La Corée du Sud révèle des informations « choquantes » sur la décision de Yoon concernant la loi martiale
Le président sud-coréen suspendu Yoon Suk-yeol a donné à l'armée la permission d'ouvrir le feu si nécessaire pour entrer dans le bâtiment du Parlement dans une tentative avortée d'imposer la loi martiale, selon un rapport du procureur consulté par l'AFP le 28 décembre.

Selon un résumé de 10 pages du rapport d'accusation sur les poursuites contre l'ancien ministre de la Défense Kim Yong-hyun fourni aux médias, Yoon s'est engagé à déclarer la loi martiale trois fois si nécessaire le 3 décembre.
M. Yoon, déchu de ses pouvoirs exécutifs par l'Assemblée nationale ce mois-ci, fait l'objet d'une enquête pour sa brève tentative de destitution du pouvoir civil, une manœuvre qui a plongé le pays dans le chaos politique et conduit à sa destitution. L'avocat de M. Yoon, Yoon Kab-keun, a rejeté le rapport du procureur, le qualifiant de « compte rendu partial, incompatible avec les circonstances objectives et le bon sens ».
M. Yoon aurait également demandé au chef du commandement du contre-espionnage de la Défense, le général Kwak Jong-keun, de « pénétrer rapidement » dans l'Assemblée nationale, le quorum nécessaire à la levée de la loi martiale n'étant pas encore atteint. Le rapport cite M. Yoon qui aurait alors déclaré : « Entrez donc rapidement dans l'Assemblée nationale et faites sortir les personnes présentes. Si nécessaire, utilisez une hache pour enfoncer la porte et faire sortir tout le monde. »
Immédiatement après la publication du rapport, le député du Parti démocrate de l'opposition Kang Sun-woo a déclaré que « le procureur a révélé l'indéniable vérité sur Yoon Suk Yeol, le cerveau de la trahison », et a exhorté à l'arrêter « immédiatement ».