Frapper la tête d'un voisin avec un marteau à cause du bruit d'une moto

Le 18 septembre, le tribunal populaire provincial de Nghe An a ouvert une audience d'appel pour le défendeur Nguyen Dac Nhat (né en 1989), résidant dans le quartier de Vinh Tan, ville de Vinh, pour le crime de «Blessure intentionnelle".

D'après le dossier, le 3 décembre 2023, vers 19h20, M. Nguyen Xuan H. (né en 1956) a démarré sa moto pour se rendre à la maison culturelle de son quartier, où se tenait une réunion de sa cellule du parti. À ce moment-là, Nguyen Dac Nhat, qui se trouvait seul dans la maison et consommait de l'alcool, a entendu le bruit du démarrage de la moto.

Souffrant d'antécédents de troubles mentaux, Nhat était déprimé et bouleversé. Lorsqu'il vit M. H. passer devant chez lui à moto, Nhat prit un marteau et courut bloquer le véhicule de son voisin.

Nhat s'est emparé d'un marteau et a frappé le casque de M. H., le faisant tomber sur la chaussée. Puis, Nhat a continué à frapper M. H. à plusieurs reprises au corps et à la tête.

Soudain agressé, M. H. put seulement lever les mains pour se défendre, mais Nhat le frappa aux mains et au visage, le blessant. Lorsque M. H. supplia Nhat à haute voix, la femme qui se trouvait dans la maison l'entendit et accourut en appelant tout le monde. Ce n'est qu'alors que Nhat s'arrêta, se réfugia dans la maison pour cacher le marteau et les clous, puis s'enfuit.

M. H. a été admis à l'hôpital général provincial de Nghe An pour y être soigné du 3 au 29 décembre 2023. La victime a subi de graves blessures au sommet de la tête, au front, au visage, etc.

Le 6 décembre, M. H. a déposé une requête en vue d'engager des poursuites pénales et de demander une évaluation de ses blessures. Les autorités ont déterminé que M. H. avait subi des lésions corporelles à hauteur de 60 %.

Quant à l'auteur présumé, il s'est rendu à la police le lendemain des faits. Souffrant de troubles mentaux, il a fait l'objet d'une évaluation psychiatrique. Celle-ci a conclu qu'avant, pendant et après le crime, Nguyen Dac Nhat présentait un trouble discriminatif, altérant sa capacité à percevoir et à contrôler son comportement.

En première instance, Nguyen Dac Nhat a été condamné à six ans et six mois de prison pour « coups et blessures volontaires ». L’accusé et son avocat ont ensuite interjeté appel afin d’obtenir une réduction de peine.

Lors de l'audience d'appel, le prévenu a déclaré qu'il était tellement exaspéré par le bruit de la moto de son voisin qu'il avait utilisé un marteau pour frapper quelqu'un.

L'avocat de la défense a déclaré que, souffrant de troubles mentaux, M. Nhat avait une conscience altérée et perdait souvent le contrôle de lui-même. Il a exposé sa situation difficile, l'accusé étant orphelin, et a demandé au tribunal d'envisager une réduction de peine.

La cour d'appel a constaté que le prévenu souffrait de troubles cognitifs et d'une altération du contrôle de son comportement, et a donc fait droit à son appel. Elle l'a condamné à cinq ans de prison pour « coups et blessures volontaires ».