La Corée du Sud retire le Japon de sa liste de partenaires commerciaux de confiance

Transport de marchandises au port de Tokyo, Japon. Photo : AFP/TTXVN

En guise de représailles, le ministère sud-coréen du Commerce, de l'Industrie et de l'Énergie a annoncé qu'il avait officiellement retiré le Japon de la liste des partenaires commerciaux de confiance de Séoul, précisant que la décision prendrait effet à partir du 18 septembre.

L'agence de presse Yonhap a cité la déclaration du ministère du 17 septembre selon laquelle le Japon sera parmi les pays confrontés à des restrictions sur l'importation de matériaux stratégiques en provenance de Corée du Sud.

Avec la décision ci-dessus, la Corée du Sud va rediviser ses groupes de partenaires commerciaux des deux groupes actuels en trois groupes et placer Tokyo dans le groupe nouvellement créé.

Le ministère a ajouté que les entreprises exportant des produits stratégiques coréens vers le Japon doivent soumettre cinq documents, au lieu de trois auparavant, pour demander l'approbation de chaque commande d'exportation.

De plus, le processus d’approbation prendra environ 15 jours, soit plus que le processus précédent de 5 jours.

De plus, les nouvelles mesures de durcissement de Séoul obligent également les exportateurs coréens à passer par un processus d'examen plus long et plus rigoureux pour obtenir une licence d'exportation de marchandises vers le Japon, valable seulement deux ans.

Le ministère de l'Énergie, de l'Industrie et du Commerce de Corée du Sud a déclaré que les résultats d'un sondage d'opinion publique, mené du 14 août au 3 septembre, ont montré que 91% des personnes interrogées approuvaient la décision du gouvernement.

Cette décision intervient un mois après que la Corée du Sud a mis en garde contre des représailles similaires contre les restrictions à l'exportation de trois matériaux de haute technologie imposées par Tokyo à Séoul en juillet.

Depuis le 4 juillet, le Japon a renforcé la réglementation sur les exportations vers la Corée du Sud de trois matériaux de haute technologie utilisés dans la production de semi-conducteurs et d'écrans - notamment le polyimide fluoré, la résine et le chlorure d'hydrogène de haute pureté (HF).

Séoul a vivement protesté contre la décision de Tokyo, affirmant qu'elle pourrait porter atteinte aux principes du libre-échange et affecter l'économie mondiale.

Le gouvernement du Premier ministre japonais Shinzo Abe a alors décidé de retirer la Corée du Sud de la « liste blanche ».

C'est la première fois que le Japon retire un pays de la « Liste blanche », selon laquelle plus de 1 000 articles d'exportation japonais vers la Corée du Sud devront être approuvés par le gouvernement pour chaque commande.

Tokyo peut également ajuster arbitrairement le délai d'évaluation des commandes d'exportation./.