kilos et les revendre entre 200 000 et 500 000 VND.
Tôt le matin, M. Le Ngoc Phuong (24 ans, commune de Tam Dai, district de Phu Ninh, Quang) tient une raquette ronde, d'environ 1 mètre de large.2Un filet d'environ deux mètres de long. Vêtu d'un short, d'un t-shirt et d'un chapeau, l'homme quitta son domicile pour se rendre au travail. Il porta le filet sur son épaule, le tint d'un bras et, de l'autre, conduisit la moto de chez lui jusqu'au bord du lac d'irrigation de Phu Ninh pendant environ cinq minutes. Arrivé au lac, M. Phuong transporta le filet dans l'eau bleue et se rendit aux bottes de feuilles immergées pour récolter manuellement les produits aquatiques.
À l'aube, M. Phuong a emporté ses outils et a pataugé jusqu'à la taille dans le lac d'irrigation de Phu Ninh pour attraper des crevettes et des crevettes. |
En me voyant sur le rivage, M. Phuong m'a dit : « Enlève ton pantalon et va pêcher des crevettes. » Après avoir dit cela, il m'a indiqué où patauger dans l'eau jusqu'à la taille et m'a conseillé de le suivre de près. « Je connais bien ce coin, alors évite les eaux profondes. Si tu te trompes d'endroit, tu vas tomber et boire beaucoup d'eau ! », m'a conseillé M. Phuong.
J'ai suivi ses instructions pour « observer » l'art de la pêche aux crevettes avec des feuilles. Le travail des pêcheurs consiste à s'immerger, à tenir un filet d'une main et à soulever délicatement un tas de feuilles au fond de l'eau avec l'autre main. En une fraction de seconde, le filet ramasse tout le tas de feuilles, et le pêcheur soulève le tas de feuilles et le secoue vigoureusement.
À ce moment-là, des centaines de crevettes tombèrent dans le filet, sautillant, fraîches. Dans ce désordre, outre les crevettes, on trouvait aussi quelques poissons et des déchets. M. Phuong sortit le filet de l'eau et, à la main, retira les déchets. Puis il le releva haut pour que les crevettes tombent dans le sac à l'arrière. Le travail se répéta ainsi jusqu'à la fin de la pêche.
Des groupes de feuilles disposés au bord du lac attirent les crevettes et les poissons qui y vivent. |
En observant le processus, j'ai constaté que les crevettes ne sont pas faciles à attraper ; lorsqu'on remue l'eau, elles sautent très vite et s'échappent. Mais comment les attraper dans l'immensité de l'océan ? ai-je demandé. M. Phuong a immédiatement répondu : « Il faut un certain métier pour les attraper, ce n'est pas donné à tout le monde. Pour introduire le filet dans le tas de feuilles, il faut des mouvements délicats : une main soulève lentement le tas de feuilles, l'autre l'insère habilement en dessous pour ne pas faire de bruit. Si l'ouvrier secoue légèrement le tas de feuilles par inadvertance, il n'y aura plus de crevettes à l'intérieur », a révélé M. Phuong.
M. Phuong travaillait comme ouvrier dans une zone industrielle, avec un revenu moyen de 5 millions de VND par mois et des heures supplémentaires de 6 à 7 millions de VND. Mais le travail était dur, alors il est retourné dans sa ville natale et a appris à pêcher les crevettes auprès de son oncle. Cette méthode ne nécessite pas beaucoup d'investissement en outils et en matériel, mais seulement du temps et de l'immersion.
Il a appris de la même manière que son oncle : pendant la saison chaude, il cassait des branches d'arbres, les attachait en éventail et les jetait dans le lac. Ensuite, il fabriquait un filet pour attraper les poissons. « Je dispose une soixantaine de bottes de feuilles au fond du lac, la partie la plus profonde mesure près d'un mètre et la partie peu profonde environ 30 cm. Les feuilles sont immergées dans l'eau, créant un environnement propice aux crevettes, surtout les jours de grande chaleur où elles viennent souvent ici », a-t-il expliqué.
M. Phuong a utilisé délicatement un filet pour ramasser les crevettes cachées dans les feuilles. |
M. Phuong a révélé que pour attirer les crevettes, le choix du type de feuilles est primordial. Les ouvriers doivent choisir des feuilles peu piquantes qui mettent du temps à tomber dans l'eau. « Les feuilles de Dong Dinh sont les plus adaptées pour attirer les crevettes, car elles ont la particularité d'être en éventail, ce qui les rend faciles à attacher. De plus, les feuilles de Dong Dinh ne pourrissent qu'après un mois de trempage dans l'eau », a-t-il expliqué, ajoutant que les autres types de feuilles tombent au bout d'une dizaine de jours, ne laissant que les branches, après quoi elles doivent être remplacées.
Selon M. Phuong, chaque mois de novembre est la saison des pluies, ce qui rend la pêche aux crevettes avec des feuilles impossible. Cette année, la chaleur et le peu de pluie ont créé des conditions favorables. Chaque jour, il commence à 6 h et termine à 8 h. Une fois les crevettes ramenées à la maison, M. Phuong les met dans une bassine, les remplit d'eau et les lave. Il les place ensuite dans un panier pour en retirer le sable et le gravier.
L'ouvrier a soulevé le bouquet de feuilles pour secouer les crevettes et les gambas du filet. |
Une fois cette étape terminée, M. Phuong continue de ramasser les déchets, puis de trier les crevettes, les poissons et les crevettes. « Les bons jours, j'attrape environ 5 kg de crevettes, les mauvais jours, quelques kilos. En plus de la pêche du matin, je continue à pêcher à 14 h, terminant au bout d'une heure », explique-t-il, ajoutant que la quantité de prises dépend de la météo. Par temps chaud, j'attrape beaucoup, par temps frais, moins.
Après avoir nettoyé les crevettes, l'épouse de M. Phuong les a apportées au marché du matin juste à temps pour les vendre 100 000 VND ; les crevettes 150 000 VND le kilo. « Les bons jours, je gagne 500 000 VND ; les moins bons, 100 000 VND. En moyenne, je gagne environ 300 000 VND par jour en travaillant. Ce niveau de revenu est assez élevé par rapport aux agriculteurs », confie M. Phuong, ajoutant qu'il pêche chaque jour des gobies, des poissons-serpents… pour les vendre, ce qui contribue à augmenter ses revenus.
Les crevettes et les gambas rentrent parfaitement dans le filet. |
Chaque jour, en pêchant, M. Phuong attrape plusieurs kilos de crevettes. |
À environ 200 mètres de l'endroit où M. Phuong avait déposé les feuilles, son oncle, M. Le Ngoc Loi, en prélevait et les déposait le long du barrage auxiliaire de Phu Ninh, dans la commune de Tam Dai. Chaque bouquet de feuilles était posé sur les rochers, la méthode de pêche aux crevettes étant similaire à celle de son neveu.
M. Loi exerce ce métier depuis près de dix ans et connaît bien les endroits où il peut pêcher de nombreux produits aquatiques. Dans les zones rocheuses, où vivent les crevettes, il laisse souvent des feuilles pour les attraper. Cependant, il doit être prudent : s'il bouge négligemment, il risque de tomber et les rochers pourraient lui couper les pieds et provoquer des saignements.
« Ce poisson vit au fond du lac, dans une eau propre, et est pêché manuellement, ce qui le rend très populaire. On l'achète pour le transformer en crêpes, en crevettes sautées, en salade de crevettes… », confie cet homme de 52 ans, précisant qu'il a déposé une cinquantaine de bottes de feuilles au bord du lac et qu'il récoltait chaque jour plusieurs kilos de crevettes.