Tombés sous les balles enrobées de sucre, les militants anti-corruption deviennent des protecteurs
« Ce que l'argent ne peut acheter, beaucoup d'argent le peut. » Les criminels corrompus sont prêts à accepter beaucoup d'argent pour échapper à la punition, voire à fuir avant d'être découverts et punis.
La lutte contre la corruption est entrée dans une phase acharnée, devenant une tendance irréversible, démontrant la grande détermination et la force de l'ensemble du système politique, dissipant tous les doutes quant à la prétendue « zone interdite » dans ce domaine. Les affaires majeures qui ont été et sont encore jugées renforcent la confiance de la population dans ce combat acharné.
Mais ce n'est là qu'un premier résultat. L'expérience montre que plus la détermination et les mesures sont fortes, plus les complots et les ruses des corrompus pour résister sont nombreux.
Si la prévention de la corruption incombe à l'ensemble du système politique et de la société, la responsabilité de sa détection et de sa répression incombe principalement à un certain nombre d'agences chargées d'inspecter, d'enquêter, d'auditer, de poursuivre et de juger les affaires de corruption. On entend souvent dire que pour lutter efficacement contre la corruption, il faut une main de fer, mais avant tout, il faut une main propre, et la corruption doit être combattue au sein même des agences anticorruption.
La corruption est un acte extrêmement dangereux, souvent perpétré de manière sophistiquée, car la personne corrompue possède des qualifications professionnelles, une position sociale et un statut social élevés, et entretient même des relations étroites avec des personnes occupant des postes importants et influents au sein de l'appareil d'État. Plus une personne occupe une position et un pouvoir élevés, plus le risque de corruption est élevé et plus la nature et le niveau de danger de l'acte corrompu sont élevés.
Ces caractéristiques rendent la détection et la répression de la corruption bien plus difficiles que celles des autres criminels. Par conséquent, les organisations ou les individus chargés de la prévention de la corruption doivent disposer de pouvoirs accrus, notamment de pouvoirs spéciaux ; l'ordre et les procédures de mise en œuvre des mesures de détection et de répression doivent être plus rapides et plus rigoureux. Les capacités du personnel de ces agences doivent également être renforcées, et le régime et les politiques de traitement qui les régissent doivent être plus préférentiels que ceux des fonctionnaires ordinaires.
En particulier, dans l'exécution de leurs missions, les organisations et les individus participant à la détection et à la lutte contre la corruption doivent bénéficier d'une grande indépendance, sans ingérence d'aucune sorte. Il s'agit là d'une norme importante reconnue au niveau international.
Ceux qui ont la responsabilité de lutter contre la corruption doivent faire preuve de courage et d'honnêteté pour se protéger des « balles enrobées de sucre ». Photo d'illustration. |
Selon un principe largement admis, le pouvoir tend toujours à être abusé. Plus le pouvoir est grand, plus le risque d'abus est élevé, plus il doit être contrôlé. Par conséquent, le risque de corruption dans les activités de ces agences est encore plus grand lorsqu'elles exercent leurs pouvoirs.
L'agence de lutte contre la corruption est habilitée à juger et à appliquer les mesures énergiques prévues par la loi pour prévenir et combattre la corruption. Elle et ses responsables sont habilités à déterminer l'existence ou l'absence de corruption, l'ampleur des dommages causés, la nature et le niveau de dangerosité ; à prendre des mesures préventives ou d'urgence à l'encontre des personnes responsables de la corruption ou des biens suspectés d'être impliqués dans la corruption ; à proposer des sanctions administratives ou des poursuites pénales, et à condamner les personnes responsables de la corruption.
C'est pourquoi ils sont toujours la cible de personnes corrompues qui cherchent à s'en tirer impunément lorsqu'elles sont découvertes. Ils sont « attaqués » par la tentation de l'argent et d'autres avantages matériels et immatériels.
Les corrompus n’utilisent pas seulement des « enveloppes » mais parfois même des valises, des bidons d’eau minérale… Et c’est pour cela que « ce que l’argent ne peut pas acheter, beaucoup d’argent peut l’acheter », ils sont prêts à prendre beaucoup d’argent pour échapper à la punition, voire à s’enfuir avant d’être découverts et punis.
Ceux qui sont responsables de la lutte contre la corruption doivent faire preuve d'un courage et d'une honnêteté absolus pour se protéger de ces « balles enrobées de sucre » et éviter de sombrer dans la complicité. S'ils ne résistent pas et ne disposent pas de mécanismes de contrôle efficaces, ils sombreront eux-mêmes dans la corruption, comme le montre le comportement courant consistant à accepter des pots-de-vin sous diverses formes, qui a eu lieu et continue de se produire. Nombreux sont ceux qui, autrefois symboles de la lutte contre la criminalité, ont cédé à la tentation, protégé des criminels et sont devenus corrompus.
Ce sont des leçons véritablement douloureuses pour la formation et l'encadrement des cadres et des fonctionnaires. C'est pourquoi l'élimination résolue des cadres corrompus et dégénérés, en premier lieu au sein des agences anti-corruption, est devenue une préoccupation majeure et une exigence indispensable dans la lutte contre les « envahisseurs internes » dans le nouveau contexte.
Il est impératif que chaque cadre et membre du Parti, en particulier au sein des organismes chargés de la lutte contre la corruption, se cultive, étudie et se discipline constamment afin de préserver sa persévérance et son intégrité. Les organismes responsables doivent également renforcer le contrôle exercé sur l'exercice des fonctions et responsabilités de leurs cadres et fonctionnaires. Il est notamment nécessaire de promouvoir le rôle de la société, l'activisme du peuple et de la presse, « des millions d'yeux et d'oreilles », comme l'a dit l'Oncle Ho, afin d'éliminer immédiatement les cadres corrompus de l'équipe anticorruption et de garantir l'efficacité de la détection et de la lutte contre la corruption à l'avenir.