« Qualifier les champions d'Olympia de talents est un peu trop « exagéré »

vietnamnet.vn October 5, 2019 09:50

Le journaliste Nguyen Nhu Mai, conseiller de « Road to Olympia », a déclaré qu’on n’en était pas encore au point de parler de « fuite des cerveaux ».

Le journaliste Nguyen Nhu Mai, consultant en culture générale pour l'émission « Road to Olympia » depuis 20 ans, a confié avoir entendu de nombreuses variantes de ce nom non officiel, comme « Road to Australia », « A place to select talents for Australia » (Un lieu de sélection de talents pour l'Australie) ou « Search for talents for study overseas in Australia » (À la recherche de talents pour étudier en Australie). Cependant, qualifier le champion qui atteint le sommet d'Olympia de « talent national » est un peu excessif et peut même prêter à confusion.

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Journaliste Nguyen Nhu Mai (chemise rouge), conseiller du programme « Road to Olympia » depuis 20 ans. Photo : NVCC

Selon M. Mai, il ne s'agit pas d'une situation grave pouvant être qualifiée de « fuite des cerveaux », mais ce phénomène se manifeste encore. Si le pays ne respecte pas et n'utilise pas les talents pour qu'ils puissent travailler et contribuer à l'étranger, il s'agira d'une véritable fuite des cerveaux.

Après chaque saison à Olympia, l'histoire de champions bénéficiant de bourses pour étudier en Australie et ne rentrant pas au Vietnam est largement évoquée. Nous nous inquiétons de ce que l'on appelle la « fuite des cerveaux », compte tenu de l'augmentation du nombre de champions Olympia qui ont terminé leurs études et ne sont pas rentrés chez eux.

Qualifier les champions d'Olympia de talentueux est un peu trop « exagéré ».

Je travaille dans ce programme depuis 20 ans en tant que conseiller en culture générale et j'ai souvent entendu parler de « variations ». Cette association a une raison : les champions obtiennent tous des bourses et sont admis dans les universités australiennes. Beaucoup pensent que nous leur préparons le terrain pour les rafler. Quant à savoir s'il s'agit ou non d'un « talent national » à « préserver », nous en discuterons plus en détail.

M. Mai estime que les champions d'Olympia sont d'excellents élèves, sélectionnés avec brio lors des compétitions. Cependant, de nombreux autres élèves ne remportent pas la couronne de laurier, simplement parce qu'ils ont moins de chance. Ce programme de « recherche de talents » est bien connu, mais il n'est pas le seul. De nombreuses écoles réputées forment d'excellents élèves, ou des candidats qui remportent des prix lors de compétitions olympiques internationales. À mon avis, ils ne sont pas inférieurs, mais même supérieurs.

« Par conséquent, qualifier les champions qui ont atteint le sommet d'Olympia de « talents nationaux » est un peu excessif et peut même prêter à confusion. Ils n'ont qu'un socle de connaissances à acquérir et à développer, et certains d'entre eux pourraient devenir des talents nationaux à l'avenir. Ils doivent encore franchir des sommets bien plus difficiles que le sommet d'Olympia lors de cette compétition », a déclaré M. Mai.

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Après chaque match final, il n'est pas rare d'entendre des « félicitations » comme celles-ci.

On ne peut pas encore parler de « fuite des cerveaux ».

S’agit-il donc d’un avertissement concernant la fuite des cerveaux, comme le craignent les gens ?

Ce consultant de programme estime qu’il ne s’agit pas d’une situation de « fuite des cerveaux », mais qu’il s’agit plutôt des signes d’un phénomène émergent.

Selon le consultant, si le pays ne respecte pas et n'encourage pas les talents à aller travailler et contribuer à l'étranger, il y aura une véritable fuite des cerveaux. Actuellement, de nombreux Vietnamiens talentueux sont à l'étranger dans de nombreux domaines, y compris des célébrités de renommée mondiale. Mais nous n'avons pas réussi à les attirer, et encore moins…

M. Mai estime que la raison pour laquelle la plupart des champions du programme restent en Australie lorsqu'ils font leurs premiers pas dans le monde est multiple.

M. Mai a tout d'abord affirmé, comme le disaient nos ancêtres, qu'« une bonne terre attire les oiseaux ». Les étudiants qui étudient à l'étranger bénéficient d'une éducation supérieure. Une fois diplômés, ils peuvent trouver un emploi et mener une vie prospère. L'environnement de travail créatif leur permet de développer leurs talents.

En attendant, s'ils rentrent chez eux, ils doivent courir partout pour trouver un emploi. Ils acceptent un travail qui ne correspond pas à leur domaine de compétence, et doivent même s'incliner devant un patron ignorant. Sans la possibilité de démontrer leurs talents, leur vie est misérable…

Je vous le demande honnêtement : à ma place, resteriez-vous ? J’ai également mené une enquête sociologique en demandant aux parents s’ils souhaitaient que leurs enfants restent. Presque tous ont répondu : « Pourquoi rester ? Je ne peux même pas espérer », a confié le consultant.

Le consultant a déclaré que la question de la « fuite des cerveaux » n'est pas quelque chose qui doit être une obsession : « J'ai répondu qu'avec plus d'une douzaine d'étudiants gagnant un concours de connaissances et pouvant ensuite étudier à l'étranger, ce n'est pas considéré comme une fuite des cerveaux. »

Mais, d'une manière générale, la fuite des cerveaux est une mauvaise chose, et non une bonne chose. Nos ancêtres ont dit sur la stèle des médecins : « Le talent est l'énergie vitale d'une nation. Quand l'énergie vitale est forte, le pays sera fort et s'élèvera ; quand elle est faible, le pays sera faible et s'effondrera. » – M. Mai a exprimé son opinion.

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