Résoudre le problème des sans-abri : une intervention drastique est nécessaire

(Baonghean) - Ces dernières années, à Vinh et dans les destinations touristiques de la province, des cas de vagabonds et de mendiants s'accrochant aux touristes ont été signalés, provoquant inconfort et perte d'esthétique. Face à cette réalité, le Comité populaire provincial a récemment publié le Plan n° 206/KH-UBND pour remédier à la situation des vagabonds dans la province.

Choses vues…

Un matin, au café du 201, rue Nguyen Van Cu, à Vinh City, il y avait foule. Une femme d'une cinquantaine d'années, l'air fatigué, s'approchait de chaque table et tendait la main pour mendier. Selon elle, son mari était décédé prématurément, elle devait élever seule ses trois enfants et la famille était très pauvre. Quelques jours auparavant, son fils avait eu un accident de la route, s'était cassé le fémur. Il était soigné à l'hôpital provincial. S'il n'était pas opéré, il serait handicapé à vie, mais la famille n'avait pas d'argent. De nombreuses personnes l'apprirent, la plaignirent et lui donnèrent de l'argent. Des clients du café racontèrent avoir croisé cette femme quelques semaines auparavant, tantôt rue Nguyen Thi Minh Khai, tantôt rue Le Hong Phong, mendiant elle aussi sur un ton similaire. Mme Linh, serveuse du café, raconta que chaque matin, ils étaient gênés par la présence excessive de mendiants et de vendeurs ambulants. « Ils s'approchaient de chaque table pour demander à manger, ce qui mettait de nombreux clients très mal à l'aise. Certains portaient même des enfants pour s'attirer leur sympathie », a déclaré Linh.

L’image de mendiants rassemblés devant certains temples pendant les fêtes n’est pas inconnue.

Au marché de Quan Banh (aussi appelé marché de l'après-midi de Nghi Phu), nous avons rencontré un homme aux deux jambes infirmes, portant un enfant, qui mendiait. Une vendeuse de légumes à l'extérieur du marché a déclaré : « Cet homme mendie au marché deux à trois jours par semaine. Certains jours, ses revenus sont même supérieurs à ceux de vendeurs comme nous. »

Centre politique, économique, culturel et social de la province, Vinh-Ville est également le lieu où l'on trouve la plus forte concentration de sans-abri, notamment de mendiants. Parcs, cafés, carrefours, marchés, temples, etc., tout cela gâche la beauté urbaine. Les rues commerçantes, comme Nguyen Thi Minh Khai, Le Hong Phong, Le Loi, Phan Dinh Phung, Nguyen Van Cu, Tran Hung Dao, le long des rives du lac Goong, sont souvent le théâtre d'une forte concentration de mendiants et de vendeurs ambulants. Outre Vinh-Ville, la ville de Cua Lo et certains sites touristiques spirituels célèbres de la province, comme les temples Hoang Muoi et Con, sont également très fréquentés, notamment pendant la saison touristique et les festivals, créant un environnement délabré.

Besoin de solutions synchrones et drastiques

En avril dernier, le Comité populaire provincial a publié le Plan n° 206/KH-UBND visant à résoudre la situation des sans-abri dans la province. L'objectif est que, chaque année, 95 % des sans-abri soient réintégrés dans leur famille ou placés dans des structures de protection sociale, afin qu'il n'y ait plus de sans-abri d'ici 2020. Les sans-abri sont classés en trois catégories : les personnes âgées, les enfants, les personnes handicapées, les personnes présentant un faux handicap (y compris leurs accompagnateurs) qui errent et mendient ; les personnes atteintes de troubles mentaux sans-abri ; les personnes qui utilisent les trottoirs, les rues, les jardins, les parcs, les quais, les gares routières et les maisons abandonnées comme lieux de restauration et de couchage.

M. Nguyen Dang Duong, directeur adjoint du Département du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, l'organisme permanent chargé de conseiller le Comité populaire provincial pour la publication du Plan 206, a déclaré : « Selon des statistiques incomplètes, 111 mendiants et malades mentaux errent actuellement dans la province. Ces dernières années, la province a transféré 142 cas de mendiants et de malades mentaux errants vers d'autres provinces ; accueilli 64 cas de personnes de Nghe An qui mendiaient dans d'autres provinces ; ramené 78 personnes à leurs familles et placé 46 personnes en soins dans des structures de protection sociale. Avec le Plan 206, c'est la première fois au niveau provincial que la question des sans-abri est sérieusement prise en compte et débattue, et qu'un plan spécifique a été élaboré pour la résoudre. »

Cependant, pour atteindre les objectifs du Plan 206, une participation coordonnée et dynamique des services, des antennes et des localités est nécessaire. En réalité, pour résoudre complètement la situation des sans-abri, une étroite coordination entre trois parties est nécessaire : les autorités locales où les sans-abri interviennent, les antennes fonctionnelles et les autorités locales où les sans-abri résident de manière permanente. Les autorités locales où les sans-abri interviennent doivent renforcer la gestion des procédures d'enregistrement des ménages, de résidence temporaire et d'absence temporaire, et inspecter les foyers d'accueil des sans-abri afin de les mobiliser, de les conseiller et de les aider à rentrer chez eux, à retrouver leur famille et à s'intégrer dans la communauté.

Les ministères et secteurs concernés doivent mettre en œuvre des politiques de sécurité sociale, encourager les organisations humanitaires et caritatives à soutenir les personnes en difficulté, notamment les enfants issus de familles pauvres, les personnes handicapées et les personnes âgées seules sans abri, à leur proposer des formations professionnelles, des conseils et des orientations professionnelles, et à les aider à ne pas errer pour gagner leur vie. Il est également nécessaire d'enquêter, de détecter et de sanctionner sévèrement ceux qui organisent et incitent les autres à errer et à mendier. Les collectivités locales où résident des sans-abri doivent privilégier le développement économique afin de créer davantage d'emplois sur place, tout en diffusant largement l'information dans les médias afin de sensibiliser le public et de souligner le rôle et les obligations des parents et des autorités à tous les niveaux dans la protection et la prise en charge des personnes âgées et des enfants.

Ces derniers temps, certaines localités ont également enregistré de bons résultats dans ce domaine, notamment la commune de Dien Trung (Dien Chau). Auparavant, Dien Trung était la commune de la province où le nombre d'enfants abandonnant l'école et se déplaçant pour gagner leur vie était le plus élevé, avec environ 30 enfants par an. Cependant, depuis 2009, grâce aux efforts conjoints de l'ensemble du système politique et de la population, la situation des enfants abandonnant l'école et se déplaçant pour gagner leur vie a pratiquement disparu. Selon M. Le Cong Sau, vice-président du comité populaire de la commune de Dien Trung, en plus de promouvoir la conversion des structures d'agriculture et d'élevage pour développer l'économie, la commune a intensifié la propagande auprès de chaque famille ayant des enfants errants. Le conseil d'administration de la commune a coordonné avec l'Association pour la promotion de l'éducation pour organiser de bonnes campagnes à des occasions telles que la Journée internationale de l'enfance (1er juin), la fête de la mi-automne et le Nouvel An lunaire, en accordant une attention particulière à l'aide aux enfants en difficulté et sans personne sur qui compter... Par conséquent, le nombre d'enfants qui abandonnent l'école pour gagner leur vie a considérablement diminué, de nombreux enfants qui étaient auparavant errants sont maintenant retournés à l'école. Je pense que c'est un modèle dont de nombreuses autres localités peuvent s'inspirer.

Minh Quan